
Opération embiellage, première partie !
Voici une image extraite de la notice pour "planter le décor" : "A" et "C" sont des rivets, les pièces "68" sont des broches dont l'extrémité est à souder (puis araser) sur la bielle ou le support dans lesquel(le)s elles se terminent (la notice mentionne une possibilité de "rivetage", mais seulement à l'aide d'une pince spéciale vendue par Weinert).
Les pièces "65" sont de minuscules rondelles, heureusement fournies surnombre dans la plaque photogravée (ce qui me rendra plus tard un fier service...)
Avant le montage, on apportera un soin tout particulier à l'ajustage de la crosse de piston dans les glissières, car le tout est fourni "brut de fonderie" :
L'important pour cet assemblage, outre de travailler avec soin et vigilance comme déjà dit, est de bien suivre l'ordre de d'assemblage indiqué dans le texte...



... et quelques heures plus tard (pour moi, en tout cas !) on obtient ce beau "sous-ensemble" :
Puis on "greffe" le tout sur le châssis : tout comme pour la Mallet, cette opération est pratiquement aussi délicate que la réalisation de l'embiellage proprement dite...

Ensuite, galvanisé par la réussite de ce premier embiellage, il n'y a plus "qu'à" passer à l'autre !

Euh... en fait ça s'est passé un peu moins simplement que ça

- sur le châssis, côté droit, j'ai dû extraire "de force" (à tous les sens du terme !) la goupille en laiton qui, à la livraison, occupe provisoirement l'emplacement de la contre-manivelle sur le 3ème essieu : elle refusait de sortir de son logement



- ces fameuses bagues serties dans la roue du 3ème essieu, qui doivent recevoir la contre-manivelle (pièce 74) ont un trou... légèrement trop petit pour recevoir ladite contre-manivelle (déjà constaté sur la Mallet) : il faut donc "ré-aléser" précautionneusement, à l'aide de micro-forets de diamètres successifs (ici, alésage final à 0,7 mm).
Ai-je eu la main un peu lourde du côté gauche ? Après quelques temps et lors d'un essai, la contre-manivelle s'est vue proprement "éjectée" en marche, provocant le blocage brutal du 3ème essieu (qui n'est pas entraîné intérieurement par engrenages, c'est un défaut à mon sens) et, par contrecoup, des torsions/déformations dans les embiellages des DEUX côtés !!!


Petite consolation : les rivetages et soudures aux articulations ont parfaitement supporté le choc.

Voilà pour les deux premières difficultés rencontrées, dont l'une (la goupille récalcitrante) est imputable à la maison Weinert


(à suivre...)