Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Pour poursuivre le fil initié ailleurs par Gilbert sur les imprimantes perso versus Shapeways et autres prestataires, je vous fait part de mon expérience perso.
Tout d'abord, j'ai craqué pour une imprimante à fil du type de celle que j'avais offert au fiston pour Noël. C'est une Ender 3. J'ai réussi à lui trouver une petite place dans l'atelier.



Elle me permet d'imprimer directement les modèles maîtres des lests pour les Mallet en cours de conception ainsi que les gabarits pour le formage des caisses à eau. Avant ces modèles maîtres étaient imprimés chez Shapeways avec des délais et un coût non négligeable :



en rouge les impressions à fil en bleu un gabarit de 030-030 RB imprimé chez SW que j'avais du bidouillé après test avec cutter et plasticard. En cas de modif maintenant un coup de souris et c'est reparti.
La surface est brillante et se démoule beaucoup plus facilement du silicone haute température que la surface rugueuse du matériau SW.

Maintenant j'attaque les modèles maîtres de fonderie, je fais un test sur la Photon, tout dépendra de l'état de surface laissé par les supports, un image des pièces positionnées sur le plateau avec leur support :



Résultats demain...

Je vais suivre attentivement.....

mlm a écrit:Je vais suivre attentivement.....

Et moi zaussi

Voici quelques résultats...
A peu près correct, manifold vapeur, injecteurs et patins de frein :


J'ai pété un tampon en laissant tomber la grappe en la peignant, c'est fragile :




Comparaison entre une impression DRIM3D et la Photon, y a pas photo, les bords sont franc et les détails mieux sortis :


Cette grappe paraît correcte mais...


vue de dessous, c'est autre chose !


Conclusion, j'ai envoyé tous mes modèles maîtres chez DRIM3D, je vais continuer à tester en inclinant les grappes à 45°, sur certaine machine ça améliore l'impression.
Cette machine reste parfaite pour les personnages, les éléments de décor qui ne seront pas vus de trop près, la vérification des proto avant commande chez DRIM3D et j'en oublie certainement.

Je suis vraiment admiratif devant ton travail.
J'aimerai bien savoir dessiner comme toi.

Est-ce que tu penses qu'une imprimante comme par exemple une Phrozen - Shuffle X donnerait un meilleur résultat?
Gilbert

Il est plus question de "savoir concevoir" que de "savoir dessiner" Gilbert Tout le monde peut prendre un logiciel, apprendre à s'en servir (au final, les fonctions utilisées sont peu nombreuses et simples même pour une Mallet) et numériser un modèle en partant d'un plan. Par contre, concevoir une mécanique fonctionnelle avec les contraintes liées aux matériaux et fournitures disponibles, c'est là où ça se corse (Doumė ) et où Cyril est très fort

Storm a écrit:Il est plus question de "savoir concevoir" que de "savoir dessiner" Gilbert Tout le monde peut prendre un logiciel, apprendre à s'en servir (au final, les fonctions utilisées sont peu nombreuses et simples même pour une Mallet) et numériser un modèle en partant d'un plan. Par contre, concevoir une mécanique fonctionnelle avec les contraintes liées aux matériaux et fournitures disponibles, c'est là où ça se corse (Doumė ) et où Cyril est très fort

Oui c’est vrai, je dessine avec l’informatique depuis1989, (professionnel et privé). Je maîtrise donc parfaitement la 2D et je me débrouille assez bien avec la 3D. Mais il y a quand même des fonctions que je ne maîtrise pas encore à 100 %, peut-être aussi par manque d’entraînement.

Le plus dur dans la conception, c'est de prendre en compte les jeux entre les différentes pièces et les différents matériaux pour que le montage puisse se faire sans contrainte. Heureusement, on a maintenant grâce aux progrès de la métrologie chez nos sous-traitants des tolérances de fabrication de quelques centièmes. Étonnamment, les plus grandes tolérances sont chez les décolleteurs (+/-1/10ème), les soustractions de matière sont donc moins précises que les additions
Petite démo chez DRIM3D :
Couche 16µm : écart-type de quantification = sqr(pas²/12) ; l'incertitude calculée est à deux sigma de 0,009 mm soit moins de 1/100ème de millimètre.
En x et y même calcul pour 1600 dpi : 0,009 mm.
S'ajoute les autres incertitudes mécaniques de l'imprimante, mais au total on reste sous les 3/100ème
Ces valeurs sont vérifiées systématiquement au palmer sur les motoréducteur, étonnamment, le moulage ne change pas ces tolérances.
Pour la photodec maintenant que la chaîne est entièrement numérique (computer to plate), je prends la même tolérance de 3/100ème sur la longueur d'une loco (100 mm). (le placement des pièces sur la plaque de photogravure a son importance, je place de préférence les grandes pièces dans le même sens).
Il faut prendre en compte les variations de température, c'est pourquoi sur un arbre à trois paliers sur roulement, un seul des roulements est fixé à la Loctite, laissant l'arbre libre de se dilater.
La revue de conception du projet, que je fais quelques jours après avoir fini le dessin consiste à chercher tout ce qui peut coincer, ne pas se monter, l'ordre de montage peut être important pour l'accessibilité des pièces, c'est pour ça que la notice existe et qu'elle décrit un montage pas à pas.

