Bonsoir,
Comme je l'ai indiqué plus haut, le "grand" chemin de fer ne circulait virtuellement plus durant la guerre de 14. Donc, pour permettre aux civils de se déplacer, la SNCV a pris la relève, et a organisé des convois à longue distance, par exemple Bruxelles - Liège par Vossem, Hamme-Mille, Jodoigne, Tirlemont et Saint-Trond, ou Bruxelles - Mons par Leerbeek, Enghien et Soignies. Inutile de préciser que c'était une expédition d'une journée entière ! D'autre part, les Allemands ont fait démonter pas mal de ligne vicinales pour récupérer les rails, et "coinfisqué" des locos pour les ferailler.
Pour le front côté allemand, les archives sont assez obscures, et les Allemands utilisaient de préférence leur propre matériel sur les "Feldbahnen" ; il existe néanmoins des cartes indiquant les voies métriques construites pour alimenter leur côté du front.
Du côté allié, les Belges ont tenté de rapatrier un maximum de matériel derrière l'Yser, princpalement celui utilisé sur les lignes de Flandre Occidentale, en particulier la côte, car il ne faut pas oublier que les Allemands ne sont arrivés à la côte belge que vers le milieu d'octobre 1914. Une espèce de réseau exploitable a été constitué par les lignes vicinales derrière le front, les lignes métriques françaises existant dans ce coin (incompatibilité d'attelage, cependant ...) et de nouvelles sections reliant ces diverses lignes. Ces lignes étaient exploitées par l'armée, plus précisement la SVCF, section vicinale des chemins de fer. Dans d'anciens numéros de "Présence du Tramway" (organe de l'Amutra, exploitante du musée de Schepdael), il y a des mémoires d'un officier de cette section, qui fut plus tard dirigeant chez l'exploitant des lignes vicinales de la côte (M. De Bot)
A titre d'exemple, les vicinaux servaient au transport de blessés, copmme cette carte postale le montre :
[img2]

[/img2]