120T RB au 1/87 La Coureuse !

[Marcel]

Les cylindres : du rond de laiton de 4mm5, percé avec une mèche de 1mm, "en l'air" à la main (si le forêt est de bonne qualité, l'autocentrage fait le reste !).

Le support de ces cylindres est une petite boite en pliage dont j'avais parlé ICI.

Présentation avant soudure :

vérification de l'alignement avec l'axe des roues motrice :

Les cylindres soudés sur leur support :

Et enfin soudés aux longerons du châssis (le tablier n'est pas encore soudé, ainsi que la traverse, qui a été redessinée ensuite).

Ouch ! là on voit bien que pour fixer la bielle d'accouplement sur cet essieu ça va être dur, dur... (Voir en amont dans ce fil la solution adoptée) :

[Marcel]

Voici comment j'ai procédé pour l'embiellage.
- Toutes les bielles et biellettes sont en laiton 0.2mm en double épaisseur.
- ci-dessous, la photodécoupe.

Pour me faciliter la soudure des sandwichs, attentif aux leçon de Beyer-Garrat, j'ai étamé toutes les faces utiles à plat avant dégrappage. Ensuite, j'ai soudé les pièces deux à deux SANS avoir à les dégrapper (fini les brûlures aux doigts !...) en pliant les pattes prévues à cet effet.

- Les glissières de la coulisse du piston (en bas à droite sur la première photo) sont également doublées par pliage/soudure avant dégrappage.

Ici c'est une première version, comme dit plus haut elles ont été regravées largement plus longues (un peu flemard sur le coup, mais c'est toujours plus facile de recouper que de ... "bouffer la côte" !).
Un habillage du cylindre côté Coulisse (visible sur la photo de la plaque photogravée) renforce le point délicat de pliage juste en sortie de cylindre. Mais il n'est guère visible, une fois l'ensemble monté. :^(

- La coulisse est également réalisée par pliage (alignement des perçages grâce à une queue de forêt). les deux petites pattes seront les "patins" venant en contact des glissière.
C'est tellement petit et la photo est tellement agrandie, que l'on devine l'épaisseur de l'étamage !

Pour réserver l'espace utile au mouvement de la bielle, j'ai façonné une petite sucette en bakélite glissée entre les flasques. Le petit bras vertical est soudé en même temps que la tige du piston (0,8mm en laiton) qui est simplement écrasée à un bout, avant d'être enfilée dans la (toute) petite pièce.
Honnètement ça n'a pas été de la tarte de trouver la façon...

Cette coulisse a été ensuite ajustée en retravaillant les glissières à la lime et toile emery fine jusqu'à coulissement par simple gravité.
La Bielle motrice sera articulée sur une tête d'épingle de couturière collée à la cyano (pour ne pas risquer de tout noyer dans la soudure), absente sur la photo.

[Marcel]

Les biellettes sont toutes percée (et vérifiées avant dégrappage avec un forêt) à 0,5mm.
Les rivets viennent de chez MicroModel (ex Le Train Magic) : Rivet DIN660 0,5x2mm tête 0,7mm.

J'ai utilisé la méthode préconisé par Beyer-Garrat :
enfiler le rivet sur une des pièces,
intercaler une petite feuille de papier (moi j'ai utilisé du papier sufurisé de cuisine e=0,1mm),
positionner la deuxième pièce et la souder (vive la soudure liquide !),
enfin déchirer le papier, et couper le rivet (pas encore fait sur les photos).

Évidemment il faut bien réfléchir pour que toutes les têtes de rivet soient tournées vers l'extérieur (donc symétriquement pour les deux embiellages).

J'ai eu un peu plus de mal avec la dernière soudure, celle qui fixe les crosses et leur bielle à la traverse du châssis.
J'ai commencé par les crosses et la bielle, mais, combien de rivet m'ont-ils échappé avant la dernière soudure ?... Grrr...
Enfin, ça valait le coup, non ?

[laisse les dire]

admiratif je suis magnifique travail Marcel

[malletslm]

Re-admiratif je suis aussi...

ça a déjà été écrit plus haut, mais effectivement la qualité de la conception est digne d'un kit destiné à la commercialisation !

La réalisation des bielles en "double-épaisseur" est-elle liée au matériel de photogravure dont tu disposes, marcel ? sur un kit Weinert que j'ai assemblé l'année dernière, les bielles m'ont semblé être photogravées aussi mais en une seule épaisseur, ce qui simplifie évidemment considérablement le montage...

[Beyer-Garrat]

La gravure en 0.2 d'épaisseur est plus facile a contrôler avec le matériel a notre disposition en tant qu'amateur, j'agis de même avec mes "schurzen" en "doublant" les épaisseurs .

A ce sujet LTM commercialise un nouveau kit Vellman de photodec plus performant

Pour pouvoir obtenir une fonctionnalité correcte de ton embiellage (surtout les manivelles et crosses) Marcel, tu es parti de quelle base diagramme ? dessin ? ou as tu refait certains calculs ?

[Marcel]

Bonjour à tous ! :^)

Oui, le 0.2mm est vraiment le plus facile pour la gravure du laiton. Cependant, le châssis et le tablier sont en 0.3mm.