Suite des essais sur la Photon :
Les pièces sont placées à 45°, par fainéantise, j'ai demandé au logiciel fourni avec la machine de placer automatiquement les supports (taux 30%).


Voici quelques résultats :
Là on a les bras des sabots qui sont partis avec les supports sauf un !


La pièce de raccord du foyer Belpaire est parfaitement sortie :


Les cylindres, mauvais placement des supports

En revanche, les détails sortent mieux malgré des stries un peu plus visibles


Celle là, elle est tout à fait correcte, on distingue même les anneaux sur le boyau de frein !


Mauvais positionnement des supports il y a des manques de matière sur les tampons

Malgré ces défauts, le manifold de vapeur sort remarquablement bien :


Boucle cassée en supprimant le support, manque de matière...les injecteurs et manifolds sortent bien


A comparer avec la photo du post précédent, le dessous est mieux sorti, mais il y a un manque, encore un support mal placé.


En conclusion, la mise en place de support automatique n'est vraiment pas au point pour des modèles complexes comme ceux-ci. Il faut les placer manuellement, c'est une opération assez fastidieuse car il faut repérer tous les points bas et positionner un support sans qu'il vienne s’emmêler avec la pièce qui est en dessous.
Je ne recommence pas, pas le temps !

Très intéresssant, merci de nous faire partager tes expérimentations, Cyril.

As-tu résolu la question du respect des côtes ?... Si oui comment ?

Reçu a l'instant ces deux annonces qui se terminent le 21/09/2019

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Naturellement aucune excuse pour ne pas se lancer immédiatement !

ça va finir comme les imprimantes des ordis... Ils vont vous donner pour quasi-rien l'imprimante et faire payer les recharges !
Au fait, ça coute combien une "recharge de qualité" pour une imprimante 3D ???

En PLA environ 20€ le kg, les fils plus originaux genre bronze c'est 35 à 40€. La résine pour machine SLA varie de 50€ le litre jusqu'à 250€ pour des résines dentaires.
Lea résine Anycubic verte que j'ai utilisé est une résine qui permet de bons résultats est à 50€ le litre.

Je viens de recevoir les impressions de chez Drim3D, nous allons donc pouvoir comparer.
J'ai peint les pièces en rouge à destination du fondeur pour qu'il ai un meilleurs contraste lors de l'ouverture du moule en silicone blanc translucide (comme les pièces à l'origine). Ça me permet de vérifier la conformité des pièces.
Vous verrez que la qualité est au rendez-vous et qu'on est encore loin des capacités de machine à 100kbrouzouf.
Il faut comparer ces images à celles publiées un peu plus haut dans ce fil.







J'ai refait une photo dessus dessous, la seule différence, c'est le dessus brillant et le dessous un peu mat !


Les cylindres sortent parfaitement, seule une petite trace de support apparaît entre les boulons du couvercle de tiroir.


Je n'avais pas tout à fait terminé les présentations d'impression avec la Photon, voici un complément :
Réalisation d'un flanc de bogie de Billard A150D.
Le rendu est très correct et peut passer en prod.


En revanche l'arrière du flanc, heureusement caché, est pas beau du tout , la différence entre les deux tirages est la densité de support 30 et 50%.


Autre problème, courant à toutes les imprimante travaillant par couches successives est la tendance très forte au bananage Ceci provient du relâchement des contraintes accumulées lors de la fabrication, cela apparaît au bout de quelques heures à quelques jours. Ça se corriger en chauffant la pièce, en la redressant et en la trempant immédiatement dans de l'eau glacée (eau+glace+gros sel ~-20°C). Après elle ne bouge plus à condition de la stocker à température modérée.

"Réalisation d'un flanc de bogie de Billard A150D"
C'est subliminal, ou Trains d'Antan bosse fort sur un Billard (mais c'est pas un d'étroit...).