Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Aujourd'hui, je vous présente mon nouveau projet en Nm : une automotrice type Anjou Brissonneau et Lotz. le résultat final n'arrivera pas avant plusieurs semaines.

J'ai rassemblé quelques belles photos et surtout, trois plans. Aucun ne se ressemble et les mesures ne sont pas toujours identiques. Ce n'est pas très grave, à cette échelle, quelques millimètres de plus ou de moins, ça ne se verra pas. Mais comme il me faut un plan assez précis, (que je ne posterai pas, droits d'auteurs obligent), j'ai choisi celui paru dans Voie Libre 95 qui me paraît être le plus juste, en partant du principe que les mesures correctes sont celles mentionnées dans le n°414 de Transports et Patrimoine Ferroviaires.

La caisse sera en photodécoupe et le toit en carte plastique dans lequel je dissimulerai des plaques de plomb au-dessus des bogies pour le lestage. Eclairage inversé à base de fibre optique pour les phares + éclairage intérieur. Pour les petits accessoires, j'utiliserai ceux fournis par https://www.nbrasslocos.co.uk (pour les trompes en laiton), et TJ-modèles et HFR160 pour les tampons, essuie-glaces et autres petites crochets en photodécoupe et laiton. Les attelages seront de chez Micro-Trains.

Pour la couleur, je vais m'inspirer des discussions que vous aviez eues ici : viewtopic.php?f=2&t=3318&hilit=brissonneau+couleur
C'est dommage, les photos ont disparu, mais il reste le texte ! Ce sera rouge capitole et gris argenté assez claire. Petit exercice rigolo, sans aucune valeur historique, avec https://palette.fm/ :



Le résultat est assez concluant, il me plait bien comme ça !

Pour la motorisation, j'essaie autre chose cette fois-ci.

Les boggies Rokuhan seront tous les deux motorisés. Il me faut donc deux Shorty simplement découpés en deux dont je ne garderai qu'un seul boggie.

Comme j'ai un peu de place, ce sera un moteur à deux axes de 12v, avec deux volants d'inertie et deux vis sans fin. Pour atteindre les deux boggies, il faut ajouter des extensions en laiton. On trouve tout ça chez Tramfabriek : https://tramfabriek.nl/motors.html



Voilà ce que ça donne :



Il faudra évidemment ajuster et peut-être décaler un peu les boggies, mais tout devrait rentrer. De toute façon, cette partie sera pour la fin, je commence toujours par la caisse dont je préfère ne pas trop toucher aux dimensions.

La première étape, c'est de réussir à retranscrire les bonnes cotes et à surmonter les petites difficultés. Ici, les choses délicates seront les petits arrondis aux coins du véhicule et les deux faces, notamment le pare-brise incliné. Avec SketchUp (en version gratuite), je reproduis la forme générale vu du dessus (ça me servira aussi pour le châssis, plus tard) :



Comme j'ai des difficultés pour calculer les angles, faire ça en 3D me permet facilement d'avoir les bonnes cotes à reproduire dans l'outil que j'utilise pour faire ma plaque de photodécoupe.

Pour faire ma plaque de photodécoupe, il me faut un logiciel qui gère le vectoriel. On peut utiliser Inkscape qui est gratuit, mais un peu trop complexe à mon goût, surtout pour un travail aussi simple. J'utilise plutôt Silhouette Studio qui est très facile à prendre en main, gratuit et qui me permettra en plus de découper les quelques parties en carte plastique (toit et châssis) avec mon imprimante de découpe.

Pour prendre les cotes de mon véhicule, c'est facile : je mets mon plan à l'échelle et je fais des petits rectangles pour mesurer. C'est tout bête :



Et voici la structure générale avec les cotes reprises directement sur le plan et à partir de SketchUp (pour la longueur des arrondis, notamment).



La caisse sera en plusieurs parties : les deux grandes longueurs et le pare-brise. Reste plus qu'à reproduire tous les détails. La suite plus tard.

Bon courage pour la suite.
TB le tuto !

