Un point sur les pompes, les vraies :
Au début de l'histoire de l’automobile, pas de pompes. On achète des bidons de 5 litres chez l'épicier du coin.
Pourquoi l'épicier

L'automobile ne concerne que peu de personnes, celles qui ont les moyens de s'en offrir une et... de se payer un mécanicien à plein temps. On traverse les villages à 15 voir 10 km/h, précédé d'un piéton qui agite un drapeau : tiens, voilà une façon originale de diminuer la gravité des accidents, et en même temps de supprimer le chômage



Première pompe vers 1925 : le "bijaugeur", célèbre avec ses 2 bocaux en verre de 5 litres.
Bocaux perchés sur la colonne (1), ou dissimulés dans deux panneaux ouvrants (2).
On pompe à la main 5 l dans le premier bocal, on vide ces 5 l dans le réservoir, la dépression créée remplit (un peu) le deuxième bocal, on finit en pompant, etc.
Les marques : GEX, SATAM, CONTI, THÉMIS, ASTER, BOUTILLON,... On va retrouver ces noms tout au long de l'évolution des pompes.
Vers 1930 apparaissent les premiers "distributeurs continus" (3). Finis les bocaux mais on pompe toujours à la manivelle lorsque la pompe électrique est en panne.
C'est vers 1950 que Boutillon invente le "volucompteur" (4), nom passé dans le domaine public dès qu'il s'agit de mesurer des liquides.
On affiche la quantité, jusqu'alors assez aléatoire et non garantie, et bientôt les prix sur des cylindres rotatifs.
Même si la forme des pompes changera, ce système perdurera jusqu'à l'apparition de l'affichage à cristaux liquides, les fameuses barrettes vertes des années '75/80.
Bon, là c'est plus de l'histoire, c'est du contemporain : ma collection de pompes au 1/43e, dont des échantillons m'ont servi à illustrer mon propos, s’arrête vers 1960.
L'évolution suivante sera la disparition des globes lumineux en verre.
Pour dater plus précisément tout ça, un site génial tenu par un collectionneur : on y trouve les années, mais aussi les dimensions des pompes et quelques détails intéressants, ainsi que les accessoires :
http://www.20th.ch/petroliana.htm
Bon, 'vais me coucher.
La suite demain...