Tramway de l'Indre.

[chef de gare]

Des vues très intéressantes, et notamment des photos !
Une en particulier attire mon attention, où l'on voit une machine devant le dépôt (dépôt des Baignettes).

La reproduction n'est pas très bonne, et je me demande s'il serait possible d'avoir mieux ?
Un détail de l'arrière-plan m'intéresse tout particulièrement !

[ostibapa]

Bonsoir,

Je partage l'avis de chef de gare :
A la fois pour la chose cachée sur la vue du dépôt des Baignettes mais plus globalement pour les photos qui me sont pour la très grande majorité inconnue

Pour rester dans les photos (c'est même une plaque de verre qui malheureusement s’abîme) : une vue de l'embranchement de St Benoît du Sault à Chaillac

[YVES]

Je rebondis sur ce qui vient d'être écrit et je me permet de transfèrer des photos qui méritent l'attention et davantage d'explications.
https://m.facebook.com/login.php?next=h ... cated&_rdr

L'antre de la "chose" ! La terrible "chose", une créature hybride, affligée de petits tubes capricieux, et qui sans une, ni deux, allait jusqu'à hanter la gare du Saint Benoit du Sault !

Mais surtout, il y a de trés bonnes photos des 030T Pinguely de l'Indre. Nous avons beaucoup parlé de ces machines sur le fil du CSA, je rêverais d'avoir d'aussi bons clichés.
La 030T Piguely TI n°2, son chauffeur, le mécano et toute l'équipe des cheminots prennent la pose.
- Question 1. Où et quand ?

Une Pinguely, dans un décor urbain.
- Question 2. Où sommes-nous ? A Argenton-sur-Creuse, et si oui, dans quelle rue ? Le n° de la locomotive est-il connu ?

Une CPA - Argenton-sur-Creuse, à l'intersection entre la rue Gambetta et la place de la République, notez la café de l'univers et la charcuterie, qui serviront à authentifier la localisation des scènes suivantes.

Toute trésautante après la traversée de l'avenue Gambetta, cette Pinguely décida de continuer tout droit sur la place de la République.
- Question 3. Connait-on la date de ce déraillement ? Le n° de la machine ? Existe-t'il des articles dans la presse locale ?

Unité de temps, unité d'action. La rame tractée a eut la bonne idée de rester dans la rue Gambetta, sans dérailler.

Sans doute un peu plus tard, la rame tracté a été dégagée. La Pinguely déraillée fait la joie des gamins et des badauds.

Un train, une courbe, un pont.
- Question 4. Est-ce le pont sur la Creuse ? Mais alors, serions nous à proximité du lieux où furent prises les clichés précédents ? Quand ?

Une Pinguely et des wagons plats (chargés de ballast ?).
- Question 5. Est-ce la même rue que la photo précédente ? Quand ? Ce qui permettrait de dater le train : transport de ballast pour la construction de la ligne ? Train de travaux ? Ou autre produit pondéreux transporté (mais alors pourquoi pas dans des tomberaux ?).

-Un alignement d'autocars et un joli bâtiment devant une file de rails.
- Question 6. A quoi servait ce bâtiment ? Est-ce un gare ? Une p'tit pensée pour les amateurs de vieilles autos sur PME, sauriez-vous identifier le type de ces autocars ?

- Une Pinguely, un voiture, un pont dans une ambiance bucolique.
Ce train minimal me fait irrésistiblement penser aux convois du CSA sur la ligne Essomes-Verdelot.
- Question 7. Le trafic sur les TI était-il aussi anémique que sur cette section des CSA ?

- La mine de fer de Challac.
- Question 8. Pour les amateurs de voies étroites. C'est quoi cette loco ?... La mine en exploitat-t'elle d'autres ?

[Ramon Soupalognon]

Question 8 : il semble que ce soit une O&K, avec système de distribution Koppel.
Il reste quelques vestiges de l'exploitation :
http://www.mairie-sacierges.com/filesop ... eniers.pdf

Ramon

[FRANCOIS19]

- La mine de fer de Challac.
- Question 8. Pour les amateurs de voies étroites. C'est quoi cette loco ?... La mine en exploitait-t'elle d'autres ?
[ Image de la galerie ]

La loco est une O&K reconnaissable à sa silhouette et surtout à sa "distribution brevetée". Probablement (donc pas sûr) voie de 60, puissance 40 ou 50cv.

[YVES]

Même pas peur de la "chose" ! Prompt comme d'habitude les amateurs de voie étroite répondent les premiers !!!
Je viens de trouver une fiche descritive des mines de Chaillac, Sacierges-Saint-Martin sur Inventaires Ferroviaires :
http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd36/36177.1.pdf
Selon, cette source, l'O&K serait la propriété de l'entreprise PRASLON & Cie, à Chéniers, qui "possède une locomotive et 30 wagonnets".

[Patrick ze rabbit Deludin]

Pour agrandir un max les photos de fesse-bouc, clic droit sur la photo et "ouvrir le lien dans un nouvel onglet".
Puis clic droit sur "ouvrir l'image dans un nouvel onglet" et agrandir avec la loupe avant d'enregistrer.
On a ça :

(Cliquer sur la loupe, puis le petit carré pour agrandir)
Pour ceux qui l'ont, avec Photoshop, on peut légèrement augmenter la définition de l'image, ce qui donne ceci :

[YVES]

Merci.
Aurais-tu quelques informations sur l'alignement des autocars, leurs marques (question 6).