La caisse est presque prête pour une première gravure, sans doute le week-end prochain. J'ai prévu deux moitiés qui devront se replier sur elles-mêmes pour plus de rigidité et parce que pour les portes, c'est plus facile comme ça. J'essaie au maximum de limiter les petites pièces à souder et de prévoir çà l'avance tous les trous qui serviront à fixer les détails rapportés. Je teste une nouvelle solution pour les poignées : elles se replieront vers l'extérieur avant d'être redressées. Le moment délicat, ce sera le positionnement des pare-brises et le pliage des faces un peu délicat. J'ai prévu des petits traits "guides" pour le pliage des coins arrondis, mais j'ai un peu peur que ça fasse des marques pas très belles. On verra. Vraisemblablement, tout ne fonctionnera pas du premier coup, de toute façon et il faudra ajuster des choses.



Sur le principe même de la photodécoupe, on peut juste rappeler que ce qui est blanc sera "rongé" par l'acide et ce qui est noir, protégé. Si c'est noir des deux côtés, l'épaisseur sera de 0,2mm, blanc d'un côté et noir de l'autre, de 0,1mm et si c'est blanc des deux côtés, alors ça fait un trou. Il suffit de jongler avec ces principes simples. je renvoie vers cet excellent tutoriel qui explique tout et liste tout le matériel utile : http://www.vorobotics.com/wiki/index.ph ... to_gravure
Pour ma part, j'achète tout chez micro-modele.fr, tout y est. Il faut juste acheter les feuilles translucides et la bombe de "densificateur" pour l'encre ailleurs, mais ça se trouve sans problème. J'utilise maintenant plutôt des plaques de maillechort (en 0,2mm) : ça marque moins et je trouve le résultat plus agréable à manipuler.

D'ici là, je vais préparer les décalcomanies.

A plus tard pour la suite.

Suite au fil de Freddles et à plusieurs articles dans la presse spécialisée, ma chatte à décidé de se mettre aux kits laiton



Je la supervise un peu mais l'élève ne va pas tarder à dépasser le maître Ca me rappelle quelqu'un

Pourvu qu'ça dure (comme disait J. Y. Lafesse)

Le mien me pique mes pinceaux.

Comme je ne peux pas lancer de gravure pour le moment (à cause des vapeurs toxiques, je fais ça en extérieur et il fait un peu froid en ce moment), je saute une étape et je vous présente ma façon de faire les décalcomanies.

Sauf exception (si on veut reproduire une photo, par exemple, on gardera évidemment le format image) la meilleure technique, c'est de faire des dessins en vectoriel. Un dessin en vectoriel peut passer de 1 à 100 sans aucune perte de qualité. Ce n'est pas le cas d'une image classique qui se pixelise lorsqu'on l'agrandit et qui perd des détails quand on la rétrécit.

Pour les formes classiques, aucune difficulté, on peut dessiner directement dans notre outil. Mais pour le texte, c'est un peu plus compliqué. On peut bien entendu utiliser les polices intégrées à son outil préféré. Mais quand on voit le temps passé à essayer 50 polices les unes après les autres pour finir par en trouver une qui ne nous plaît pas complètement, il vaut mieux essayer autre chose.

Prenons cet exemple :



Je ne vais même pas voir si Word ou Inkscape ont cette police. J'utilise plutôt ce site bien utile : https://www.myfonts.com/pages/whatthefont

Le principe est simple : à partir d'une photo, le site va proposer des polices ressemblantes. Il faut que l'image soit la plus nette possible, pas trop tordue et assez grande, mais ça marche assez bien même si la photo est de mauvaise qualité.

On nous propose toute une série de polices, il n'y a plus que choisir la plus ressemblante. La première de la liste est pas mal, par exemple (et comme on sera en vectoriel, on pourra toujours élargir, amincir, rapprocher les lettres, etc.) :



Evidemment, on n'achète pas la police pour quelques lettres. On va faire plutôt une capture d'écran du texte (en zoomant au maximum pour avoir le texte le plus grand possible, ce qui facilitera la vectorisation) :



Il ne reste plus qu'à importer l'image sans son outil de dessin préféré et la vectoriser. On peut donc maintenant changer la couleur des lettres, la taille, les retoucher si besoin, et tout ça en gardant une qualité optimale pour en faire des décalcomanies :



Il n'y a plus qu'à choisir les bonnes couleurs et dimensions :



On peut utiliser le même principe pour reproduite des publicités :



Pour la commande (je n'ai pas d'imprimante dédiée), je passe par customdecal.fr qui propose une bonne qualité avec des options très variées. C'est un peu cher, il vaut donc mieux attendre de pouvoir remplir une planche avant de passer commande, puisqu'on paie pour une planche, qu'elle soit remplie ou non.

