Les autorails de la SNCV ...? Pas simple de faire un résumé.
1935 c'est plus ou moins la période de départ mais des essais ont été faits avant.
Ils sont tous issus d'une même idée, un véhicule bidirectionnel, pouvant embarquer environ 24 personnes assises, avec un moteur central équipé d'une boite de vitesse à 4 rapports et d'un inverseur de marche. Deux postes de conduite, les commandes sont identiques de chaque côté. Le conducteur emporte ses leviers de changement de marche et de vitesse d'un poste à l'autre, et la clé de contact

. Une sorte de clapet vient se rabattre sur la grille du changement de marche pour éviter qu'un plaisantin les cale. Des barres courent sous le plancher d'un poste à l'autre pour coupler les commandes et, au centre, elles sont reliées à la boite. Une mécanique assez simpliste mais efficace.
Au départ, ils furent construits sur base de châssis d'anciennes voitures du service vapeur modifiées. Le moteur se trouve plus ou moins au centre mais déporté sur le côté pour l'accès. Comme il déborde dans l'habitacle, il est recouvert d'un coffre 'plus ou moins' insonorisé.
Le moteur, à essence au départ, diesel par après (certain ont même un moteur de char sherman) attaque un embrayage classique puis une boite de vitesses à 4 rapports et un inverseur (non synchro, double débrayage). L'arbre de sortie, débouchant de chaque côté, attaque les deux essieux via un cardan puis un pont 'flottant' suspendu sous la caisse.
Après le succès des premiers exemplaires, la SNCB en a fait construire de plus récents par l'industrie privée, il faut savoir que les premiers était issus des ateliers centraux de la SNCV. Ces autorails plus récents, comme l'AR.133, sont plus souple et ont un châssis plus léger non issu d'une ancienne voiture mais entièrement en tôle formées.
Avec la suppression du service vapeur, la SNCV a bien du trouver des engins capables de remplacer les vieilles machines. Ils ont donc tenté de modifier les premiers exemplaires d'autorails (châssis d'anciennes voitures) en les lestant (de rails, avec des tôles plus épaisses, descendant plus bas autour du châssis, etc.). Le succès fût là et donc un grand nombre d'autorails furent convertis en ART, le T pour tracteur. Le moteur ne fût pas forcément changé mais les rapports de pont furent allongés, euhhh raccourcis, j'sais plus ce qu'on dit, bref ca tournait moins vite mais plus de puissance à l'essieu

, mais dans certains cas ils ont placé des moteurs plus puissants. Résultat des courses, on retrouve aujourd'hui des autorails légers (AR.133 du TTA de 10T), des ART ré allégé (AR.86, AR.93), des semi tracteurs (ART.123 une 15aines de tonnes), des tracteurs (ART.50, ART.69 de 20T). Des essais de construction d'autorails lourds et tracteurs ont été réalisés dont plusieurs exemplaires d'ART profilés (ART.300 dont je ne me souviens plus du poids).
La SNCV a également fait construire des autorails à bogies, si si, de très beaux engins ayant une allure similaire aux autorails à essieux mais plus longs, forcément. Je crois que l'allure générale ressemblait assez à une standard SNCV mais sans le pantho
Au TTA, le 93 a toujours son moteur de char, il commence à s'essouffler et le démarrage se fait sur un nombre réduit de cylindres. On peut alors entendre progressivement le démarrage des autres, effet amusant mais ça fuoume

plus qu'une vapeur
Stef