

Bon, ça nous fait trois reproductions, vu les efforts du Lapin, il est compris comme gagnant

Si vous pouvez envoyer votre adresse postale par MP, Mme Pélican se fera un plaisir de vous envoyer une carte dédicacée !

Modérateurs: YVES, Beyer-Garrat, pelican
Canchy-Neuilly a écrit:Esther Gregory nous a informés du décès de son marie George, le vendredi 21 juin dans la matinée.
George et son épouse habitent à Traverse City dans l’Etat du Michigan aux Etats Unis.
Il venait d'avoir 90 ans le 3 juin dernier et suivait encore de près la vie du CFBS via le bulletin qui lui était adressé.
Notre dernier contact remontait à février dernier :
"Thank you for the current bulletin of the Chemin de fer de la Baie de Somme. George has enjoyed it and relived a lot of memories. A member of the Railroad Historical Group here had seen the article about the CAIL and your operation in the New York Times. He and the president of the Railroad group here are planning on presenting a program in March re: the moving of the engine from Traverse City to your Railroad. George has loaned him 3 VCRs to use in the program. It is so nice to still be remembered and receive the publications. We are happy to hear that all is going well."
Sincerely,
George avait permis au CFBS le rachat de la 130 Cail avec le concours d'Olivier Jaubert en 1994.
Amateur de chemin de fer, il s'était démené pour que la Cail puisse trouver un acquéreur afin de la sauver.
Pour le remercier, nous l’avions invité à l’inauguration de la Cail au cours de la fête de la vapeur 2003
C’est son épouse qui en est la marraine.
Merci George, tu as écrit un grand moment de l’histoire du CFBS
En lien, une petite vidéo de George au cours de la fête de la vapeur 2003
Ci-dessous, un rappel sur cette belle aventure et le rôle important qu'il y avait joué.
En 1993, une information surprenante nous parvient, l’existence aux Etats Unis, d’une locomotive à voie métrique de type 130, construite en 1889 par les établissements Cail pour le compte de la Compagnie Universelle du Canal Interocéanique de Panama créée par Ferdinand de Lesseps et qui fera faillite en 1891.
La Société espagnole en charge de créer un réseau ferroviaire sur l’Ile de Porto Rico, rachète tout le matériel de Panama dont la locomotive n°2 qui remorquera le premier train de voyageur de l’ile le 8 mars 1891. Les américains chassent les espagnoles, la locomotive subit de grosses modifications qui l’américanise et se voit retirer du service en 1929.
Henry Ford, le constructeur automobile de Detroit dans le Michigan se fait offrir la n°2 pour son musée de Dearborn à côté de Detroit. Une chance, elle est complètement reconstruite à neuf selon les plans d’origine, et c’est comme cela que nous la retrouverons 65 ans plus tard, n’ayant jamais servi.
En 1977, le musée se débarrasse des matériels non représentatifs des Etats Unis et revend la locomotive à une banque installée dans une ancienne gare à Traverse City, sur la rive du Lac Michigan.
En 1994, la banque se construit un siège neuf et décide de revendre cette locomotive et tout le matériel présent sur place.
Georges Gregory, grand amateur de chemin de fer, employé d’une compagnie de gaz locale et client de la banque, est sollicité pour trouver des acquéreurs.
La locomotive française d’un écartement inusité aux Etats Unis n’intéresse personne, il appelle l’ambassade de France sans résultat, par contre celle de Porto Rico manifeste son intérêt en vue de l’installer en piédestal sur l’Ile en souvenir de son passé ferroviaire.
Il passe une annonce dans la revue américaine « Trains » qui est relayée auprès des réseaux touristiques français dans le numéro 2458 de la Vie du rail du 24 août 1994. Olivier Jaubert, rompu aux affaires commerciales internationales par son métier, obtient rapidement tous les détails sur la locomotive. Il y a urgence à intervenir avant le 19 octobre 1994.
Olivier part rapidement sur place et rencontre Georges Gregory pour concrétiser une transaction au meilleur prix sur ses propres deniers. Il examine la logistique à mettre en œuvre et prépare la locomotive pour le transport en plaçant les pièces de valeur dans les bâches à eau soudées. A son retour en France, l’examen de ses photos convint rapidement tout le monde sur l’intérêt de cette affaire. La locomotive est représentative des première locomotives à voie métrique du 19ème siècle.
La machine revient en France a un prix très abordable, la traversée de l’Atlantique nous étant offerte et le CFBS profitera de la souscription de la Pacific Vietnamienne pour compléter le financement du rachat de la locomotive.
Le 4 décembre 1994, c’est un grand moment d’émotion sur le port de St Valery lorsque la 130 Cail n°2 retrouve le sol français 105 ans après sa construction et dans un état neuf, devant les caméras de télévision de France 3 et M6.
Il faudra attendre 2003 et la construction d’une chaudière neuve exigée par les services de contrôle, pour inaugurer la 130 Cail n°2 au cours de la fête de la vapeur le 26 avril. Pour cette occasion, le CFBS a financé le voyage en France de George Gregoy et son épouse, le couple n’avait jamais quitté les Etats Unis. Beaucoup d’émotion lorsque l’épouse de George lance la bouteille de Champagne sur le tampon de la 130 d’autant qu’au même moment, Jean Philippe Chivot, collectionneur d’avions anciens basé à Abbeville, survole la manifestation à basse altitude avec un T6 de l’armée américaine décoré de la bannière étoilée.
Thierry Lefèbvre avait coordonné et réalisé les travaux de remise en état de la Cail avec Marcelin Horlon un bénévole qui se désigna comme « emploi vieux » au cours de la visite du 1er ministre Raffarin le 1er septembre suivant.
Un grand morceau d’histoire du CFBS.
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