
Au tournant des XIXème et XXéme siècles, les constructeurs ferroviaires belges proposaient toujours des prix transport compris jusqu'au port ou à la gare de grand chemin de fer la plus proche du réseau de destination. Et c'est logique: ce n'est pas l'exploitant qui va calculer le coût du transport depuis chaque fournisseur consulté pour pouvoir comparer les offres en connaissance de cause ! Il y a quelques exceptions. Les HL de Téhéran, par exemple, ont été expédiées par les soins du cf (belge) de Téhéran à Shah Abdul Azim, aucun commissionnaire n'ayant accepté d'organiser ce périple (les machines étaient démontées). C'est l'ir Edouard Denis qui a organisé le transport, ea par les mers Noire et Caspienne, en profitant des "relais" offerts par d'autres entreprises du groupe Otlet au long de l'itinéraire . De même, les HL des chemins de fer de la Basse-Egypte étaient facturées port compris jusqu'au port d'Alexandrie et pas au delà

La pratique des amendes pour retard est une règle générale. Le plus souvent, le constructeur et l'entreprise entraient en pourparlers et les amendes contractuelles étaient fréquemment réduites, soit que le constructeur ait de plus ou moins bonnes excuses, soit que le destinataire ne subisse en fait aucun préjudice, par exemple parce que son réseau n'était pas prêt !

Lorsque le transport était effectué par le constructeur, les risques étaient à sa charge jusqu'à la livraison. La mer Méditerranée regorge de matériels suite à des naufrages ou à des pertes de chargement : la première usine électrique d'Alger, des baladeuses du Caire… Parfois, une assurance maritime était souscrite, parfois pas. Le transport ferroviaire n'était pas exempt de risques...un réseau de tramways belges en Russie dont le nom m'échappe a ainsi reçu des motrices électriques...déséquipées en route !
