Merci Patrick pour ces compléments.
Le "bricolage" dont tu parles n'en est pas un.
Enfin, pas vraiment : c'est un "mulet".
Cf Charge Utile HS N°19.
C'est le premier prototype de RENAULT 4x4, issu d'un porteur de 7 tonnes.
Le pont avant est inconnu et les suspensions rehaussées.
Il est vu ici en essais à Satory, près de Versailles, en avril 1951.
Ce qui explique l'absence d'immatriculation.
Le châssis droit de série ne laissait pas une garde au sol suffisante et le pont n'a pas donné satisfaction.
Le deuxième prototype a reçu le pont arrière du 7 tonnes et une surélévation des suspensions.
Les essais ont eu lieu en juillet 1952.
Ceux-ci ne donnaient toujours pas satisfaction.
Le troisième fut le bon, avec un pont Herwaythorn et le châssis à double col de cygne.
Pour les clignotants, sur les RENAULT civils, ils se trouvent sur la partie supérieure des ailes.
Pour les 4x4, ils montent sur les flancs de cabine, au niveau des poignées de portière.
Question de préservation !
A noter que certains (tous ?) modèles destinés à l'exportation ont ces clignotants remplacés par des "flèches".
Les feux aux angle de la cabine sont des "feux de position", à lumière constante.
Exactement comme sur les 203 et les premières 403 Peugeot !
Sur ces dernières, ces feux ont reçu ultérieurement les ampoules des clignotants.
Les feux de position servaient également même quant la voiture ne roulait pas.
Lorsque vous stationniez, contact coupé, il y avait un petit interrupteur qui alimentait un des deux côtés : un feu blanc à l'avant + un feu rouge à l'arrière.
Toutes les rues n'étaient pas éclairées.
Et, bien souvent, celles qui avaient l'éclairage n'étaient éclairées que le soir et le matin.
A l'époque, ont était économes.
Enfin, une dernière chose, que les moins de 50 ans n'ont pas connu :
Sur la photo du SAVIEM-LRS en train de se faire charger, on voit comme une large bande blanche sur le pare-brise, au niveau du volant.
Elle tenait sur le pare-brise, plan évidemment, par deux ventouses.
Et bien c'est la résistance dégivrage qui permettait de chauffer localement la vitre et faire fondre la glace
En effet, pas de dégivrage par ventilation.
J'ai conduit plusieurs fois un H Citroën en plein hiver, sans chauffage.
Équipement "grands froids" + capot moteur entrouvert et couverture sur les jambes englobant cette ouverture : la chaleur du moteur était la bienvenue !
En plus, une fois, j'avais oublié la réglette de dégivrage et j'ai dû rouler toutes vitres ouvertes pour éviter la condensation.
Finalement, j'en garde un bon souvenir.
Cordialement.
Cordialement.