Aujourd'hui, pas de locomotives, de locotracteurs ou d'autorails. Juste des wagons.
Au tout début des années '80, le BA transporte encore pas moins de 30 000 tonnes de céréales par an. Afin de simplifier les opérations de chargements/déchargements, la compagnie décide de mécaniser celles-ci.
Les céréales sont chargées depuis des silos ou des remorques routières, dans ce cas à l'aide de visses sans fin, dans des couverts de type K, dont une soixantaine a été modifiée avec un bardage intérieur de 1.50 m de hauteur, occultant tous les accès et interstices, permettant le chargement de 10 tonnes de grain en vrac.
Le déchargement se fait via deux trémies centrales installées sous le plancher aux extrémités du wagons, auxquelles sont raccordées une visse sans fin permettant le transbordement dans les wagons du "grand" chemin de fer. Deux chantiers de transbordement sont aménagés, un à Buzançais, l'autre à Romorantin.
Les visses sans fin étaient surnommées "sauterelles".
Cette simplification des opérations permettra d'en réduire les coûts tout en offrant un gain de temps. De ce fait, le trafic céréalier sera le dernier à s'éteindre sur le BA, en septembre 1988.
Photo 1 : Chargement depuis une remorque routière à l'aide d'une sauterelle.
Photo 2 : Transbordement dans une trémie à voie normale.
Photo 3 : Détail du raccordement d'une sauterelle à la trémie d'un K. Ces wagons portaient l'inscription V signifiant leur modification.
Photos Geoffrey Nickson
