[G] Jardignac - Au pays du Transcorrézien

[FRET 87]

Merci pour les cartes postales anciennes et les encouragements !

Restons à Espagnac, pour comparer la maquette et la halte de type II. Lorsque j'avais présenté des photos des bâtiments peints, le rendu de la couleur rappelait plus celle d'un bonbon au cassis que celle du rouge sang de bœuf qui servait à protéger le bois des portes de granges dans l'ancien temps. La patine était une chose qui m'était inconnue, voire rebutante, mais elle m'est apparue de plus en plus incontournable au fil des mois. Je ferai un topic spécifique sur les produits utilisés et leur mise en œuvre un peu plus tard. Au fil des couches, je me suis rapproché d'une couleur "marron" plus vraisemblable, tout en conservant une dominante rouge sombre. Voilà un premier exemple de rapprochement en utilisant comme support la table positionnée sous l'abri de la petite gare. Toutes les huisseries ont été réalisées en impression 3D puis apprêtées et peintes.

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Contrairement à la phase de Covid I au cours de laquelle j'avais été très productif, les phases de Covid II et III n'ont pas été beaucoup propices à l'avancement du chantier. Outre la patine qui n'est pas encore terminée sur l'ensemble des bâtiments, j'ai rajouté les poutres de charpente sous la toiture et réfléchi à la fabrication des tuiles en impression 3D. De nombreuses heures d'impression sont à prévoir. Voilà la maquette dans un autre environnement sous un autre éclairage.

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Avant de repartir, j'ai pris quelques photos de détails comme la cheminée, l'arrivée des lignes téléphoniques (ou électriques ?), les pierres du mur de quai, l'encadrement en pierres et briques de la porte, les jambes de soutien de la toiture et la position de la plaque mentionnant le nom de la gare. Un dernier tour pour veiller à ne rien oublier, puis en route vers le Mortier-Gumond où m'attend une très agréable surprise ... Suspens !

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François

[pelican]

[FRET 87]

Bonjour à tous !

A la sortie d'Espagnac la voie s'élève pour atteindre une longue ligne droite dans un écrin de verdure. La route emprunte la plateforme de la voie et passe sur la digue de l'étang de la Marque.

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Cet étang est le paradis des pêcheurs et nul doute que l'on puisse trouver des champignons à proximité !

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C'est à toute vapeur que l'on arrive au Mortier-Gumond avec son dépôt et son embranchement pour La Roche-Canillac. Le dépôt était occupé depuis longtemps par un garage automobile et lors de mon dernier passage, une importante rénovation avait été effectuée, la halte du Tacot restant quant à elle dans un état proche de l'abandon. Comme on dit, elle était dans son jus et proche de la ruine. Mais voilà la surprise : la petite gare est en cours de rénovation !

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La toiture est neuve, de nombreuses pièces de bois ont été remplacées, les pierres des murs de quai sont stockées pour être sans doute repositionnées dans un souci de consolidation.

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En faisant le tour du terrain, on peut découvrir la présence d'un ancien couvert qui a dû passer quelques années sous la végétation.

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Que va devenir ce nouvel ensemble rénové ? Un musée sur les Tramways de la Corrèze ? Un hébergement touristique ? Je n'ai croisé personne sur le chantier mais j'ai juste aperçu un panneau de licence IV fraîchement apposé sur une des portes latérales de la remise. Si la cuve du château d'eau a été déposée, il faut croire que le touriste de passage pourra bientôt se désaltérer sous les hauts conifères de la halte du Mortier Gumond. Je reviendrai bientôt !

François

[rms olympic]

Le "garage-atelier automobiles", qui avait succédé aux installation ferroviaires du dépôt et remises des défunts "tramways de la Corrèze", après 1960, aurait donc cessé totalement son activité et depuis combien de temps ?

[FRET 87]

Bonjour rms olympic,

Je suis incapable de répondre précisément à ta question. Mon précédent passage au Mortier-Gumond remonte en Mai 2020, quand la crise sanitaire nous autorisait un éloignement de 100 km de notre domicile. A cette date, le garage atelier avait totalement été remanié, au moins pour les enduits et menuiseries extérieures. Plus de traces de publicité pour une marque d'huile ou encore le nom de l'enseigne "Garage Tabailloux" avait disparu. Seule la cloche du dépôt, dénommé "La Françoise" était toujours présente. La cuve du château d'eau était déjà déposée.

