par rms olympic » 14 11 2011 à 23:03
Les "chemins de fer du Morbihan : réseau de Loire-Inférieure"
Le groupe Jeancard avait obtenu la concession, comme "tramways à traction mécanique" (contrairement au Morbihan, concédé comme VFIL) de deux groupes - non reliés entr'elles - de lignes à voie métrique.
1° Au nord de la Loire et relié, à La Roche Bernard, au réseau départemental du Morbihan :
- St Nazaire à La Roche-Bernard, via Trignac, St Joachim et Herbignac (direction locale avec dépôt-ateliers)
- - Des embranchements de Herignac à Guérande, via Piriac et La Turballe, d'une part et, d'autre part : de Trignac à Montoir de Bretagne et vers Penhoët (desserte du Port et des chantiers navals).
2° Au sud de la Loire et isolé du précédent groupe :
- Pornic à Paimboeuf, via La Plaine sur Mer et St Brévin.
- Une courte antenne (desservit en rebroussement !) de La Plaine à Préfailles.
Ces lignes, ouvertes vers 1906/1907, furent fermées en majeure partie en juin 1938 et remplacées par des autobus et camions de la Cie CM ! Seul subsita, essentiellement pour les ouvriers des chantiers et, un trafic local également, l'axe de St Nazaire à Herbignac, avec les antennes de Montoir et Penhoët. Endommagé en partie par la guerre (accès à St Nazaire reporté au Port de Penhoët) il disparut progressivement de 1943 à 1948. En dernier lieu ne subsista que les trains ouvriers de St Joachim à Penhoët et, semble - t - il, deux AR accessibles aux "non abonnés".
C'est sur ces lignes Nord (trains-ouvriers) que roulèrent les "Pinguely... lourdes" n°101 à 105, dont deux ont pû échapper à la démolition (dont la "101" sur le CFBS). Outre les vapeurs, le réseau "Loire-Inférieure", disposa de deux automotrices à accumulateurs qui furent livrées en 1932 et affectées au "groupe-sud", elles furent mutées en 1938 au "nord", retrouvant une De Dion, type JM4, héritée du Nantes à Legé.
A noter, pour en terminer avec les CM de Loire Inférieure, qu'à St Nazaire, jusqu'à Trignac, les CM (en plus des trains ouvriers) assurérent un petit service suburbain (7 à 8 AR) : quelques navettes locales complêtant les trois ou quatre AR de/ou vers St Joachim et Herbignac. Sur le "groupe sud", il y avait un fort trafic estival, mais le mauvais tracé, avec, en particulier : la traversée intégrale de St Brévin, jusqu'à Mindin, en "rails noyés", condamna la ligne.