Hors sujet

, mais un peu d'histoire française :
Vouaip, la Défense Passive n'était pas une nouveauté, créée bien avant 1939.
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fense_passiveElle a été sérieusement réactivée juste avant guerre, preuve qu'on la sentait bien venir, celle-là...
Lors de travaux de 2008 effectués sous ma coordination et destinés à donner un coup de frais à "notre" place Colbert, centre vivant de la commune, les abris anti-aériens ont été mis au jour (et non pas "mis à jour", comme on le lit trop souvent. Quoiqu'on les a mis à jour un petit peu, aussi

).
Il s'agissait de couloirs semi-enterrés en Z, accessibles par des escaliers accolés, toutes ces chicanes étant destinées à éviter la transmission du souffle (en français actuel, le "blast") et des éclats dans les parties restées intactes, pour le cas où une bombe en aurait détruit une partie.
Comme la voûte était plus haute que le niveau du sol, seuls les piédroits ayant apparemment été enterrés d'après mes observations et mesures sur place, le dessus était protégé par des sacs de sable, eux-mêmes retenus en pied par des panneaux de béton préfabriqués :
(Photo fonds Bourdigal - Archives Municipales de Rochefort)
Cliché à rapprocher de ceux passés précédemment, le bâtiment au fond étant la mairie, devenue la Kommandantur durant la guerre.
Le relevé des vestiges que j'en ai fait, échangeant ma casquette de coordinateur pour celle d'archéologue durant les ouiquendes :
La photo 2, où l'on distingue le départ de l'escalier (première marche), le tunnel et le haut du linteau entre les deux :
Les vestiges des tunnels en Z :
On voit bien le départ de l'arrondi de la voûte :
Devant la mairie, le sol avait déjà été sérieusement chamboulé en profondeur, impossible de retrouver le tracé "exact", le temps nous étant compté :
Le "plus" du brassard D
+P indiquait les secouristes.
Le nom "Pellereau" figurant sur mes faux-papiers est un hommage à mes grands parents maternels, résistants sans le savoir, puisqu'ils planquaient à l'étage de la maison familiale rétaise le grain -blé, orge- récolté dans le terrain mitoyen : il y a encore sur l'une des fenêtres la trace du grillage posé en remplacement d'une vitre, pour ventiler la pièce et le grain, le plancher rongé par les vers, et les barreaux métalliques fichés dans l'angle des murs du jardin, qui permettaient de passer facilement d'un jardin à l'autre.
Mon père, lui, a fait partie de la DP de Rochefort alors qu'il avait 16 ans, mais n'était pas secouriste.
Donc juste les lettres "DP", mais je n'ai pas retrouvé son brassard d'origine, qu'il a conservé avec ses papiers, et il est décédé il y a presque 3 ans.
Son rôle consistait à diriger les gens vers l'abri le plus proche, notamment les caves repérées par le panneau "ABRI pour X PERSONNES", panneaux de bois recouverts de papier imprimé collé, dont j'ai retrouvé un exemplaire aux Archives Municipales :
Mon père m'avait dit qu'il y avait les mêmes panneaux sur poteaux, à l'entrée des escaliers des abris enterrés de la place.
Quant à l'utilisation d'un vélo de femme, c'est la même explication que les JEEP sans portes : fallait pouvoir monter et descendre rapidement.
Voilà, cela explique à nos amis étrangers qui fréquentent le forum ce qu'ils n'ont semble-t-il pas connu chez eux.
Quant au lapin, je doute qu'il serait resté passif en ces temps troublés

.
C'est de famille...