par William JONES » 01 12 2010 à 14:33
Bonjour,
Il faut voir qui on vise : le grand public ou des amateurs ?
Le grand public n'est pas tellement intéressé par le fait de voyager dans un authentique véhicule d'époque restauré jusqu'au moindre détail, il ne demande qu'à être transporté d'un bout à l'autre de la ligne dans des conditions acceptables. Neuf clients sur dix sont venus pour la ligne et son paysage, et pour lui les véhicules authentiques peuvent très bien être présentés dans un musée, ou ne sortir qu'exceptionnellement. Il ne faut pas perdre de vue que toute circulation use du matériel, et que sa restauration n'est pas gratuite ! De même, il faudra bien un jour ou l'autre envisager le fait que ce matériel n'est plus restaurable, et donc ne pourra plus circuler, sauf si la restauration consiste en réalité à une reconstruction neuve "à l'ancienne" : on ne conserve que 10% des pièces d'époque, tout le reste est neuf : mais où est alors l'authenticité, à part la plaque de constructeur et le sifflet ?
Et pour reprendre la comparaison avec la Grande-Bretagne, en ce qui concerne les grands réseaux : il y a ici une question d'économie d'échelle : là-bas il y a beaucoup plus de matériel d'origine préservé parce que le mouvement de préservation a commencé beaucoup plus tôt, lorsque suffisamment de matériel ancien était disponible. Les associations d'amateurs étaient déjà actives lorsqu'il y a eu les fermetures massives de ligne (plan Beeching du début des années 60) et ont donc pu récupérer le matériel excédentaire, alors qu'en France les grandes fermetures permettant de récupérer du vieux matériel ont eu lieu à la fin des années 1930 ("coordination" rail - route), quand il n'existait pas encore d'associations capables de préserver du matériel.
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A+
William.
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Bonjour chez vous et autant de sa part !