
Bon, après cette sortie de voie, grâce à l'intervention de Sirius18 et aux lumières de Bernard MOREAU, voici un petit complément d'information sur cette utilisation, par les Economiques, de la voie des TI dans Vierzon :
"Juste avant la guerre 1914-1918, c'est le raccordement à Vierzon avec une autre ligne qui pose des problèmes. Les travaux de la ligne Neuilly-en-Sancerre-Vierzon, construite par la Compagnie des Chemins de Fer économiques des Charentes étaient terminés depuis 1912. Pour arriver jusqu'à la gare de Vierzon, les trains devaient emprunter sur 700 mêtres, de la rue des Ponts à la place de la Gare, la ligne construite par la C.T.I. Les conditions étaient bien définies. La circulation était réglée par le chef de gare de Vierzon-ville (C.T.I.). La ligne Issoudun-Vierzon avait priorité. Les machinistes de Neuilly-Vierzon manœuvraient les aiguillages pour le passage de leurs trains, mais devaient impérativement rétablir la circulation pour les trains de l'Indre. En contrepartie de cette autorisation de circulation, la C.T.I. demande à percevoir un droit de péage, jugé beaucoup trop onéreux par la Compagnie des Charentes et en l'absence d'accord la C.T.I. n'installe pas l'aiguillage. Elle se méfie car, lorsqu'il sera posé, le département donnera l'autorisation de circulation et la ligne fonctionnera sans que soit versée l'indemnité prévue.
C'est pourtant ce qui arrive. Le département du Cher donne l'ordre à la C.T.I. d'effectuer le branchement, tout en cherchant une solution pour le péage. Le raccordement effectué, on donne l'autorisation de circulation et la ligne est ouverte le ler Janvier 1914 sans que la C.T.I. soit informée.
Elle se plaint au département du Cher qui lui conseille, tout simplement, de faire fixer l'indemnité par les tribunaux. Il faudra attendre 1919 pour que le litige soit réglé par la modification d'un article du cahier des charges. Par la suite, en 1930, la C.T.I. obtiendra la concession de cette ligne."
Le Tacot, petit train berrichon, de Bernard MOREAU, 1987.
Philippe