Galloping Goose a écrit:3DMetrique a écrit:Pas d'EPO juste du Muscadet (avec modération

).
Mais pour tout savoir, chaque modèle est étudié pour simplifier le montage, assemblage de type tenon mortaise, les pièces vont là où elle doivent aller, les bavure de moulage sont systématiquement mise hors de la vue de l'uilisateur et enfin quand le montage s'avère délicat,
Ce que mon petit cerveau a du mal à imaginer, c'est comment à partir de ces (superbes) dessins on arrive à faire des moules et à appréhender les différentes pièces et comment vont-elles s'ajuster les unes avec les autres F9 . Bon je sais, c'est un métier, mais quand même.....
Chose promise :
Je vais essayer de faire un petit brin d’explication.
Pour des modèles comme les TAM ou le T6, je suis parti des plans publiés dans les bons ouvrages, je ne les montrerai pas ici pour des problèmes de copyright. A partir de ces plans, je fais des esquisses cotées des différents éléments à main levée dans mon gros cahier, je m’en sers pour faire les premières esquisses dans le logiciel. Après c’est de la CAO 3D. Grosso modo, on réalise un volume englobant, puis on soustrait des volumes générés par extrusion ou révolution de profils. Les répétitions de ces volumes sous forme de réseau permettent par exemple de réaliser en une seule fonction toutes les rainures du flan de la motrice TAM. On a aussi à disposition des volumes tout faits, sphère, cone etc. dont il suffit de modifier les paramètres. Tout ça dépend en fait du logiciel, le mien étant obsolète je ne m’y étendrai pas, mais un bon exercice est de s’entraîner avec celui que Google met à disposition et que je n’ai malheureusement pas téléchargé sur l’ordi des vacances. Bref au bout d’une demi heure on obtient çà :
Après on monte les pièces les une à coté des autres, avec des relations de contact, de position relative, comme par exemple la face avant et le flanc des TAM. Le jeu permet un quasi encliquetage des pièces, et puis là j’ai profité de la présence d’une gouttière opportune pour masquer le joint !
Les pièces sont ensuite exportées pour réaliser la pièce qui sera moulée réellement, d’abord une mise à plat car c’est la meilleure position pour l’impression 3D. Je rajoute la buse de coulée pour la résine, certaine buse longues sont percées pour laisser un peu de matière afin que le moule ne s’écrase pas (seul moyen trouvé pour obtenir des épaisseurs de faces constantes)
On exporte ensuite la pièce sous forme de fichier .stl (le coefficient de 1.004 permet de tenir compte du retreint de la résine lors de la polymérisation):
Le fichier est en fait une suite de coordonnées de sommet de triangles et de vecteurs directeurs qui représentent des facettes triangulaires qui vont matérialiser la surface du solide (sa peau en fait) :
solid generated by Pro/DESKTOP Version 8.0
facet normal 0.000000e+000 4.226294e-001 9.063026e-001
outer loop
vertex -1.056012e+001 -1.024489e+001 1.199780e+000
vertex -1.047674e+001 -1.025558e+001 1.204765e+000
vertex -1.005752e+001 -1.024489e+001 1.199780e+000
endloop
endfacet
................
end solid «
Avec un visualisateur de fichier stl on voit les triangles qui délimitent le solide
On peut voir en détail la targette sous forme de triangle :
Après vérification, le fichier est envoyé par internet chez une boîte qui possède ce type de machine :
Vous pouvez suivre le fonctionnement de la machine avec cette petite démo :
http://www.2objet.com/techno/WM9256_eden260.wmv
Quelques jours plus tard et quelques euros en moins, vous recevez tout ça dans votre boîte à lettre :
Les pièces n’ont besoin de quasiment aucune retouche, un petit brossage à la fibre de verre sur les surfaces plates, un ponçage plus prononcé sur les surfaces courbes comme les toitures (courbe en escalier dont les marches font seulement 16µm et disparaissent rapidement, un petit coup de surfaçant de chez Interfer et le résultat devient parfait)
Les détails obtenus sont très fin, les photo ci dessous correspondent à la précédente génération de machine, mais déjà les détails sont bien présents.
Comme sur cet adorable petit poêle Gaudin à l’échelle HO !
Ou encore ce réservoir de frein, tampons et autres lanternes :
Ensuite c’est la réalisation du moule portefeuille :
Ensuite c’est connu, moulage sous vide, recuit de la résine, puis un kit puis finalement ça :
A vous de jouer !!!