le X 158 à Canal en 1972
La conduite du M42; j'ai eu la chance de le conduire à quelques reprises en 1973 et même en acheminant à la fête de la gare de Cayeux le châssis restauré et remotorisé.
C'est un engin muni d'une boîte mécanique et d'un embrayage sec, donc c'est une conduite du type camion, avec double pédalage à la montée et surtout à la descente des vitesses.
La difficulté, c'est la conduite depuis la cabine opposée au moteur car on n'entend pas la montée ou la baisse de régime prélude au calage du moteur. Il faut vraiment observer le compte tour .
L'engin est assez haut sur pattes, ce qui est sympathique pour les clients qui se sont hissés dans le compartiment voyageurs car la visibilité est bonne.
Côté confort, c'est rustique car la suspension est plus raide que celle d'un Verney qui reste la référence de douceur dans les engins à voie métrique.
C'est même un peu plus raide qu'un de Dion à bogies ; j'ai le souvenir de cet engin le dernier jour d'exploitation conduit à fond sur le quatre files de rail alors en mauvais état.
Il était pris d'un mouvement de lacet assez effrayant et je me suis demandé si nous n'allions pas terminer dans la baie.
Par contre, l'acheminement du châssis remotorisé jusque Cayeux m'a laissé un bon souvenir car à vitesse raisonnable, il s'accommode bien des imperfections de la voie ayant un empattement plus court que le Verney dont la souplesse de la suspension transmet un mouvement de tangage sur les sections mal dressées même à basse vitesse.