Pourquoi ???

Parce que je ne fais pas que du modélisme ferroviaire et que je suis sur deux gros chantiers d'édition, un qui vient de se terminer avec la publication d'un pavé de 480 pages Mémoires Gasconnes qui rassemble les œuvres d'un curé gersois, l'Abbé Dambielle qui a été à la base du félibrige commingeois ; l'autre, qui a immédiatement suivi et qui consiste à publier une monographie de Noilhan, petit village du Gers, dont l'unique exemplaire, sous forme de typuscrit, a été trouvé chez un brocanteur. Nul doute que comme c'et parti, il y aura d'autres choses du même acabit à traiter.

Et puis... le petit train mène à tout, même à des choses bizarres

Quelques explications peuvent paraître utile.
J'avais dans l'idée de réaliser, pour atteler à mes petites locos MinitrainS, un petit tombereau. Le premier "machin" que j'ai sorti avec l'aide de Crafty, ne me convenait pas du tout et je me suis demandé si je ne devais pas essayer une autre technique de fabrication.
Et puisque Crafty est, après tout un système CNC (Computer Numerical Command) et que les spécialistes du Do It Yourself et de la fabrication numérique se retrouvent dans les Fablab, je me suis rapproché de celui de Toulouse.
Las ! La précision des machines d'impression 3D à fusion de fil ABS est loin de permettre de faire des trucs minuscules du genre caisse de tombereau de 25 x 15 x 9 mm. En fait, on y arrive, mais les parois doivent faire 1 mm d'épaisseur. J'ai fais quelque essais et j'ai remis à plus tard la suite de cette réalisation.
Car entre temps je me suis initié à la découpe laser. Mon premier fichier, une façade d'immeuble en H0 qui comportait une partie gravure et une autre découpe a été parfaitement gravé, mais jamais découpé ! Comme personne ne pouvait m'expliquer ce qui se passait, je me suis plongé dans les arcanes de la machine utilisée, une Épilog. Le dépiautage des fichiers que recevait la machine m'a entraîné à développer une petit appli Python pour en sorti les codes PCL et GPL qui commandent la découpe... Je n'ai toujours pas résolu mon problème, mais je sais exactement comment commander l'Épilog !
Un certain nombre de membres du Fablab se réunissent tous les lundi soir pour discuter des projets des uns et des autres. C'est ainsi que j'ai retrouvé un autre modéliste qui fait de la voie étroite en 1/13.5 : Christian Cénac, pour ceux qui connaissent ses bouquins. Et que nous nous sommes retrouvés, avec lui et d'autres, autour d'une fraiseuse CNC. Un des membres du groupe a réalisé une machine à bille : sorte de mécanisme totalement inutile qui fait monter des billes en haut d'une structure pour qu'elles redescendent aussitôt le long de gouttières curvilignes pour repartir dans leur ascension. On resterait des heures à suivre leur progression

Et cette machine à bille m'a remis sur le chemin de mon premier métier : les automatismes et les commandes numériques. Quel type de moteur ayant assez de couple pour entraîner ce genre d'engin utiliser ?
Motoréducteur ? Nous n'avions rien sous la main et pas spécialement envie de beaucoup investir. J'ai donc pensé au moteur pas à pas, dont le couple est indépendant de la vitesse, celle-ci étant donnée par le nombre de pas que l'on fait décrire à la machine.
Actuellement j'ai donc un moteur pas à pas de récup, provenant, je pense d'une imprimante Epson, commandé par un Arduinio suivi d'une carte EasyDriver. Tout cela fonctionne bien mais coûte un peu cher, aussi, une fois le prototype validé, je réaliserai la commande avec trois circuits : un régulateur de tension pour avoir du 5 V à partir du 12 V d'alimentation du moteur, tension qui me permettra d'alimenter un Picaxe suivi d'un L293D qui est un double pont en H parfait pour commander toute sorte de petits moteurs. Avantage de cette solution : un coût de l'ordre de 6 à 8 euros ! On pourrait l'utiliser également tour commander un moteur CC comme celui... d'un petit train

Mais... et ç'est là que le titre de ce fil arrive, tout cela a réveillé une vieille passion, la cybernétique ! Et du coup je me suis lancé sur deux projets plus ou moins identiques.
Le premier est ce que j'ai appelé la Tortue Grise, en hommage à Grey Walter, qui, dans les années 1950, a réalisé les premiers petits robots. Très simple, ils étaient seulement doté d'un phototropisme qui leur faisait rechercher une forte luminosité lorsque leur batterie étaient déchargées, ce qui les amenaient à trouver leur station de recharge qui était fortement éclairée. Un système de ce genre se réalise de nos jours pour environ 75 euros et comporte, entre autre 4 moteurs. Ce sera la base d'un système plus complexe qui répondra à d'autres stimulis. J'en suis à l'avant projet.
La seconde idée est de détourner une imprimante 3D, dont on trouve des plans et des kits pour pas grand chose, et de remplacer l'extrudeur et la buse qui fondent le filament d'ABS par un système de dépôt de matière semi-fluide : pâte à biscuit, glaçage, pâte à sucre, ... voir mayonnaise.


À suivre...