Bonjour amis du forum !
La belle journée d'hier invitait à une escapade sur les traces du Tacot qui reliait Tulle à Ussel et réciproquement. Il fallait bien choisir une gare de départ ; ce fut Tulle avec sa marquise refaite à neuf pour accueillir les TER de Nouvelle-Aquitaine assurant les liaisons vers Ussel ou vers Bordeaux en passant par Brive. Les moteurs des autorails ronflent sous la marquise afin de maintenir la fraîcheur de la climatisation pour les rares voyageurs égarés dans la préfecture corrézienne. Au premier plan, le grand espace bitumé accueillait les rames du TC (Trans Corrézien) et du POC (Paris Orléans Corrèze) mais aucune évocation de ces trains héros de la voie métrique n'est faite en gare à mon grand regret. Heureusement une riche iconographie existe pour illustrer les transports de bois de mine effectués par ces valeureux petits trains.
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Il est encore tôt dans la matinée et alors que le TER en direction d'Ussel s'élance vers la Haute Corrèze, je rejoins ma voiture pour prendre la route du Transcorrézien, pèlerinage qui me réservera une agréable surprise un peu plus loin.
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A la sortie de Tulle, il faut rejoindre Laguenne dont la gare est connue par une carte postale sur laquelle un âne attend paisiblement le passage d'un train, puis bifurquer et s'élever vers Saint Bonnet Avalouze dans la verte Corrèze, les nombreuses pluies encore récentes ayant éloigné, au moins pour l'instant l'état de sécheresse qui fait jaunir trop rapidement les nombreuses fougères. La gare de Saint Bonnet a disparu et large plateforme qui accueillait parallèlement les voies du TC et du POC a laissé place en contrebas du village à un agréable lotissement. Seul un panneau signale un lieu-dit rappelant la présence d'une gare dans l'ancien temps.
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Le village est surmonté par une toute petite église munie d'un clocher mur et on se demande si les deux cloches répondaient de concert au sifflement des trains annonçant leur arrivée. Au bas du village coule la Sainte Bonnette, charmante petite rivière que l'on traversera plus loin et qui devait alimenter des prises d'eau. La suite du parcours allait être rude soit en s'échappant vers Argentat pour le POC, soit en montant vers Ussel pour le TC. Les voies allaient rester mitoyennes sous une longue allée de châtaigniers pour franchir une passage à niveau (je crois le seul de la ligne pour le TC) dont la maisonnette a été coquettement restaurée.
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Les voies métriques se tutoyaient encore sur quelques centaines de mètres, franchissant la Sainte Bonnette sur un court ouvrage métallique envahi aujourd'hui par la végétation, puis se séparaient au début d'une courte plaine que le TC allait traverser avant d'attaquer la longue montée vers Espagnac. La route ne suit pas le tracé de la ligne pour rejoindre Espagnac mais offre d'admirables points de vue et la traversée des hameaux offre un aperçu de l'architecture massive des fermes corréziennes.
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Une croix marque un point de repère pour ceux qui en sabots allaient rejoindre le bourg et sa gare. Bientôt nous allons arriver à Espagnac. J'ai un attachement particulier pour cette gare, sans doute parce que c'est la première que j'ai rencontrée lors de ma découverte du Transcorrézien, il y a maintenant longtemps. Elle est excentrée du bourg où l'auberge du Tacot affiche des menus alléchants (sur réservation) et un tableau où un jeune gamin habillé en marin court au bras de sa mère pour ne pas rater le train qui est déjà en gare. Le cadre est idyllique et va permettre la comparaison entre la construction des maquettes entreprises il y a plus d'un an et le bâtiment réel. Soyez patients !
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A bientôt pour poursuivre ce périple jusqu'à Marcillac la Croisille avec de nombreux arrêts ... et une agréable découverte.
François