La description qui suit est destinée à ceux qui ont une bonne compétence en électricité et qui sont soigneux et prudents. Cette réalisation utilise plusieurs éléments peu courants. Cependant, si j'ai eu la chance de les trouver, d'autres peuvent aussi avoir une chance (ou des connaissances) pour trouver des éléments équivalents.
Après avoir fait quelques essais avec un gros transfo surdimensionné et beaucoup trop puissant, puis imaginé diverses solutions, j'ai enfin monté une station de Soudure par Résistance Electrique (SRE ou RSU en anglais) à ma sauce, c'est à dire à 90% constituée d'éléments chinés ou de récupération.
Les premiers pas confirment que ça marche, ensuite il faut que je trouve les bons gestes et les bons repères, et que j'améliore les accessoires.
L'ensemble de l'installation : la boite, la pédale de commande, la plaque de travail, le porte électrode, et la pince ampèremétrique.

La boite (moche), anciennement d'un récepteur radio, donnée par un radio-amateur.

C'est du rustique, pas enjolivé qui a l'air grand, mais à l'intérieur c'est un peu serré.
En face avant :
en haut à gauche un disjoncteur 2 Ampères pour l'alimentation du primaire du transfo
en haut et à droite un disjoncteur 32 Ampères pour le secondaire de puissance (pas en service actuellement, à voir selon expérimentations).
en dessous, tenue par deux aimants, la clef Allen pour le porte électrode
à droite au milieu, la manette du commutateur rotatif
en bas les deux bornes de sorties séparées par une barre de chène pour éviter un court jus si une des cosses pivote.
La boite sera bien ventilée avec une grille de sortie sur la face gauche

et une grille d'entrée sur la face arrière.

Le ventilateur n'est pas encore branché.
L'intérieur vue de l'avant


A gauche, le transfo, torique, qui servait pour de l'éclairage 12 Volts, 250 VA
Les gros fils rouges de 6 mm carrés sont les bobinages du secondaire multi points.
Je les ai rajoutés.
Les transfos toriques ne sont pas de la meilleure qualité, ils sont commercialement dimensionnés pour travailler avec un flux magnétique proche de la saturation. De ce fait, le courant à la mise sous tension peut (selon l'instant de branchement dans le cycle du 50 Hertz) être de plusieurs fois le courant nominal.
En pratique, alors que le courant nominal doit être de l'ordre de 1 Ampère (250 VA sous 240 Volts), le disjoncteur de 2 Ampères disjoncte à peu près une fois sur 3 au branchement. Cela ne me gène pas.
En revanche, avec ce genre de transfo, il est facile de rajouter un ou plusieurs secondaires, pourvu que le nombre de spires ne soit pas trop élevé. Il suffit de passer et repasser le fil par le trou du tore.
Je n'ai pas cherché à serrer les fils, ainsi ils seront mieux refroidis par la ventilation, et ils ne risqueront pas par regroupement de créer un point chaud.
En câblage normal d'installation domestique, le câble de 6mm carrés admet 40 Ampères en régime permanent, et en goulotte ou plinthe électrique (des espaces non ventilés).
Je ne sais pas calculer le détail, mais en régime impulsionnel et avec ventilation, cela pourra supporter bien plus de 40 Ampères.
En haut les deux disjoncteurs (primaire et secondaire).
En bas et à droite, le commutateur rotatif pour sélectionner la tension du secondaire.
Je l'ai modifié en rognant la largeur du curseur et des plots de laiton pour que le curseur ne soit en contact qu'avec au plus un plot. La plaque blanchâtre doit être en céramique, vu la manière dont les fraises se sont usées à son contact lors du rognage des plots.
Le transfo donne au secondaire 0,4 Volts par spire. J'ai pour l'instant câblé sept spires, ce qui donne au maximum 7 x 0,4 Volts = 2,8 Volts. J'en tire 40 Ampères. Je verrai à l'expérience s'il est opportun de rajouter trois spires.
Vue de l'intérieur par l'arrière

En bas, la plaque de connection du commutateur. Chaque extrémité de câble est munie d'une cosse à sertir, sertie concientieusement et avec test d'arrachage pour contrôle.
En haut à gauche, un relais 200 Ampères, cadeau de mon paternel qui avait ça dans son grenier, pour le cas où ça pourrait servir. Une pédale de commande le met sous tension. Son alimentation 30 Volts AC est fournie par un sevondaire rajouté dédié. Mon fils m'a aidé, cela fait une vingtaine de mètres de fil de cuivre émaillé à bobiner spire par spire.
Cette commutation au secondaire me permet d'avoir le primaire toujours en tension et d'alimenter en permanence le ventilateur, voire d'autres accessoires.
Les petits fils sont ceux du circuit de commande du relais, ils seront rangés au propre une fois la bête mise au point.