Modérateurs: pelican, YVES, Beyer-Garrat
AR54 a écrit:La motrice 52 assurant la navette d’Ougrée.
La ligne la plus courte de Belgique puisque le tram se contentait de passer le pont d’Ougrée entre Sclessin et la gare d’Ougrée.
Afin d’éviter le fastidieux retournement de la perche, deux motrices avaient été équipées d’un pantographe. La perche servait pour les liaisons avec le dépôt de Jemeppe.
Dans la pratique la navette attendait les correspondances de Liège et de Seraing pour conduire les voyageurs de l’autre côté du pont.
Photo extraite d'un ancien calendrier tram2000 http://www.tram2000.be/publica.htm
Kyliedog a écrit:
Pour terminer, voici un article extrait de la revue de l'Amutra: Présence du Tramway (Mes remerciements à Jean Evrard):LIEGE SANS TRAMS
Le 3 novembre 1967, le dernier tram vert quittait définitivement le territoire de la ville de Liège. La grande axiale Liège - Jemeppe -Seraing - Flémalle était amputée de la liaison entre le pont de Jemeppe et la place de Fragnée, les antennes restant assurées tout-à-fait provisoirement.
Devant l'engouement de la population lors de la suppression des lignes 1 et 4, la STIL avait organisé une cérémonie semblable ce 3 novembre. En effet, trois voitures « métro », les 301, 310 et 311 partirent des trois terminus : Liège, Seraing et Flémalle, emportant les autorités communales et de très nombreux voyageurs. Heureusement qu'il n'y a que le tram qui puisse admettre de telles surcharges... Les trois convois se rejoignirent au pont de Seraing et, en chœur, précédés de la fanfare des Trams à partir de l'église de Jemeppe, s'avancèrent lentement vers le dépôt. Là, comme d'habitude en pareille circonstance, les personnalités saluèrent le mourant, reconnurent les mérites du moribond qui pendant 85 ans avait assuré un service extra-dur sans défaillance, même au début des inondations catastrophiques de 1926 où les « trams-canards » (trams munis de roues de grand diamètre, et moteur suspendu au plancher pour pouvoir « patauger ») rappellent un événement unique dans les annales de l'exploitation. Bref, tout cela fut dit. Mais en présentant les remplaçants, personne ne souleva le problème de savoir ce qu'il adviendrait en cas de verglas sur les hauteurs de Seraing ! On ne veut plus des confortables et rapides voitures « métro », mais on chuchote qu'il faudrait créer un métro aérien entre Liège et le Sart-Tilman. Faire et défaire, c'est toujours travailler...
Dès le 4 novembre, les motrices à 2 essieux de la série 52-59, datant de 1926, mais reconstruites en 1953 au dépôt d'Ostende, furent déclassées. Seules les 21 motrices 301-321 assurent les navettes des antennes, jusqu'à l'épuisement qui aura lieu au début de 1968.
Ainsi donc va se tourner une page glorieuse de la plus importante société de trams de Belgique. Nous retiendrons toutefois de cette société dite « Railways Economiques de Liège-Seraing » ;
— la création de locomotives à vapeur bi-cabines (idée reprise par la
SNCV, quelques réseaux français et hollandais).
— un service ininterrompu, jour et nuit, tous les jours.
— l'audace de mettre en service des « trams-canards » pendant les inondations.
— la fondation et l'exploitation en Belgique et dans le monde entier
de concessions de lignes de tramways.
Ne serait-ce que par ce dernier fleuron, cette société a fait honneur à la Belgique.
P.S. — Regrettons, enfin, qu'au moment même où St-Etienne renouvelle son matériel, une pareille décision n'ait pas été prise pour le Liège-Seraing ou, mieux, pour l'axe Seraing-Herstal, dont la topographie et le trafic s'apparentent très fort à ceux de cette ville de France...
(source : Présence du tramway,numéro 24 – 1968)
rabelaisien a écrit:Le réseau RELSE, de Liège, voir page précédente, était à voie normale.
Retourner vers Chemins de fer réels, touristiques, manifestations !!
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 32 invités