D’abord un grand merci à tous ceux qui postent leurs réalisations sur PME

. C’est bon pour l’émulation et ça fait progresser. Sans eux, je ne me serais sans doute pas lancé dans cet exercice de patine.
Le modèle de base, vous l’avez reconnu, est un fourgon du Petit Anjou de Train d’Antan.
Patine au sel.Hé, oui, vous avez bien lu…
Il y a quelques mois, dans une petite exposition de modélisme, j’ai vu un Nakajima (Chasseur japonais) magnifique. La peinture à l’emplanture des ailes était superbement éraillée, très réaliste. Compliments au modéliste, qui me répond « c’est très simple à faire, c’est de la patine au sel …». J’ai presque cru à une blague, « vous savez, c’est un vieux truc, l’avantage c’est que contrairement au Maskol, le sel n’est pas imperméable à la peinture en bombe ou à l’aérographe, ce qui donne facilement une peinture écaillée ».
J’ai voulu tester, et ce n’est pas très difficile.
Tout d’abord, peinture d’apprêt du modèle.
Ensuite, il faut passer une couche de fond, en fonction de la couleur que vous voulez voir ressortir en arrière plan.
J’ai choisi une teinte rouille.
Mais vous pouvez aussi prendre de l’alu pour faire une tôle, ou une teinte bois pour faire des planches à la peinture qui s’écaille.
Passons à la cuisine, chercher le sel…
Passez un p’tit coup d’éponge sur votre modèle pour le mouiller.
Saupoudrez le de sel. Un peu = juste quelques éclats de rouille. Beaucoup = modèle tout rouillé.
Le sel, en séchant, va former une croûte, qui protégera la sous-couche de la seconde peinture.
Le problème, c’est que la répartition est aléatoire. Pas très grave à ce stade, si vous avez un doute, il suffit d’un passage sous le robinet, puis de recommencer. Le problème, c’est qu’un fourgon en HOm, c’est bien plus petit le chasseur japonais… Alors, il y a un petit truc. Avec un pinceau à 3 poils, vous pouvez tenter de guider et de regrouper vos grains de sel dans les zones à patiner.
Ensuite, masquage et peinture, classique…
J’ai préféré une livrée vanille-fraise, pour avoir un fourgon autorail. Ce qui compliquait un peu… Il faut 2 passages à la patine au sel, sinon l’adhésif de masquage arrache tout.
Lorsque tout est sec, il faut éliminer la croûte de sel. Attention, ne rayez pas le modèle, ce n’est pas le but. Procédez doucement, avec un petit bout de bois tendre, au bout arrondi (genre bâtonnet d’esquimau), mais un ongle convient tout aussi bien… Pensez aussi au petit grain de sel solitaire

, regardez votre modèle en éclairage rasant et faites le sauter.
Vous avez maintenant un modèle à la peinture qui s’écaille sous la rouille.
Empoussiérage et peinture délavée.J’ai testé une technique à l’honneur chez les « blindeux » pour vieillir et salir leurs maquettes : un jus de pigments avec de l’essence F.
Gaffe ! La technique est radicale

. L’essence F a littéralement incrusté les pigments dans ma peinture. Avant de procéder, faites impérativement un essai. Attention à ne pas tout diluer et dissoudre, travaillez avec une main légère…
Mon jus est réalisé avec des pigments gris, pour obtenir l’effet sale et délavé d’une peinture vieillie par le temps. Une teinte terre de sienne conviendrait très bien pour les planches d’un tombereau, tout terreux, après la récolte des betteraves. Le jus est passé au pinceau, j’ai utilisé une petite brosse, du haut vers le bas, qui reproduit assez bien l’effet des coulures.
Un conseil, pour un effet de vieillissement moins marqué, préférez un jus de pigments à l’alcool, passé à l’aérographe. Vous obtiendrez un masque léger, transparent et plus uniforme (plus un léger moucheti

!…)
Et voilà, trois couches de peinture et c’est tout.

Une entreprise qui n'a jamais acheté une Corpet neuve !!! Est-ce bien une compagnie ferroviaire sérieuse ?!...