Je me permets de rééditer le texte sur les lanternes à pétrole en modélisme (voie normale) après quelques corrections et compléments.
Les lanternes à pétrole en modélisme.
Locomotives belges : Depuis les débuts du chemin de fer jusqu’à la création de la SNCB en 1926, le principe était très simple: « une locomotive = une lanterne ». Celle-ci était généralement portée sur la porte de la boîte à fumée, parfois sur la traverse avant, au centre ou latéralement, le plus souvent sur le côté gauche. Sur les locomotives de manœuvre elle se trouvait sur la traverse de tête de manière à pouvoir être facilement changée d’extrémité. On a vu cependant des machines de manœuvre qui portaient une lanterne de chaque côté (ancienne réglementation).
Après la deuxième guerre, certaines machines furent munies d’une turbodynamo : type 1, 10, 12, 26, 29, 64 (pas toutes). Le phare électrique était placé au milieu de la traverse avant et la lanterne à pétrole fut conservée comme lampe de secours en principe sur le haut de la boite à fumée. Cette règle également avait ses exceptions : certains mécaniciens rangeaient la lanterne à un autre endroit (à l’envers sur la traverse avant par exemple) et sur certaines machines, elle semblait tout simplement absente.
Les machines non munies d’une dynamo étaient équipées d’une lampe à piles dite « lampe Sigtay. » Elle avait une forme cubique et se plaçait sur la traverse avant, souvent à gauche. La lanterne de secours étant toujours en haut de la boîte à fumée.
Au tout début des années soixante, alors que l’on entamait la dernière période de la vapeur, la réglementation changea et exigea, la nuit, la présence de deux feux blancs à l’avant des trains.
On dédoubla donc les phares des locomotives équipées d’une dynamo. Pour les machines possédant une lampe Sigtay, on en ajouta une deuxième, ou, de manière plus surprenante, on fit redescendre la lanterne à pétrole sur la traverse avant. C’était le cas de nombreuses type 81.
Remarquons que les locomotives carénées type 12 ont toujours conservé leur phare unique, ce qui ne les empêchait pas de porter parfois aussi une lanterne à pétrole placée directement au-dessus du phare.
Certaines locomotives du type 1 avaient leurs feux électriques placés derrière la tôle du tablier avant, celle-ci étant percée de deux trous entourés d’un cerclage en laiton. On a réalisé ce type de montage sur la 1002 lors de sa dernière restauration en état de marche.
Les locomotives se rendant en Allemagne, principalement des types 29, avaient un troisième feu électrique sur la boîte à fumée.
Pour les locomotives se rendant du dépôt à la gare et vice-versa : aucun signal le jour mais un feu blanc à chaque extrémité la nuit. (La réglementation SNCF était plus contraignante et exigeait pour les machines quittant ou retournant au dépôt une plaque rouge ou un écran rouge à l’arrière). De plus, signalons que les lanternes des locomotives n’étaient pas allumées pendant la journée, leur présence n’étant même pas obligatoire !
Pour le modéliste belge, comme la majorité des machines miniatures disponibles sont des machines allemandes « belgicisées », elles possèdent le plus souvent deux lanternes à pétrole, ce qui ne correspond à aucun des cas énumérés ci-dessus. De là à en supprimer une…c’est une question de choix.
N.B. La compagnie du Nord Belge appliquait les principes de la compagnie du Nord (français) qui méritent à eux seuls tout un article.
Le Lampiste 2013.