Merci, tutoriel intéressant.
Je m'étonne que n'ai pas trouvé une police de caractère approchante, le choix est tellement important sur le Net.

Je ne cherche même pas ! Quand j'ai besoin de quelques lettres qu'il faudra de toute façon vectoriser, cette méthode me convient très bien et est très rapide ! Evidemment, si le besoin est récurrent ou qu'il y a beaucoup de textes à écrire, il vaut mieux prendre le temps de chercher la bonne police et la récupérer.

Pour les années 1950/60, la police standard était "Univers" (ou "Universe"), à mettre parfois en "condensed", reconnaissable aux "O" et "R" principalement :
viewtopic.php?f=4&t=10048&hilit=arial+univers#p363753
C'est ce que j'utilise couramment en H0 , donc en N ça doit faire la rue Michel, même si ça n'est peut-être pas tout à fait exact.
Franchement, qui verra à cette échelle que le "J" d'Anjou a une petite "queue" ?

Oui, c'est totalement juste. A une si petite échelle - même s'il ne faut pas la négliger, car elle à un intérêt et un sens - une évocation réussie est déjà bien. Mais si c'est proche de la réalité, même si personne ne le sait, c'est une petite satisfaction personnelle.

Police univers téléchargable :
https://ttfonts.net/fr/font/60844_Univers.htm

Je préfère la mienne !

Pour en revenir à la photodécoupe, il fait plus doux, on peut faire le premier essai.

On a disposé les pièces de façon optimale (mais pas trop près les unes des autres pour éviter que la plaque se gondole trop pendant la gravue). J'ai ajouté les flans de bogies (différents à l'arrière et à l'avant, mais là c'est du chipotage parce que ça ne se verra même pas). On place les petites languettes (sinon les pièces tombent dans le fond du bac, forcément...). Pour un côté (recto-verso), ça donne ça :





On imprime les dessins sur du papier exprès (une sorte de plastique translucide résistant à la déformation lors de l'impression), en pensant à bien régler l'imprimante pour avoir la plus haute résolution possible (avec la mienne, je peux faire des détails de l'ordre de 0,1/0,2 mm. En dessous, c'est plus aléatoire), un coup de bombe pour densifier l'encre et on fabrique une petite pochette avec le recto et le verso en les faisant exactement correspondre.

Pour l'insolation, comme c'est bien expliqué un peu partout, la clef de la réussite, c'est de plaquer parfaitement le dessin sur la plaque de métal. S'il y a un écart, si ce n'est pas bien plaqué, alors la gravure sera floue et ratée. Certains enferment leur plaque dans la petite pochette dans un sac et en passant le tout dans un appareil à faire le vide. Mais comme mes plaques sont toujours très petite, j'utilise une autre technique qui fonctionne tout aussi bien :



Je glisse ma plaque de métal dans sa pochette entre deux plaques de verre, le tout maintenu tout autour avec des pinces suffisamment puissantes : le dessin imprimé est ainsi parfaitement plaqué contre la plaque de métal.

Le résultat :



La plaque a été insolée un peu trop longtemps, ce qui explique les petits points sur les parties qui n'auraient pas dû être gravées. Mais c'est superficiel, ce n'est donc pas un problème.

Premier montage, brut de soudure, sans nettoyage :



Les petits détails sont bien gravés, notamment les fentes d'aération et le pliage fonctionne bien. J'ai aussi fait un essai sur un pare-brise qui a bien supporté le pliage des angles arrondis. Un premier essai à blanc laisse penser qu'il faudra poncer un peu les côtés pour que tout s'ajuste au mieux.



Vue sur l'intérieur, avec les rabats qui serviront à maintenir et positionner le châssis.

Prochaine étape : graver l'autre côté et tenter le montage complet de la caisse.