par Tyrphon » 15 08 2010 à 17:00
Je crois me souvenir que Franquin, toujours très sévère avec ses œuvres passées, jugeait assez sévèrement ses "péchés de jeunesse", y compris l'aspect naïvement -et très gentiment- colonialiste de certaines histoires. Je précise "très gentiment", car on trouvait bien plus marqué à l'époque.
En fait, l'image des africains avant et après-guerre dans la "bonne presse" d'inspiration catholique belge ou française était souvent celle du "bon sauvage", un peu ignorant, mais possédant une certaine sagesse et exempt de toute méchanceté - à part le sorcier qui, par intérêt, s'opposait aux progrès de la civilisation et de la foi, en général allié à des trafiquants apatrides sans scrupules. Il y avait même parfois, surtout en France chez Fleurus ou Bayard, une certaine admiration pour la loyauté et la foi simple des "indigènes", non pervertis par le monde de l'Argent Roi (qui avait souvent l'accent américain...).
Jean-Pierre "Tyrphon" Dumont
Pape de la Tyrphonisation et du ponçage des stries.
"Striez striez, On en tirera toujours quelque chose!"
http://photos.tyrphon-trains.fr/.