Revenons à l'hydrobase, je me suis un peu éloigné de mon exposé de départ
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En plus des vols d'Air France et des Laté 631,les Hourtiquets recevaient donc aussi des Catalina des
American Export Airlines et des Short classe C des
Imperial Airways, plus quelques hydravions de passage occasionnel.
Short S23 :
Le premier avion d'une compagnie étrangère qui profita des installations fut un Boeing 314
Yankee Clipper en avril 1939 :
On remarquera que ce sont des "petits" appareils quadrimoteurs.
Seul le Saunders-Roe SR.45
Princess sera aussi imposant, avec des dimensions équivalentes, mais beaucoup moins élégant que notre Laté 631, tout chauvinisme mis à part bien entendu. Tu parles d'une grosse baleine ! :
En fait, il n'est pas vraiment contemporain, puis que le premier vol se fera le 22 août 1952.
Comme nous nous étions arrêtés à 1938, la base a évidemment été occupée par les allemands, et à donc reçu en plus la visite soutenue de Dornier Do-24, Blohm & Voss BV-138
Seedrache, et Arado 196, 3 hydravions de reconnaissance, et Blohm & Voss BV-222, plus gros car destiné au transport de troupes.
Je vous laisse chercher chez Nénette à quoi ressemblent ces hydravions (le Do-24, c'est celui avec lequel Iren Dornier fait des galipettes. Mais à l'époque, cet appareil a encore 3 moteurs en étoile).
À leur départ, les occupants pratiqueront la politique de la terre brûlée, et détruiront l'hydrobase. Le grand hangar en béton, face au lac, ne sera jamais reconstruit.
Pour la petite histoire, lors de la débâcle, deux Do-24 se heurteront au décollage. Les allemands les couleront sur place. Il doit aussi y traîner un Heinkel, mais les eaux du lac sont particulièrement troubles.
Une des épaves de Dornier a été remontée du fond du lac en présence de son ancien pilote allemand en 1981 si ma mémoire est bonne, mais sans les précautions nécessaires pour évacuer l'eau et la boue lors de la sortie des eaux, et elle s'est cassée. Dommage, il était dans un état exceptionnel de conservation, peinture et marquages encore parfaitement visibles :
Ses restes ont traîné longtemps à l'emplacement du hangar Bréguet, rongés par la rouille et les phénomènes d'électrolyse, avant de disparaître.
Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus.
Épisode peu glorieux d'archéologie sous-marine dont vous aurez du mal à trouver des traces sur @...