POMidi a écrit:Bonsoir,
Messieurs vous voyez totalement ravi en lisant le constat que vous faite sur la qualité et la tenue de ce fil.
Pour moi c'est la démonstration que l'on peut parler de tout sans tabous quand on argumente avec courtoisie. Cela me fait d'autant plus plaisir que ce fil était cité par certains, et non des moindres, comme non conforme à ce que l'on devrait attendre de ce forum: vous me voyez donc plus que content du constat qui est fait.
C'est compte tenu de cette ambiance courtoise et parce que je sens que l'auditoire est capable de comprendre que je ne vais pas le faire dans un esprit agressif, que je vais me faire un peu provocateur.
POMidi a écrit:Pour revenir au débat, d'abord je tiens à appuyer ce qu'a dit GlilesLa Mouette a écrit:
Déjà que les exposants réseau et clubs arretent de tirer des gueules de six pieds de long pendant les expos ce serait bien ! Le modelisme est un plaisir et une expo une fete entre copains bordel, m'enfin moi c'est comme ça que je le vois !! Heureusement sur PME suis pas tout seul.
Cela me semble plus que la vérité. Si vous revenez sur mes interventions concernant Exporail, je pointais ce problème: l'on ce demande pourquoi certains viennent exposer si ce n'est pas pour rencontrer le public !
Rencontrer le public soit ! Mais à condition que celui-ci soit lui-même un tant soit peu respectueux du travail demandé par ce qu'on présente. Je pardonnerai toujours à un gamin qui, béat, ne peut s'empêcher de toucher le bord d'un module (c'est normal, le toucher est un sens quasi indispensable pour les bambins). Mais le vieux qui n'hésite pas à casser quelque chose pour prendre une photo, qui m'agresse en me disant d'un air sentencieux que le rouge du bas de l'autorail n'est pas exacte, que l'espacement des traverses n'est pas le bon, alors celui-là permettez-moi de l'envoyer balader sans aucun égard. Et peu m'importe qu'il me trouve grincheux !
Et d'ailleurs, pour beaucoup d'entre nous, a-t-on vraiment besoin du public. Ne cherche-t-on pas seulement à se retrouver entre copains ? Finalement, le public n'est-il tout simplement pas qu'un moyen de financer la location de la salle ?
J'en vois qui commencent à fulminer. ..
Mais, réfléchissez bien : la bonne ambiance des Expométrique d'antan, à la MAAF et à Noyelle, que certains (pour ne pas dire beaucoup) regrettent avec nostalgie, n'était-ce pas ça ! La fête avec les copains ?
POMidi a écrit:
Dans un autre ordre d'idée je note aussi les chiffres que vous donnez: 150 pratiquants du Om en France, c'est plus que confidentiel. Dans ces conditions c'est clair il ne peut y avoir de marché. Si l'on est sur des chiffres de cet ordre, même en additionnant toutes les échelles, il est clair qu'une revue spécialisée ne peut pas vivre, un fabriquant non plus.
En parlant de marché, il y a un point dont vous ne parlez pas mais qui me semble avoir son importance: le marché Français actuel des voies subnormales ne concerne que les modélistes constructeurs. D'ailleurs les arguments échangés ne concerne que cela.
Messieurs j'ai le regret de vous signaler que quelque soit vos talents vous n'êtes qu'une minorité.![]()
Et alors, qu'est-ce que cela me fait que je n'appartienne pas à la majorité. J'aurais même tendance à en être fier. Si le modélisme consiste à acheter une loco et des wagons achetés prêts à rouler, à le poser sur un module construit en assemblant des modèles commerciaux, alors je ne me reconnais personnellement pas dedans. Que ceux qui ont envie de le faire le fasse, je ne leur jette pas la pierre. Mais ce n'est pas ce que je recherche.
J'ai commencé le zéro, gamin de 15 ans au début des années 70, alors que cette échelle était moribonde. Ce qui me plaisait, c'était justement de tout faire moi-même. Construire soit-même sa voie et les aiguilles, bien obligé, cela n'existait pas tout fait. Et même si la matériel roulant que j'ai construit était plutôt bringueballant, qu'est-ce que je me suis passionné à les faire. Dix ans après, et après une interuption pendant ma vie d'étudiant, j'ai commencé le Om au début des années 80, alors que personne n'en avait entendu parler et là encore ce qui m'attirait c'est que tout était à construire. Ma première loco, j'ai mis plus de deux ans à la construire, mais j'en suis venu à bout, après pas mal de d'essais. C'est comme cela qu'on apprend. C'est finalement des chalenges qu'on se fixe soit même. Alors, modéliste constructeur, oui ! Et j'en suis fier.
Je préfère mille fois discuter avec un constructeur d'un modèle de guingois en plasticard suivi d'une ribambelle de wagon en carton qu'avec le possesseur de 20 FulgoLemacoMachin ! Je n'hésiterai pas à prodiguer à ce premier quelques conseils tirés de ma modeste expérience, et je suis sur que lui-même pourra m'apporter des choses. C'est ça qui me passionne dans une expo : les échanges qu'on peut avoir avec les autres fous qui me ressemblent.
POMidi a écrit:Et cela n'ira pas en s'arrangeant; comme le rappelle JP les jeunes ne sont attirés ni par le travail manuel ni par l'amour de la "bel ouvrage".
Contrairement à d'autres segments, tel le HOe en Allemagne ou en Autriche, il n'y a pas à coté du marché des modélistes constructeurs, de marché de reproductions industrielles. Or celui ci a au moins l'intérêt de créer un effet d'entrainement qui inéluctablement a des répercutions favorables: un modéliste qui achèterai du HOm industriel participerai au développement du HOm et peut-être un jour se laisserai tenter par un produit en kit d'un artisan.
Prenons toujours le cas du HOm: quand je vois la qualité de la Mh6 Roco je me dis que s'il existait une reproduction du même niveau d'une mallet à voie métrique de chez nous, elle aurait trouvé preneur !
Songeons qu'avec une Mallet, un A80 D et un A150 D l'on peut valablement, en supposant que les modèles soient exploités intelligemment, s'attaquer à une reproduction des RB, du POC, du Vivarais-Lozère: rien que çà ! Il y avait de réelles opportunités. Rajoutez un ABHet s'ajoutent les CP et les CFC !
Il y a une prise de risque de la part de l'industriel certes, mais le nombre de variantes possibles est grand, permettant un amortissement sur la durée. Rêvons un peu mais si certains modèles de Cyril servaient de base à une reproduction industrielle: après tout la 1ère partie de l'étude est faite.
Je pense que là tu te trompes. Et je dis ça en tenant non seulement compte de mon expérience modélistique mais de mon expérience professionnelle dans un tout autre domaine. On ne conçoit pas un modèle qui sera édité en 50 ou 200 exemplaires, comme un modèle qui sera produit par milliers. Les méthodes, les outils, les matériaux, etc. seront totalement différents. la seule chose qui sera réutilisable sera la connaissance du modèle, tiré de l'examen dans les détails des plans et des photos. Il est vrai que c'est déjà une part non négligeable du travail.
POMidi a écrit:Le développement de modèles de ce type est à mon sens une condition sine qua non pour sortir cette échelle de la confidentialité. Et après tout en découle: une revue comme VL y gagnerai le lectorat des non coonstructeurs, ...
Mais l'on en est pas là, l'on en est même loin.![]()
Salutations amicales.
Pierre
Bien amicalement