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La halte de type II était en piteux état, d'où ma surprise agréable lors de mon passage il y a deux jours !

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Il y a eu pendant longtemps de nombreuses suggestions de rachat pour faire un musée ou un lieu de mémoire, mais ne faisant pas partie de l'association ASSTRE 19 qui semble impliquée dans la sauvegarde du patrimoine autour du Transcorrézien, je ne peux pas t'en dire plus. Mais si tu as des informations, ce fil les accueillera avec grand plaisir !

François

[rms olympic]

Merci de ces précisions concernant ces vestiges des "TC" encore en place (et semblent - ils en bon état). Résidant bien loin de la Corrèze (sud Bretagne), je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup m'éloigner de chez moi...malheureusement !

[FRET 87]

Bonjour,

Il est temps de continuer vers Saint-Pardoux la Croisille dont la gare était assez éloignée du bourg au lieu-dit "Les Chemineaux". Il s'agit d'une halte de type III, plus petit modèle des stations du Transcorrézien. C'est encore l'occasion de vérifier si la patine permet de se rapprocher du modèle original.

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Il y a encore pas mal de travaux à faire, mais les teintes sont désormais approchantes.

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La route continue pour traverser Saint-Pardoux la Croisille qui accueille ses visiteurs par un curieux sémaphore se mettant en marche à l'approche des voitures. Il souhaite la bienvenue aux visiteurs qui peuvent admirer jusqu'à la fin du mois de Septembre, les œuvres éphémères des bricoleurs du Dimanche. L'immense et coloré marteau frappe sur la tête de la lettre "i".

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Les habitants de la commune ont été très actifs pour la mise en scène de cette exposition avec différents monuments : monument aux questions, monument aux vivants, monument aux résistances ... Il serait long de tous les citer !

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Si votre GPS subit un dysfonctionnement, il suffit de suivre les panneaux indicateurs ! Mon indication préférée sera celle de la débroussailleuse silencieuse !

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Avant de quitter la commune en direction de Clergoux, une pause s'impose au Café Brocante sur la place de l'église : accueillant, bucolique et rafraîchissant sous sa vaste tonnelle. Ma route se poursuit vers Clergoux avec sa halte de type III ayant reçu les dons d'un mécène pour sa construction et son entretien. Contrairement à la halte précédente, l'aire de stationnement a été réduite pour laisser place à quelques parcelles accueillant des maisons neuves. Il subsiste toutefois deux tables de pique-nique à l'ombre mais dans de hautes herbes, ce qui peut toutefois être agréable par une journée très ensoleillée.

La prochaine et dernière étape de ce périple nous conduira jusqu'à Marcillac la Croisille.

Bonne journée,

François

[Tram47]

Félicitations pour les couleurs de la maquette et également pour ce "reportage". En attente de la suite......

[Beyer-Garrat]

En suivant la ballade Le Mortier Gumond

19 - MORTIER-GUMOND ARRIVEE DE TULLE DE L' AUTORAIL DE DION 51 1953

19 - TC Arrivé au Mortier Gumond

19 - TC MORTIER-GUMOND, Piguet 8 et 4 devant le dépôt, 1953

19 - TC Le Mortier Gumond Dépot

[pelican]

Passionnant : les anciennes vues, et les nouvelles

[FRET 87]

Merci Beyer-Garat pour les photos anciennes.

Ma route se poursuit et emprunte le viaduc de Lantourne, ouvrage d'art métallique permettant d'enjamber une des branches du lac de Marcillac la Croisille et sa base de ski nautique. Ce pont a été édifié suite à la construction d'une retenue d'eau (barrage de la Valette) qui a fait disparaître dans ses fonds le tracé initial du Transcorrézien.

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La voie qui empruntait le viaduc se poursuit jusqu'au bourg de Marcillac la Croisille au sein duquel le Tacot rasait les murs des maisons en s'époumonant dans la pente de la rue principale. La gare était sur l'artère principale (http://www.lacorreze.com/villages/marcillac-la-croisille/gare.htm) ; elle a malheureusement disparu. Subsiste toutefois l'hôtel des voyageurs qui accueillait les voyageurs de commerce dans ce chef lieu de canton. Le repas est copieux et roboratif pour un prix très abordable. De nombreuses photos ont été prises lors de voyages affrétés par l'AFAC (Association Française des Amis du Chemin de fer) au moment de la fermeture de la ligne, photos que l'on retrouve dans le livre de Claude Wagner (Editions Loco-Revue).

