Bonjour,
Nous voilà repartis pour Lapleau où trône dans la rue principale une ancienne pompe à essence :
On peut découvrir de belles maisons bourgeoises dans le centre du bourg avant de prendre la route en forte déclivité vers le viaduc des Rochers Noirs :
Dans le calme de la profonde vallée de la Luzège, l'ouvrage attend sagement sa restauration (changement des câbles et sécurisation des garde-corps avant une réouverture au public dans quelques années). Seules quelques abeilles virevoltent pour aller butiner la bruyère omniprésente sur les talus. La route est sans issue et il faut repartir vers Lapleau et prendre la longue et sinueuse route vers Soursac : 8,5 km de virages au fil d'une route tracée entre pans rocheux et forêts. Avant d'arriver à Soursac une route étroite permet d'atteindre l'autre extrémité du viaduc que l'on découvre niché dans la verdure :
Un parking invite à s'arrêter pour découvrir et parcourir le jardin de Firmin. Mais qui était Firmin et pourquoi un jardin perdu au milieu de nulle part ? Firmin était un fermier de Soursac (on découvrira sa modeste maison un peu plus tard) qui venait ici avec ses chèvres suivi par les enfants du village venus cueillir quelques fruits. Le site a été remis en valeur au travers d'un projet pédagogique : plantation de vignes en espalier sur ce versant ensoleillé, rucher école, identification de différentes plantes et même la construction de la cabane à Firmin dans le pur style des haltes du Transcorrézien.
Gravissez la pente, profitez des bancs pour contempler le paysage et le viaduc dans son écrin de verdure en pensant au commandant Gisclard. N'hésitez pas à zoomer sur la photo, le discret viaduc est toujours là :
La route continue vers le viaduc, jalonnée de bornes et de repères en s'engouffrant dans un premier tunnel. Petits détails à reproduire dans le réseau de jardin :
La citerne désaltérante pour les libellules du Tacot marque la fin de la route :
On rejoint alors à pied l'autre extrémité du viaduc en passant dans un second tunnel éclairé et sonorisé au passage des piétons, à l'aller et au retour. L'effet est bluffant, donnant l'impression qu'une locomotive se rapproche et va surgir sous la voute d'une part et faisant retentir les pioches des mineurs sur la roche d'autre part :
En reprenant la route vers Soursac, on longe une vaste plateforme qui rappelle les vœux les plus chers d'une association qui œuvre pour ressusciter un bout de ligne du Tacot. Des coupons de voies aux traverses ayant subi la patine du temps sont entreposés dans l'espoir de voir circuler un jour un train touristique :
Certes ce n'est pas du modélisme ferroviaire aujourd'hui, mais la rencontre avec plein de sources d'inspiration pour demain.
A bientôt pour rallier Saint-Hilaire Luc depuis Soursac !
François