monplaisir a écrit:Le fichier joint Super-Bagnères defferrage au terminus 6.9.66.jpg n’est plus disponible.
Merci à Bernard Bary pour ce reportage du 6 septembre 1966.
Si on lit les divers écrits sur la crémaillère on note:
Après la fermeture aux voyageurs en février 1966 entre Luchon et Artigues Ardoune des trains de service occasionnels montèrent en ligne jusqu'au 14 décembre 1966. Or Bernard Bary y est allé le 6 septembre 1966 au terminus de Superbagnères : plus de voies et sur la photo on voit le "front" de la dépose en peu en dessous du terminus... Donc ils allaient jusqu'à Artigues Ardoune... et le 14 décembre 1966 à 16h30 le courant est coupé après la descente du dernier train de service...
Le sujet de la fermeture est extrêmement complexe et s'étend sur une période de temps très longue 1966 - 1972 pour la période d'incertitude, 1972 - 1979 pour la période de liquidation.
Par exploitation des archives familiales, je suis en mesure de vous apporter plusieurs éléments tout à fait inédits dont j'aurais l'occasion de parler plus tard.
Les circulations voyageurs ont été suspendues fin janvier 1966. Elles étaient limitées à Artigue-Ardoune (station qui fut autrefois un évitement et dont les photos de la halte, en brique ont été postées) pour l'hiver 1965/66. Le "voyage d'adieu" de la FACS, organisé par Jacques BERGEON ne fut pas tout à fait la dernière circulation commerciale du service d'été (1965).
Les circulations pour le personnel ont été suspendues très peu de temps après.
Il est clair que la dépose de la voie était envisagée très très vite (il y a avait des projets immobiliers sur l'emprise) et que le train aurait dû y aider. Le cliché publié de l'été 1966 où l'on voit le début de la dépose un peu en dessous de Superbagnères, au niveau des pare-vents anti-congère, représente ce qui avait été déjà fait (à quelle date??) avant que tout soit stoppé par la procédure judiciaire intentée par la commune de Saint-Aventin.
De là, débute une période d'incertitude de 6 années, où la CFHMP ne savait pas si elle serait autorisée à récupérer voie et matériel roulant et à le céder où si elle aurait tout à remettre, en état, à Saint-Aventin.
Raison pour laquelle un entretien a continué à être effectué et que début 1972 le matériel roulant était toujours en état de marche.
Le dernier mouvement (il est difficile de parler de circulation) est en revanche bien connu, il a eu lieu le mardi 11 avril 1972 en gare de Luchon pour préparer le levage et l'enlèvement des matériels roulant vendus au chemin de fer à crémaillère de la Rhune.
Je vous en donne la triste photo ci-dessous.
A gauche face au photographe, le conducteur-électricien, mon grand-père André LEYMARIE, à sa gauche, Jean LAURENS. Ils sont pour l'Histoire les derniers mécanos de la Crémaillère.
C'était le dernier mouvement avant que tout ne soit laissé à l'abandon et en déshérence avant les ultimes achats de 1979 et la destruction du complexe de la gare d'Etigny pour laisser place à un ensemble immobilier.