L'art d'accommoder les restes.
C'est le titre d'un bouquin paru dans la première moitié du siècle dernier (vers 1930) et que toute bonne ménagère se devait de posséder à cette époque où le mot économie s'utilisait au pluriel et ne rimait pas avec marché
Aujourd'hui il ne s'en vendrait pas un exemplaire vu ce que l'on trouve dans nos poubelles
Mais j'ai gardé cette habitude, héritée de ma mère, de ne jamais rien jeter lorsque reste il y avait au sortir de table.
L'autre jour, las des pommes, seuls fruits locaux que l'on trouvait, j'ai eu envie de varier ma tarte et j'ai acheté deux petites boîtes de fruits au sirop, une de poire et une d'abricot. La tarte, dont la garniture avait été, tout de même, complétée par une demi pomme pour remplir les interstices, était bonne. Mais il me restait un grand bol de sirop !
Ce soir j'ai donc pris le taureau par les cornes et trois œufs. Les blancs montés en neige ferme sont allés se faire pocher dans le sirop bouillant. J'ai ensuite préparé un roux, à la manière habituelle : beurre, farine et on ajoute le liquide hors du feu pour remettre à cuire lentement pendant une dizaine de minutes. Comme pour la blanquette, sauf que là j'avais remplacé le bouillon de veau par le sirop.
Les trois jaunes d'œufs on été battus puis ajoutés à la sauce pour faire la liaison et le tout, une fois cuit, déversé sur les blancs.
En quelque sorte des îles flottantes à la Chris
Il en reste un peu, mais ça, ça se conserve au frigo quelques jours... j'aurai pas à les accommoder
