Bonjour à tous. Nous sommes tout à fait conscients au sein de l'ASPCFLM des difficultés et des réalités du montage d'une telle opération et son exploitation par la suite. Pour une partie de notre équipe nous sommes cheminots et anciens cheminots, connaissant bien le terrain. Pour ce qui me concerne personnellement, je suis moi-même ancien cheminot, mais aussi ancien président d'un autre chemin de fer touristique bien connu. Autant dire que je connais parfaitement les tenants et aboutissants de ce genre de mission et de projet. Au delà de mon métier, j'ai participé et participe toujours depuis une quarantaine d'années à l'exploitation de plusieurs chemins de fer touristiques, GECP, CFTS, TTC (que j'ai créé), CFTMA, CFCL, STTST/OSVF (OSVF que j'ai fondé en 1997), AECFM et ACEMFO. Donc sous tous écartements classiques et avec le matériel le plus divers.
Pour notre projet, l'ASPCFLM ne travaille pas seule. Outre nos excellentes relations avec les élus locaux et départementaux, que je confirme ici, nous avons entrepris une collaboration étroite avec d'autres réseaux, en Fn'existe quasimerance, mais aussi et surtout en Suisse en raison du matériel qui se trouve sur notre ligne et que nous utiliserons par la suite. Pour la partie "Basse" de la ligne, nous ne disposons quasiment que de matériel Suisse. Je ne parle pas du matériel marchandises qui en dehors du futur Musée de St-Georges et de quelques wagons pour le service d'entretien, ne nous concernera pas. Le matériel "voyageurs" d'origine SGLM et LGM se réduit à seulement 3 voitures. La 4ème a été prise par EDEIS. Concernant le parc "moteur", l'Automotrice A1 a été confiée à une autre association de préservation Grenobloise. Il reste donc les automotrices A3 et A5 à restaurer. Quatre des locomotives Sécheron, T6, T7, T8 et T9, sont parties chez EDEIS, ainsi que la quatrième et dernière voiture LMG et le locotracteur T100 (Suisse). A St-Georges, il ne reste que le Sécheron T10 hors d'usage (les bogies ont été pris par EDEIS) et le Brissonneau T4 (le T2 est vandalisé et HS). C'est pourquoi l'exploitation démarrera très progressivement, avec principalement pour commencer une activité "vélorails" entre St-Georges de Commiers et Notre Dame de Commiers. C'est cette activité qui permettra en partie, de financer peu à peu la restauration du matériel roulant. Lorsqu' EDEIS aura réparé et reposé la voie principale entre Notre Dame de Commiers et Monteynard-Serguignier, futur terminus, les vélorails seront reportés sur la section Notre Dame - Monteynard. C'est ce qu'au sein de l'association, nous appelons la "Phase 2" du projet global. Pour ce qui est des circulations "Trains", en raison de la destruction de la caténaire, et du vol des câbles, mais aussi d'une partie des supports (!), chacun comprendra facilement que pour l'association, il est impossible d'avoir recours au matériel électrique suisse (4 automotrices opérationnelles + 3 automotrices à restaurer, ainsi qu'un parc de voitures à définir, en fonction de ce qu'EDEIS estimera nécessaire pour son exploitation, sachant qu'ils sont prioritaires). C'est pourquoi la solution "thermique" a été adoptée en phase 1 et 2 du projet. La phase 3, prévue pour plus tard et donc à moyen ou long terme, consiste à reposer la caténaire et remettre en service l'alimentation électrique. C'est de toutes façons, hors de portée financière actuelle de l'association et cela ne pourra se faire qu'avec l'engagement du propriétaire de la ligne, à savoir le Département de l'Isère. Ce n'est pas un rêve inaccessible ou une utopie, le Département ayant financé à hauteur de 26 millions d'Euros la réfection de la voie, de la caténaire et des sous-stations de la partie "Haute". En phase trois du projet, la traction thermique, forcément polluante, sera éliminée et les automotrices suisses entreront en service en remplacement des autorails et trains diésel. Dans les phases 1 et 2, les trains serviront essentiellement à assurer la "montée" des vélorails, comme cela se pratique dans les Gorges du Doux (CF du Vivarais).
Dans le cadre des phases 1 et 2 du projet ASPCFLM, figure la remise en service de la locomotive diésel T4, qui est garée en bon état au dépôt de St-Georges de Commiers. Mais l'association manque cruellement de renseignements techniques et de plans sur cette machine. C'est pourquoi, nous faisons APPEL aux anciens membres de Veolia Transport qui ont exploité la ligne de La Mure avant 2010, et aux personnes qui connaissent bien les tracteurs Brissonneau et Lotz des VFD : nous cherchons des informations et des documents techniques sur le T4, notamment à propos de son système de freinage. Si un lecteur peut nous renseigner, merci de nous contacter sur cette page !
Dreco, ASPCFLM.