
Dans l'absolu, il n'y avait pas de limite.
Par contre, pour chaque ligne concédée, par l’État, le Département ou la Commune, il existait un cahier des charges qui imposaient certaines restrictions pour les courbes.
Ces restrictions prenaient en compte :
- Le type de ligne suivant son "classement" : intérêt général ou local.
- Le trafic à assurer
- La vitesse souhaitée
- L'écartement de la voie
- Les moyens de traction prévus
- La topographie
- Les "vœux" des collectivités
- Et plein d'autres paramètres, parfois improbables.
Il existait un cahier des charges "type" qui recommandait:
- 150 m pour les voies de 1m44
- 75 m pour les voies de 1m
- 40 m pour les voies de 0m60
Sur les tramways, en particulier urbains, ces valeurs n'étaient plus d'aucune actualité.
Il existait d’ailleurs un cahier des charges type édité par l'UVF (Union des Voies Ferrées).
Pour faire simple, à partir des différents calculs qui tiennent compte des la résistance au roulement, l'empattement, etc....
On arrive aux rayons mini recommandés :
- Voitures à deux essieux
4 à 5 fois l'empattement.
Nota : Longueur de la voiture : 2,4 à 3 fois l'empattement (moyenne 2,7)
- Voitures à bogies
3 à 4 fois l'entraxe des pivots de bogies.
Nota : Longueur de la voiture : 2 à 2,2 fois l'entraxe.
Empattement des bogies : 1m20 à 2m en VM - 0m80 à 1m20 en V60
Le tout extrait d'un "pavé" de 1923 édité par L. Vasseur chez J-B Baillère.
Certains considèrent ce bouquin comme une mine d'erreurs.
Pour ma part, ce genre de renseignements n'a jamais été pris en défaut.
Évidemment, il y a toujours des exceptions dans les chiffres donnés, mais l'auteur les signale sans ambiguïté.
Cordialement.