Voici maintenant un cliché du même site, en moins bonne qualité. Nous sommes, je pense, bien avancés dans les années 50. Le véhicule à gauche me fait penser à un camion léger Renault "Galion" commercialisé à partir de 1947. La maison Larsen, "Le Cognac des Vikings", s'est installée relativement récemment sur le site : 1926. Les voies du petit train ont disparues. Le bâtiment semble toujours appartenir à l'entreprise Garandeau et, après ouverture d'un "chien assis" dans la toiture, permet le remplissage des wagons SNCF via un toboggan. Par contre je me demande bien ce qui pouvait être manipulé ainsi, en vrac, sans protection sur les tombereaux ? Du plâtre, toujours ?
Je n'ai pas réussi à trouver la date de fermeture de la ligne. Début des années cinquante, vraisemblablement, avec le développement du trafic routier et des moyens de transport automobile.
Selon un témoin, les rails auraient été vendus aux viticulteurs locaux qui en firent des chemins de roulement pour barriques, dans les chais, ou de solides piquets d'extrémité de rang de vigne où sont attachés les fils de fer soutenant la vigne. Quant au matériel roulant il aurait tout simplement été basculé dans une carrière dont l'exploitation était terminée...!
Le matériel roulant justement :
Pour répondre à RMS, aucune photo ne dévoile un semblant de voiture voyageur ou de wagon couvert. Ce qui ne prouve pas leur absence, bien sur. Mais le livre de m. Claude TAVE, d'où je tire beaucoup de mes informations et anecdotes, ne mentionne aucun trafic de ce genre. Il faut, je crois, bien comprendre que la vitesse de circulation du train devait être très minime, en raison de la précarité de la pose de voie, qui occasionnait de nombreux déraillements, et aussi de la manoeuvre consistant à scinder la rame pour gravir la rampe de Chatenay. On fera pudiquement l'impasse sur la durée de la pause au bas de la rampe...
Pour toutes ces considérations je pense qu'un aller-retour dans la matinée et un autre dans l'après-midi devait être le débit maximum de la ligne...
Dans ces conditions, avoir eu en ligne un train ouvrier me semble tout à fait illusoire.
En grossissant un peu les CPA on remarque deux modèles de wagons : des berlines basculantes qui seraient utilisés pour l'exploitation proprement dite, lors de l'enlèvement des "stériles" (couche de terre superficielle) par les grues RUSTON, comme pour l'enlèvement du gypse proprement dit vers l'usine, en trafic interne.
Et également des petits tombereaux, que l'on couvrait. Ces matériels étaient à freins manuels (?). Sur la rame ci-dessous il me semble voir un deuxième serre-frein en queue de convoi.
Les berlines étaient également utilisées pour les trains vers Cognac. On remarque ici l'ordonnance du train : un tombereau couvert, deux berlines découvertes, un tombereau couvert, deux berlines découvertes et un dernier tombereau couvert. Il se peut que, seuls, les tombereaux possédaient un frein...
Par contre, sur l'autre photo de train montrée plus haut, on a un tombereau couvert et trois berlines découvertes...
