Le Chemin de Fer Sans Argent - C.S.A. (Aisne)

[dufi78]

Je n'ai pas fait de photos de dos, ni de dessus, ni du toit vu de l'intérieur à l'époque... Et pas encore question de drône.
Mais je pencherai plutôt pour un bardage de zinc, vu les rives de toitures.
Ce qui pourrait aussi expliquer qu'elles n'étaient pas encore déshabillées quand j'ai fait ces photos plus de 40 ans après la fin de l'exploitation fer.
Les halles CSNE avaient un toit en tuiles plates mécaniques, mais les auvents avaient un bardage de zinc.

[Patrice Roussiale]

Merci Dufi78
Mais si c'était du zinc, même à cette époque, il n'y en aurait déjà plus, en rase campagne !
Ce sont plutôt des tuiles mécaniques.
On en aperçoit au travers de la planche de rive de la deuxième photo.
Sur la première photo, le solin en mortier et la goutte d'eau en zinc font penser à une réfection dans les années '50.
L'intérieur était très certainement plâtré sur toute la hauteur.
Et, sans doute, un voligeage sur les chevrons existait pour masquer les tuiles, tant en intérieur qu'en extérieur.
Enfin, il est à peut-près certain qu'il y avait un banc sur le mur du fond, avec un cadre pour les horaires.

Un avant projet Storm ?
Vois aussi avec Ramon : il a de la documentation sur une halte de la SE, celle de St Siméon, à côté de Coulommiers, si mes souvenirs sont bons.

Cordialement.

[Storm]

Je vais voir après l'expo d'Altillac si y moyen de moyenner

[dufi78]

En se penchant plus sur le sujet.
A travers la volige en bois détériorée, à droite on voit effectivement des tuiles (en désordre...).
Et en poussant la diapo dans ses retranchements colorimétriques (attention les yeux, çà pique ! ), on peut voir les solives intérieurs et des tuiles !

[Beyer-Garrat]

ce n'est pas notre Lapin qui avait commis ceci ? : retrouvé dans mon hdd

[chef de gare]

Je déterre le sujet des CSAs...

Ce réseau détenait 9 locomotives 030T Pinguely.
Sur les PV des AG avant 1914, elles sont numérotées de 15 à 23.
Mais dans le dossier des dommages de guerre de 1940 elles deviennent 14 à 22 !

Cela pourrait expliquer que la 16 passée à la sucrerie soit dotée de la chaudière de la n°17, mais on y perd son latin à force...

[dufi78]

Bonjour Chef de Gare,

Tu peux déterrer ce cold-case...

En tous cas, sur l'ensemble des CPA qui ont illustré les CSA, on peut voir les Pinguely n°16 à 23 (soit 8 locomotives), mais aucune de la 15.
Ce qui m'amène à me demander si les 9 locomotives prévues au cahier des charges confirmées sur PV AG 1912 (18 t à vide, 22 t en charge n°15 à 23) n'ont pas été que 8...

Comme tu le sais, après la WW1 les PV d'AG CSA ne publient plus d'État du Matériel... et aucune CPA illustrant les locomotives n'a été éditée après 1918, et très peu de photos sur le réseau de toute façon, hormis les locos du BA de l'exploitation betteravière qui lui a succédé jusque dans les années '60.

On ne sait pas grand'chose non plus sur le retrait de ces locomotives Pinguely et leur revente/ferraillage, sinon qu'en 1938 sur le réseau CSA il ne restait que 3 locomotives en état de marche dont une en service, mais on ne connait pas leur n°...
Donc que penser de 9 locomotives de 14 à 22 en 1940...

Je découvre cette information d'existence d'une n°14 issue des DG WW2.
Mais quelle serait cette 14 ?
- Une résurgence d'une n°14 inconnue de la série de numérotation non continue ?
- Une erreur de rédaction dont les DG sont truffés, souvent rédigés "à dire d'expert" pour cause de destruction d'archives, et parfois pour majorer les indemnités ?
- Une confusion avec les n° de constructeur, sachant que le seul attesté (par tes travaux) est le n°218 pour la n°17, soit un décalage d'incrémentation de +1, mais dans l'autre sens...
- Une locomotive prise en location auprès d'un réseau du groupe Tartary et présente en août 1914 à Château-Thierry en échange d'une autre en révision - au moins pour sa chaudière - à Parthenay, auquel cas elle aurait dû être déduite des DG... ?

Seul un état des parcours des locomotives retrouvé dans une archive pourraient résoudre cette énigme centenaire...
Reste à le trouver !

Parmi les "cold-case" du CSA, on peut aussi se demander pourquoi les CSA ont débuté leur numérotation à 15.
Quelle exploitation du futur groupe Tartary (qui était déjà administrateur-délégué des TDS, TI, CSA, TL... avant la WW1) a eu les 14 premières locomotives dans la série de numéro ?
On peut penser aux Tw de l'Indre (TI) qui posséda les 030T Pinguely n°1 à 12 de 1902 de 17 t à vide.
Mais quid des n°13 et 14 restés libres ? Une marge de croissance ?

A bientôt,

[chef de gare]

Le déclaratif de 9 machines est également celui fourni à l'Etat pour les statistiques officielles, et à l'époque on ne plaisantait pas avec ça

On le retrouve également en janvier 1940, où 3 machines sont déclarées cessibles.

Quant la destinée des machines j'ai enfin trouvé la réponse : elles ont été radiées après les bombardements de mai-juin 1940 sur la zone, à l'exception de deux d'entre elles, remises en état puis vendues en 1942 à la sucrerie.
Leurs restes ont dû être vendus comme ferraille en 1941-42.