Pour avoir des pièces assez rigides, le mailleshort aurait été bienvenu, mais, j'ai vainement essayé le mailleshort : gravures imprécises... vernis qui se dégrade... saturation rapide du bain (ce qui bouche l'arivée des bulles d'air)... Bref j'ai laissé tomber ce matéiau.
Phénomène étonnant (que des chimiste pourraient expliquer ?) : Cet acide, ayant servi a graver du mailleshort, s'est avéré impropre à la gravure du laiton ensuite : la gravure démarrait parfaitement, puis, je dirais à mi-gravure, des zones entière de mes plaques cessaient de se graver, comme protégées !

Donc le laiton en double épaisseur est suffisamment rigide (même principe que pour le lamellé-collé en bois).

Pour le dessin de cette locomotive, je suis le plan publié par Voie Libre n°51 à l'échelle O.
Si certains ont fait cette machine en Om, ce serait sympa de nous montrer ce que ça donne.

Très empirique aux yeux de certains, très brouillon pour d'autres sans doute, cette ébauche donne une idée de ma méthode (évidemment, ce n'est pas le dessin des typons proprement dits) :

[Marcel]

Ah... Les manivelles !
Bon... Là aussi, faute de fonderie, j'ai triché (et dû recommencer plusieurs fois !) :
finalement, j'ai opté pour un sandwich de laiton en 0.3mm, une tige de 0.8mm, un petit rond de 2mm de long, 2mm de diamètre, percé "en l'air" à 0.8mm (mais du tube du commerce ferait aussi l'affaire) :

La biellette est maintenue par un autre petit bout de tube, soudé en bout (donc papier de part et d'autre pour éviter toute soudure intempestive !).
Sur cette petite gravure "au bocal", j'ai regravé également les habillage des cylindres : en 0.3mm, ça donne plus de relief aux boulons.

[Kazh du]

Magnifique, superbe construction

[Punavai]

La technique utilisée est vraiment très ingénieuse, car le résultat obtenu est digne d'un artisan.

[Marcel]

Le tablier, peut de chose à dire : une seule pièce pour le tablier et les marches pieds. Pour le pliage longitudinal, je me suis inspiré des gravures WorsleyWorks : la gravure est complète (trait découpé) sur la majeur partie de la longueur, et je n'ai conservé que 4 pattes de pliage (au lieu de faire une demi-gravure sur toute la longueur du trait..

J'ai plié en premier les marche-pieds bas, car c'est très délicats.
Comme toujours, j'ai laissé les futures ouvertures (moteur et roues) occultées pour garder le maximum de rigidité :

Le trait de pliage est généreusement soudé, les support de marche pied sont renforcés de petites chutes de laiton, soudées en même temps que les petits marche-pieds.

deux traverses av et ar munies de petites pattes latérales seront doublées des traverses de tamponnement décoratives :

[Beyer-Garrat]

Tu as raison de renforcer Marcel la rigidité en est bien meilleure ensuite

Tu as utilisé un traitement de surface sur ta plaque avec les habillages de cylindre ou les reflets sont trompeurs ?

[Marcel]

C'est un simple effet d'éclairage : une lampe-loupe avec une couronne de leds, qui m'a changé la vie ! :^)

[Beyer-Garrat]

Tout a fait j'ai la même

[Fr. Tavernier]

Merci Yves et Geyer.
Oui, il me paraissait important de montrer ce que PME m'a apporté.
Pour le tournage en l'air, je verrais en temps utile, ce qui m'effraie un peu c'est le risque de voir les parties plastiques des roues se déformer par échauffement : j'ai stupidement oublié d'enlever les roues sur l'axe, lorsque j'ai soudé les paliers par exemple !... Deux roues bonnes pour la poubelle...

Un problème majeur était de conserver un interval suffisant entre les longerons, un compromis à trouver entre l'écartement intérieur des roues et la largueur du moteur.
Impossible d'utiliser les "hornblocks" british HO (trop de surépaisseur). Impossible d'utiliser directement le système proposé par G.Huet.
Donc, je me suis inspiré de ce qu'il a fait :

Voici comment ont été montés les paliers : le châssis comporte une ouverture carrée, dimensionnée au diamètre des collerettes des paliers laiton. Une petite lumière permet d'y positionner une petite pièce eu "U", ouverture vers le bas, qui, elle ne laisse qu'une ouverture égale au diamètre extérieur du palier.
[ http://m.jly.free.fr/youtar/fourches_paliers_091212.jpg ]
Les paliers sont équipé d'une pièce évitant la rotation :
[ http://m.jly.free.fr/youtar/paliers_091212.jpg ]
Ainsi en place, le palier ne dépasse pas du longeron le palier (avant soudure) :
[ http://m.jly.free.fr/youtar/positionnement_paliers_091212.jpg ]

Pour souder les "U", j'ai utilisé de faux axes, les paliers se tournent le dos, et sont poussés vers les longerons par deux ressorts :
[ http://m.jly.free.fr/youtar/ajoustement_palier_faux-axes_221212.jpg ]
L'entraxe est donné par les bielles elles-même. Aucun point dur dès le premier essai de roulage, grâce à cette méthode éprouvée par d'autres avant moi !

Excellent travail Marcel !

Et puis merci de prouver et de démontrer que le système British avec paliers ad hoc (on en trouve même désormais des ultras étroits chez Apogée Vapeur) et faux axes fonctionne

Je me souviens d'un fil sur une certaine 030 030 du Vivarais, qui a d'ailleurs fait fuir de ce forum le colistier, et que l'on m'avait expliqué par A+B à l'unanimité que ce n'était pas possible en HOm; pensez donc en 12mm !

Bravo Marcel et bonne continuation