par pierre » 24 11 2012 à 22:26
Ligne Le Blanc-Argent : enfin, le bout du tunnel...
Stéphane Leprince, directeur régional de RFF, aux côtés des différents responsables du chantier, est venu constater l'avancée des travaux.
Stéphane Leprince, directeur régional de RFF, aux côtés des différents responsables du chantier, est venu constater l'avancée des travaux.
Les travaux de réhabilitation de la ligne sont quasi-terminés. Place désormais aux procédures de certification avant l’ouverture aux voyageurs le 7 janvier.
De notre rédaction de Romorantin
Usagers-clients de la ligne ferroviaire du Blanc-Argent (BA), encore un peu de patience ! Le 7 janvier prochain, les dessertes en autocar ne seront plus qu'un lointain souvenir. Ce lundi-là, jour de rentrée scolaire après les vacances de Noël, les autorails bleus reprendront du service sur la fameuse ligne métrique réhabilitée. Et circuleront de nouveau à leur vitesse normale, 70 km/h.
« C'est un chantier innovant à plus d'un titre. Un véritable laboratoire pour Réseau ferré de France (RFF). Tout d'abord parce que l'enveloppe financière initiale, évaluée entre 30 et 40 M€ a été ramenée à 13,6 M€, mais surtout parce que sommes parvenus à tenir un planning ambitieux de remise en conformité de la ligne », se félicite Stéphane Leprince, directeur régional de RFF, venu sur place constater l'avancée du chantier.
Sept mois après le début des travaux – « un véritable challenge » –, le tronçon Salbris-Gièvres est opérationnel. Et le deuxième tronçon, entre Gièvres et Valençay, sera achevé fin novembre. La bourreuse de voies est à pied d'œuvre actuellement du côté de Chabris. « Cet engin de travaux ferroviaire, utilisé pour compacter le ballast sous les traverses, détermine l'écartement et le parallélisme des rails », explique un responsable de RFF.
Depuis avril, 55 km de voies ont été ainsi modernisés. 27.000 traverses ont été posées et 33.000 tonnes de ballast injectées. Afin de limiter les coûts, des rails « recyclés » de la ligne à grande vitesse Atlantique ainsi que des traverses en bon état ont été utilisés. « Ces matériaux de réemploi sont largement suffisants pour assurer la sécurité du BA à 70 km/h », confirme le directeur de RFF. Ce qui a permis de diminuer de moitié le coût du kilomètre de voie réhabilité.
Mieux : de grosses économies ont pu être effectuées sur la signalisation automatique. « Cela grâce à l'exploitation qui se fera désormais en deux demi-lignes : de Salbris à Romorantin, puis de Romorantin à Valençay. Chaque autorail fera donc des allers-retours sur la voie unique. De ce fait, il n'y aura jamais aucun autre train qui circulera en face. L'Établissement public de sécurité ferroviaire a donné son autorisation à ce type d'exploitation », ajoute le directeur de RFF. Parallèlement à cette modernisation, des travaux d'assainissement ont été effectués. Tout comme la reprise de nombreux ouvrages d'art. « En août dernier, jusqu'à 120 salariés ont travaillé sur le chantier simultanément », souligne Pierre-Édouard Tisserand, mandataire de RFF. Mais quelques difficultés n'ont pas permis de tenir le délai de réouverture initiale de la ligne pour la Toussaint. « Le rendement de base n'a pu être tenu. Car nous avons rencontré des problèmes de terrassement, lors de la pose des nouvelles voies. Nous n'avons pu utiliser des pelles à roues et avons dû nous rabattre vers des pelles à chenilles, ce qui a engendré du retard », ajoute le mandataire de RFF.
" Chaque autorail circulera sur une voie unique : il n'y aura jamais aucun autre train en face "
Place désormais aux différentes procédures de certification par la SNCF et à la remise en service des quelque trente passages à niveau qui cheminent le long de la ligne métrique. Puis, du 2 au 6 janvier, les conducteurs du Blanc-Argent se réapproprieront la ligne et effectueront des tests de roulage à 70 km/h à bord. Ce sera enfin le bout du tunnel pour les clients-usagers et salariés du BA…
M.M.