Voilà le topo : imagine une locomotive à vapeur de 40 ans d'age, en chute de timbre, à qui il reste environ 7 kg/cm² sur 12 environ, mets-là en surcharge (à peine 40 T, rien d'exceptionnel) dans une rampe de 40 mm/m en lui donnant à manger de la briquette où le charbon n'est plus qu'un souvenir lointain (à cette époque il n'y a quasiment plus que de la poussière agglomérée), et tu as tous les ingrédients pour planter un chou...
Après diverses solutions :
- redescendre la côte, scinder le train en deux, puis tenter de nouveau l'aventure ;
- tenter d'alléger, en faisant descendre les voyageurs et en les invitant gentiment à pousser ;
- le chauffeur est ivre-mort (fait courant et avéré) et n'a pas été capable de maintenir le feu, donc tu redescends la côte et tu invites les voyageurs à aller cueillir des pissenlits si c'est la saison, pedant que tu tentes de refaire du feu avec des morceaux de traverses pourries abandonnées le long de la voie.
Maintenant the question : why are there so few documents ? Simple :
1 - période de guerre, une grande partie de la paperasse a disparu à la libération ;
2 - il ne s'agît pas d'un accident, mais d'un retard de train, donc un rapport circonstancié vis-à-vis des autorités n'est pas obligatoire, sauf s'il y a dépôt d'une réclamation ou d'une plainte ;
3 - si rapport il y a, le fait que les voyageurs aient poussé ou non le train est sans intérêt, on ne recherche que les causes de l'incident ;
4 - pour avoir des photos de ça, il eu fallu braver les interdictions et disposer de pellicule...