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On peut observer des bâtiments de pierre massifs et typiques des maisons corréziennes le long de la rue principale et des rues adjacentes. Ce sera pour moi la fin de mon périple pour cette journée corrézienne.

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A bientôt,

François

[JJB]

Merci François pour ce beau reportage.
J-J

[Beyer-Garrat]

Poursuite du voyage dans le temps :

19 - Loco Piguet 030 T n° 8 sur le viaduc de LANTOURNE - TC 1959

19 - Tramways de Corrèze Locomotive vapeur Viaduc du barrage de Marcillac Le 25 mai 1958

19 - Loco Piguet 030 T n° 8 - MARCILLAC LA CROISILLE - Corrèze - TC

19 - Locomotive à vapeur n°3 dans les rues de Marcillac. Photo Jacques Bazin. 25 mai 1958. Tramways de la Corrèze

19 - Marcillac la Croisille, le tacot

19 - Marcillac Gare Photo Laurent

19 - Marcillac la Croisille Valette Corrèze Chemin de fer Transcorrézien LOCO Piguet TC

[YVES]

Merci Fret 87 pour ce reportage.

[FRET 87]

Bonjour à tous !

Malgré un vent frais de Nord-Est, le beau soleil régnant sur le Limousin Samedi dernier incitait à la balade. Et quoi de plus naturel que de rejoindre les traces et vestiges du Transcorrézien qui hantent les rues et les places avec de nombreux signes pour qu'il ne sombre pas dans l'oubli :

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Pour rejoindre Marcillac la Croisille, je retrouve l'ancienne route empruntée par le Tacot avant la construction du pont de Lantourne, la voie initiale étant noyée aujourd'hui sous les eaux du lac :

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La gare de Marcillac n'existe plus, seul un panneau indique sa localisation ancienne. Elle était implantée sur une vaste plateforme horizontale où elle a laissé place aujourd'hui à une station service. Rares sont les photos d'époque contrairement aux autres haltes du Tacot. On peut trouver dans la littérature que les emprises de la gare étaient importantes pour permettre le stockage et le chargement de bois :

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A la sortie de Marcillac, la route s'élève pour atteindre Lafage sur Sombre avec naturellement sa halte de deuxième classe au milieu d'une vaste prairie, un peu à l'écart du village :

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Outre le plan d'un circuit de randonnée, on trouve au niveau du guichet les éléments d'un jeu de piste qui invite à découvrir à la fois l'histoire du Transcorrézien et la commune à partir du voyage imaginaire du petit Antoine qui, partant de Tulle, vient rejoindre sa grand-mère à Lafage pour passer trois semaines de vacances. Excellente initiative pour 8 pages de lecture fort instructive à prélever dans la boîte à livres du village. Vous découvrez ainsi, l'église, le puits, l'oratoire (ce n'est pas un ancien lavoir que vous voyez sur la photo, mais bien un oratoire surmonté de sa croix en zinc), la fontaine dans le calme de la campagne corrézienne. Encore bravo et merci aux organisateurs :

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Après Lafage sur Sombre, direction Saint-Hilaire Foissac en passant par la citerne qui constituait un point de ravitaillement en eau. Implanté à découvert au milieu de nulle part comme en témoignent les photos et les cartes postales anciennes, ce modeste château d'eau dont on a déjà parlé dans ce fil est aujourd'hui entouré par la verdure d'une forêt luxuriante (d'importantes coupes de bois sont en cours à proximité) où les fougères et les hautes herbes envahissent les abords des routes :

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Quand j'en aurai enfin fini avec la reproduction des gares et de la remise, je me lancerai dans la construction de cette adorable petite citerne.

Saint-Hilaire Foissac (à ne pas confondre avec Saint-Hilaire Luc que l'on découvrira plus tard) ne possède plus sa halte, hormis un nom de rue évocateur. Elle était à l'écart du bourg comme de nombreuses haltes. Mais le village mérite le détour pour y découvrir nombre de sculptures animales en bois :

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Une imposante et robuste table de pique-nique permet d'admirer les sculptures tout en se restaurant sous les frondaisons d'un arbre dans le calme de ce village fort accueillant :

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On avance à la vitesse du Tacot ce qui permet de découvrir de nombreuses curiosités.

A bientôt pour la suite de ce road trip en terre corrézienne qui nous mènera cette fois jusqu'à Saint-Hilaire Luc en passant par le viaduc des Rochers Noirs.

François