En fait, ce sont des "tuiles losangées" ou "tuiles diamant" typiques de l'aire industrielle, donc des années 1880/90.
Elles ont gagné le nom de "tuile mécanique", mais "tuile à emboîtement" est plus correct, techniquement parlant.
Un système de nervures s’intercalant d'une tuile à l'autre permet en effet de réduire le chevauchement nécessaire à l'étanchéité par rapport aux tuiles traditionnelles, et leur régularité de fabrication assure un résultat constant. De plus, des excroissances venant en appui sur les liteaux qui les supportent évitent le glissement.
C'est pourquoi on les retrouve dans toute la France, et certainement ailleurs, jusque dans les années 1950/60.
Ensuite, elles ont perdu la cote car jugées trop "industrielles" pour laisser la place aux tuiles plus régionales.
Mais depuis une 20taine d'années, les fabricants s'y sont remis, et ont même créé des nouveauté avec des variantes de couleur : plus ou moins flammées, voire vernissées.
La tuile de base, bien rouge orangée, se fabrique toujours, ce qui facilite la restauration de certains bâtiments de l'aire industrielle.
Sur le même principe de tuile plate à emboîtement, il existe d'autres décors : nervure centrale simple ou double, double losange, etc.
Aujourd’hui, toutes les tuiles, même les dites "romanes", sont à emboîtement...