Pas si difficile que ca en réalité.
Je n'ai pas pris de photos de toutes les étapes, alors j'explique.
Voici les pièces :
Cintrage du toitLe toit est un simple rectangle. Le problème est de le cintrer sans le froisser.
Je le roule avec des cylindres durs de plus en plus petits.
J'ai commencé par un tronçon de manche de pioche en bois dur.
Je le roule à la main petit à petit, et je vérifie très souvent le parallélisme des deux bords longs sur une plaque d'acier épaisse (1 cm) et bien plane qui me sert de marbre.
J'utilise aussi un fort réglet en acier qui me sert à appliquer la contrainte.
Avec de la carte plastique ou du laiton, c'est très facile.
Mais là avec de la tôle de bronze de 0,3 mm, ce fut très dur.
Et je n'ai pas voulu la recuire car je ne connais pas le comportement du bronze dans ce cas.
En fait j'ai bien cintré jusqu'à un rayon de 50 mm environ, mais il fallait passer à 35 mm.
J'ai fini par tricher en faisant des saignées qui figurent le dessous du toit latté en bois.
Cela a affaibli un chouïa la tôle et j'ai pu continuer à cambrer jusqu'au bon rayon.
Les côtés ont été tracés par paire, face à face.
Ainsi le perçage des trous pour les arrondis est commun.
Ensuite j'ai rejoint les trous en coupant à la scie bocfil (un vrai régal cet outil) pour obtenir des trous ovales.
Puis j'ai séparé les deux pièces d'un trait de scie.
Même méthode pour le bas des faces avant et arrière.
Pour les poutres courbes et le haut de la découpe des faces avant et arrière, c'est super simple, mais pas classique.
J'ai découpé ces arrondis au compas à découper Olfa.
D'abord j'ai réaffuté la lame comme un bistouri.
Ensuite, je m'en sers pour détacher des copeaux, c'est à dire en pivotant en sens inverse de ce que tout le monde fait.
A la base c'est un compas à découper du papier ou du bristol, et je le détourne pour des matériaux mi-durs ou durs.
Mais j'y vais doucement, par passes successives.
Je fais des saignées circulaires à 0,1 ou 0,15 mm d'épaisseur.
J'en fais une, puis je décale de 1,5 mm pour la suivante et ainsi de suite.
Quand toutes les saignées sont faites, je triture avec une pince plate lisse, et la pièce se détache en cassant selon la rainure.
Je travaille donc le bronze un peu comme je travaille la carte plastique.
Avec le laiton c'est encore plus facile.
Après c'est de la soudure classique en positionnant les pièces avec soin, car je n'ai pas fait d'emboitements.
La chaudière est un bout de tube PVC de 10 mm, avec un manchon plus épais pour figurer le foyer.
Et la structure des caisses à eau est en carte plastique de 1mm pour assurer la rigidité.
Il y aura un plaquage de 0,5 mm avec rivets par repoussage.