Poursuivons la traversée de St Amand :
Peu après avoir quitté St Amand-Ville la ligne décrit une légère courbe vers l'ouest qui va l'amener vers le Cher.
PVA IGN 1947 - St Amand-Montrond - Vers le Cher.
Tout en bas et au centre du cliché la ligne coupe la route de Bourges (Ave De Gaulle actuelle). Les bâtiments d'usine à droite de la route existent toujours. Dans les années 60 - 70, le premier était une usine textile du groupe Boussac qui s'était spécialisée dans la fameuse chemise en nylon qui grattait, de marque Noveltex (quand quelqu'un travaillait là, les gens disaient : Y travaille "aux chemises" !). C'est toujours une entreprise textile.
Le deuxième bâtiment abritait une entreprise travaillant le bois mais je ne suis pas sur. De nos jours c'est une menuiserie employant des personnes handicapées qui fabriquent et réparent (très bien) des meubles, "l'Artisanerie".
De l'autre côté de la route c'est maintenant une entreprise de papier-carton du groupe Smurfitt-Kappa. A l'époque du cliché je ne sais pas ce que c'était mais on remarque qu'elle possédait un embranchement particulier de pleine voie.
Tous les champs alentours et largement au delà du cimetière, à droite, sont maintenant occupés par des centres commerciaux.
Dans le coin inférieur gauche du cliché se trouve l'hôpital de St Amand.
Voici une vue Google du PN.
St Amand - Emplacement du PN de la route de Bourges. On est dans l'axe de la ligne SE.
Poursuivons droit à travers champs pour arriver au Cher traversé par un beau pont-cage.
St Amand - Pont des SE sur le Cher.
La vue de la CPA suivante est prise en direction de la rive d'où l'on vient.
St Amand - Pont des SE sur le Cher.
Regardons un peu sous le pont puisqu'on est dessus :
- 18 - Saint Amand - Bord du cher.jpg (59.81 Kio) Vu 5713 fois
C'est une entreprise de carrière qui s'est installée dans le lit du Cher pour en exploiter le sable et les gravillons très commodément, en bénéficiant d'un petit EP pour amener les wagons tombereaux directement sur place.
Cette rivière, qui nait dans la Creuse, possède un régime torrentueux, bien que l'on soit dans le Berry, et a charrié jusque là les matériaux dont sont friands les constructeurs. Son cours, qui était bien bas l'été, découvrait de vastes plages de sable où tout le monde se baignait en l'absence des "Centres Aqualudiques" actuels (j'ai l'air de me moquer mais c'est drôlement bien pour les petits enfants, ces "Centres" !).
Bien sur, l'exploitation des sables et graviers a réduit à néant ces plages qui, de toutes façons, n'intéresseraient plus grand monde aujourd'hui hormis les pêcheurs.
Quittons le pont. Nous sommes maintenant sur la commune d'Orval. A la sortie du pont, dont l'emplacement a été repris (pas tout à fait mais presque) par une rocade routière nous nous trouvons face à un terrible choc technologique et de civilisation dont le train a du mal à sortir vainqueur. Les deux clichés suivants illustrent cette rencontre :
Ces deux monstres de technologie sont à 50m l'un de l'autre, ce qui autorise toutes les comparaisons.
Le Mirage IIIB, bon, facile, mais qui peut me donner le type de la loco, son fabricant et sa date de construction ?
A suivre...