Ben...
Y'aurait ben une solution, quand on se trimbale un pessimisme pareil... : s'assoir dans un fauteuil et attendre que la marée monte.
Je ne veux pas polémiquer,

mais c'est en gros le problème de beaucoup de monde : d'avoir attendu, et de continuer d'attendre devant la boite à décerveler en couleurs que l'inéluctable arrive.
C'est en gros la mentalité poissante à laquelle doivent se confronter la totalité des associations de sauvegarde du Patrimoine, et pas qu'en matière de ferroviaire ! J'enfonce une porte ouverte, mais tout le monde connait le refrain lancinant du « on ne peut pas tout garder, ça coûte, ça peut plus servir à rien, des « vieux trucs », moisi pourri, etc... »
Je me trompe ?
Et un stade, ça sert peut-être ? Un énième centre commercial, c'est vraiment indispensable ?
La culture générale, la vision humaniste autre que celle d'une tirelire, ça ne le fait peut-être pas ?
Et c'est en gros ce qui s'est passé par exemple à la SNCF au minimum sur les 40 dernières années : attendre, pour la majorité des membres de la maison, en évitant surtout de prendre le moindre risque, la moindre position préjudiciable à un plan de carrière. Et pendant ce temps là, les épiciers du lobby des transports routiers ont fait leur fromage. En oubliant de préciser qu'un autocar, ça se supprime encore plus vite qu'un train.
Et les exemples sont tout aussi criants dans le domaine industriel, où « on » a pensé qu'il était plus mariole de vendre l'outil de travail plutôt que la production !
Moyennant quoi, au lieu de réagir quand il est temps, l'inéluctable prend le dessus sur la gestion, la clairvoyance, la prévision, et l'entretien du Patrimoine.
Et on a laissé, et on continue de laisser des gens "dynamiques" (?), eux, ceinturés de concepts et de stratégies, prendre l'ascendant sur le réel et sur des gens plus calmes et posés, avec des solutions débiles et court-termistes. « Normal », ils ont pour eux le bagout, la prestance et le charisme, de belles bagnoles, des situations intéressantes, et l'arrogance paisible qui va avec.
Et aujourd'hui, on se rend compte qu'avec ces recettes de bras cassés, ma génération (celle des moins de 50 ans) se prend la facture en travers du portrait, et celle juste après se demande ouvertement pourquoi leurs aînés se sont comportés de cette façon aussi
conne égoïste ; et elle renâcle de plus en plus ouvertement à l'idée de devoir payer cette facture, voire envisage de demander des comptes.
Et tout y est passé, sous le prétexte de « crise ». Le train, les paysages, les territoires.
Les gens.
Alors oui, pour les Fades, "il est probable que ce soit ce qui pourrait probablement se produire selon toutes probabilités", mais il y a une différence entre faire partie de la masse des 99.9% sans rêve, résignée / brisée, et être plus incisif ; au minimum, on peut se regarder dans la glace en partant au taf le matin.
Et je répète : qui ne tente rien n'a rien.
Exemple : avec cette autre vidéo, on a pu brasser suffisamment le monde autour d'un patrimoine pour que l'intérêt de la préservation devienne évident, et se concrétise :
Et pourtant, rien n'est gagné d'avance, c'est aussi une certitude.
Alors il faut tous s'y mettre, même modestement, même perdu d'avance (ce qui n'est jamais prouvé) : relancer les élus (mais pas que) par mails, régulièrement, faire du battage, relayer, faire connaître : le bouche à oreille est un outil puissant.
Très puissant.