[rms olympic]

Les autocars et/ou autobus paraissent déjà bien antiques, la vue pourrait être prise tout début des années 20. De plus, certaines voitures paraissant déjà de modèles d'avant 1914 !

[Jean Henri]

Bonjour
Quand on parle des TI , je sort de ma torpeur
Quelques embryons de réponses
Point 1
Chaillac ? (Photo prise dans une gare de première catégorie)
Point 2
Argenton rue Gambetta ?
Point 4
Oui c’est le pont sur la Creuse
Point 5
Oui même rue, convoi sens inverse, transport de minerai
Point 6
Bâtiment encore existant, c’était la halte des TI, elle est située dans la cour de la gare d’Argenton
Apparemment 3 marques d’autocars, le dernier à droite semble avoir le logo Mercedes sur la grille du radiateur
Point 7
Le lieu: près du village d’Abloux, franchissement de la rivière du même nom
Les culées du pont sont encore visibles mais noyées dans la végétation. La gare d’Abloux (propriété privée) se trouve à quelques centaines de mètres de ce lieu
La ligne n’était pas très fréquentée mais, je ne crois pas que la photo représente un "convoi" en exploitation courante ( pas de fourgon) Train d’inspection ?
A propos de la photo proposée par Hiéronime, le train est en effet à l’amorce de la courbe en direction de la gare de Saint Gilles. Le tracé de la voie est encore visible à travers le bois
En espérant que ces quelques lignes pourront être utiles
Cordialement
Daniel alias Jean Henri

[ostibapa]

Bonjour,

Réponse à la 1ère question uniquement pour ce midi.
La suite ce soir ou demain

Pour la localisation de cette carte photo

C'est St Benoît du Sault reconnaissable à son aile gauche agrandie avec 2 ouvertures (aile plus courte et une seule ouverture à l'origine conformément au plan type de ce modèle de gare)

A plus tard pour la suite...

[Beyer-Garrat]

Bonsoir,

Je partage l'avis de chef de gare :
A la fois pour la chose cachée sur la vue du dépôt des Baignettes mais plus globalement pour les photos qui me sont pour la très grande majorité inconnue

Pour rester dans les photos (c'est même une plaque de verre qui malheureusement s’abîme) : une vue de l'embranchement de St Benoît du Sault à Chaillac.

J'avais restauré cette vue d'une plaque de verre à la demande de Cyril Ducrocq TdA il y a quelques années

36 - Tramways de L'Indre Montpeuret environs de Chaillac Cyril

[Patrick ze rabbit Deludin]

Une p'tite pensée pour les amateurs de vieilles autos sur PME, sauriez-vous identifier le type de ces autocars ?

L'autocar de droite est un De Dion - Bouton de 1906 environ (la calandre peut faire penser à un Brillié-Schneider, voir les bus parisiens de la même époque. Et non, pas Mercedes).
Voilà la version militaire de la 1ère GM :

et une version civile :

Une fois qu'on le sait, on distingue la marque inscrite en demi-cercle sous la calandre.
Les autres, tous identiques, ont une calandre évoquant aussi la même marque.
Je ne suis pas catégorique, car, au niveau carrosserie, les camions et dérivés étaient livrés par les constructeurs avec juste la calandre et les capots moteur et le tablier, pas toujours avec LE siège !
Mais, au niveau calandre, je me fie à ce modèle De Dion Bouton Série I (à partir de 1920), même si c'est un peu léger comme argument :

... et pensez au JM de nos voies métriques.
Mais pas tous.

[chef de gare]

L'antre de la "chose" ! La terrible "chose", une créature hybride, affligée de petits tubes capricieux, et qui sans une, ni deux, allait jusqu'à hanter la gare du Saint Benoit du Sault !

Zoom sur une des trois automotrices Pinguely du dépôt d'Argenton, garée sur une voie de débord.
Difficile de dater le cliché, mais le matériel semble en bon état, et des agrandissements des installations primitives semblent avoir eu lieu.

Yves se demande comment celles-ci étaient retournées aux terminus.
Bonne question, et je ne me souviens plus de la réponse...

[Patrick ze rabbit Deludin]

J'en finis avec les cars (parce que pour les trains...) :
Pour les dates, on voit apparaître sur la photo des pneus à la place des bandages : pas de date précise puisqu'il existe des clichés de 1916 avec ce type d'équipement sur des véhicules militaires.
En 1895, ils existaient déjà : c'est l'apparition du bonhomme Michelin. Mais plutôt pour les cycles, à de rares exceptions près.
Les pneus seront généralisés après la 1ère GM, nous serions bien vers 1920/1925, mais ils ne peuvent encaisser de lourdes charges donc les camions restent avec des bandages sur les roues arrière.
Un point de comparaison : les Michelines feront la chasse au poids et on multipliera les roues pour que les pneus encaissent la charge, alors qu'ils roulent sur une surface parfaitement plane. On est en 1931...

Et puis les autocars sont encore équipés d'éclairage à acétylène.
La faible durée de vie des filaments des lampes à incandescence, surtout avec les cahots, nous amène là aussi à une généralisation vers 1925/1930.

Voilà qui devrait donner une fourchette entre 1920 et 1930 pour la photo.