Je reviens de Nouvelle-Calédonie et j'en ai profité pour faire un peu d'archéologie ferroviaire. Depuis ma précédente visite en 2006 (cinq ans déjà !), la Decauville 020T "Blanche" de l'ancienne station de Païta a subi les outrages du temps et du climat tropical, mais elle se trouve toujours sur l'ancienne plaque tournante du chemin de fer colonial à voie métrique.
La face avant de l'abri rongé par la rouille, menace ruine. Les bordures de l'abri ne sont plus que dentelles...
Sur la place de la mairie de Païta, je n'ai pas retrouvé la locomotive Decauville "Segré", renommée "Nostalgie" qui y figurait en monument, en 2006 ! Une fois la première mauvaise surprise passée, j'ai procédé à une enquête de voisinage. Après avoir interrogé quelques habitants, la trace de la fugueuse a été retrouvée dans le parc d'un établissement scolaire de la commune... Elle est toujours exposée en plein air. Cette ancêtre de 1898 mériterait un meilleur sort, mais l'Association qui en est propriétaire, ne semble pas faire grand chose pour elle, sans doute faute de moyens financiers !
Un classement comme monument historique permettrait sans doute de la sauver. (Nota: Un copyright a été rajouté sur les photos car j'ai eu la surprise de retrouver ma précédente photo de "Nostalgie" sur un site anglo-saxon dédié aux locomotives à vapeur, sans indication ni de la source (Forum PME), ni de l'auteur).
Par contre la
Société Le Nickel (SLN) a parfaitement restauré dans ses ateliers la Decauville 020 T n° 287 "Higginson" de 1898, qui est exposée à proximité de l'usine de Doniambo, à Nouméa, bien à l'abri dans une partie du bâtiment administratif.
Par contre comme je l'ai mentionné précédemment, cette locomotive est affublée des plaques de la Decauville n° 288 "Recopé" qui se trouve à présent au Chemin de Fer Touristique du Tarn, à St Lieux lès Lavaur.
Ces deux locomotives Decauville n° 287 et 288 ont été récupérées en 1993 par le Service des Mines et de la SLN avec l'aide de l'Armée, sur le site des mines de Koné.