Travaux pratiques de mécaniques à l'atelier.
J'ai racheté d'occasion une bicabine Sarthe Gécomodel.
Le vendeur m'a très correctement prévenu que son fonctionnement était très aléatoire.
La carrosserie est bien montée, c'est une adorable petite bouillotte.
J'ai pris cela comme un défi et un entrainement pour la mécanique.
Je sors chassis moteur sorti et alimente directement sur les charbons.
Premier constat, le fonctionnement est vraiment aléatoire.
Le démarrage réussit sans aide manuelle environ une fois sur cinq.
Donc, examen détaillé, démontage détaillé, remontage et ajustements divers se sont suivis sur plusieurs soirées calmes.
Et hier soir, enfin, une série de vingt démarrages successifs et réussis.
J'ai trouvé et remédié à plusieurs problèmes sans être certain de la contribution de chaque aux pannes.
Je vous les livre ici pour aider ceux qui pourraient avoir des problèmes similaires.
1) premier pignon mal calé le long de son axe. L'axe coulisse d'un peu plus d'un millimètre le long de son axe et la grande roue dentée n'est pas toujours allignée par rapport à la vis sans fin. Remède, ajouter deux rondelles d'épaisseurs sélectionnées pour réduire ce jeu à presque rien.
2) le nez en plastique noir du moteur vient tellement près de la grande roue dentée que je soupçonne des frottements.
Ce n'est pas une certitude, mais il n'y avait pas l'espace pour glisser un bout de papier (standard 80g).
A cette étape, je n'avais pas démonté le moteur et je n'ai pas pu voir s'il y avait une trace de frottement. Mais autant pour traiter le problème éventuel que pour éviter un problème futur, j'ai rogné le plastique du nez pour avoir un espace de l'ordre de 2 à 3 dixièmes de millimètres, fait au scalpel.
3) La vis sans fin a une bavure de décolletage à une de ses extrémités (visible sur la photo).
j'ai retiré cette bavure avec une lime aiguille à dents fines, tout doux tout doux.
4) présence de limaille de fer sur le moteur avec quelques grains dans l'entrefer.
Pas de certitude que cela frotte, mais ce n'est pas bon, et si cela ne frotte pas, des grains peuvent se déplacer et bloquer.
Pour retirer cette limaille, j'ai approché un petit aimant néodyme (comme ceux des attelages Train d'Antan) pour que les grains s'y transfèrent. Pour nettoyer l'entrefer, j'ai découpé une languette de carton (un ticket de métro) que j'ai insérée un peu à force dans l'entrefer pour pousser les grains dehors.
5) Frottements de la plaque de garde du dessous de chassis contre les pignons.
Après traitement des quatres problèmes ci-dessus, je m'étais résolu à démonter le moteur et les pignons (il faut décliqueter certains paliers) pour nettoyer les fonds de dents avec une feuille de carton, puis tout plonger dans un bocal d'essence F (conseil de François Fontana). Après remontage partiel et graissage, je constate une très nette amélioration du fonctionnement.
Mais quand je remonte la plaque de garde, patatras le chassis a du mal à démarrer. Soupçonnant donc un frottement de la plaque de garde, je dessère légèrement les deux vis qui la retiennent et je la vois se dandinner au rythme des frottements des pignons. Quelques coups de lime plus tard, (0,1 à 0,2 mm selon endroits) c'est gagné.
Voila, mission presque accomplie.
Je vais compléter le rodage sur banc, puis replonger la mécanique dans le bocal d'essence F (pour éliminer les petites poussières métalliques), regraisser et remonter.