par rms olympic » 23 01 2010 à 01:18
Peu connu, bien qu'ayant suvécu quelque peu à la guerre : le "chemin de fer d'intérêt local de Cormeilles à Glos Montfort":
Ce réseau, à voie de 1 mètre, fut le seul réseau métrique du département de l'Eure (si l'on excepte un très éphémère et oublié tramway au nord du département); sa longueur totale peut paraitre faible = 78 km, en trois lignes, si elle est comparée à l'étendue du département, qui par ailleurs fut assez "bien maillé" en voies normales (dont certaines étaient d'ailleurs des VFIL, en voies normales, mais reprises par l'Ouest - Etat, après faillites).
Ce réseau CGM avaient les lignes suivantes:
- "Cormeilles à Glos Montfort" (transit avec Ouest Etat), via Lieurey et ST Georges du Vièvre, soit = 31 km; cette ligne fut la mieux tracé, avec majorité des voies hors chaussées ou accotements routiers. ouverte en 1902 et fermée en novembre 1946 (Dès 1944, pour la section terminal, le transit ayant été reporté à Pont Authou, suite à bombardements)
- "Cormeilles à Pont l'Evêque (Ouest- Etat), via Bonneville la Louvet, soit = 18 km; contrairement à la précédente, elle fut essentiellement en accotement de route. Ouverte en 1904, elle fut fermée assez brutalement dès fin 1933. Elle avait la particularité de pénétrer en Calvados sur deux tiers de son trajet.
- "Cormeilles à Bernay" (Ouest Etat), via Piencourt et Thiberville, soit = 29 km, tracé similaire à la précédente, essentiellement en accotement de routes. Ouverte dès 1905, elle fut fermée courant 1934 et remplacée par des autobus du CGM, un court tronçon, jusqu'à Piencourt, resta exploité pour la saison de ramassages des pommes (Cidrerie de Cormeilles).
Ce petit réseau fut exploité par le "Groupe Laborie" qui, d'ailleurs, fut concessionnaire ou exploitant des réseaux du Doubs, de Normandie (Seine Inférieure = nom de l'époque), Bône à La Calle, en Algérie... après créations de régies ou divers regroupements, seul "le groupe CGM "resta exploité - activement - par Mr Laborie, même par les seuls autobus, jusqu'à sa fusion avec la CNA.
Côté "matériel roulant", en particulier "moteur", le CGM fut très varié et, assez intéressant : "en Vapeur" des locos puissantes, dont deux 040T Corpet & Louvet, voisines de celles du VFV et de la SABA. Côté "automotrices à essence", le CGM fut un précurseur, dès 1920, avec deux engins "baladeuses automotrices" provenant de (17) La Coubre (alors en VM et déserté par les estivants dès 1914) avaient permis de rétablir les deux dessertes quotidiennes, bien qu'elles étaient fermées par des rideaux et un simple pare-brises ! Des engins plus perfectionnés sont arrivés par la suite (deux engins construits par l'exploitant) et finalement trois DE DION JM, présentées dans le "fil De Dion"... le parc remorqué comportait des voitures assez confortables, classiques, dont deux à bogies. Les "wagons" étaient nombreux, vu un trafic marchandises assez fort, en particulier, en automne pour la "récolte des pommes à cidre"; ce seul trafic à justifié, jusqu'en novembre 1946, le maintien de la ligne de Pont Authou (Glos Montfort, jusqu'en 1944), y compris aux voyageurs ( une course AR, sauf dimanches)
N'oublions pas le "service routier du CGM" avec deux lignes d'autobus (terme très employé, en dessertes rurales, à cette époque ): celle remplaçant la ligne de Bernay et, qui subsista (CGM, puis cédée à CNA) après la fermeture du réseau ferroviaire et une ligne complémentaire, non reprise après la guerre.
Voici présenté ce fil: des documents, voire des témoignages subsistent, tous les documents et remarques étant les biens venus !