Donc, le TUB Citroën.
Réceptionné aux Mines le 8 mai 1939 sous le doux nom de 7-T Série U.
7 parce qu'il est équipé du moteur de la Traction 7 CV. Des "grandes" roues à 6 tocs, aussi.
Série U parce que Utilitaire.
T ? Ben peut-être pour Traction...
Il est destiné à remplacer les Rosalie et, bien que Citroën soit passé sous le giron des Michelin, il doit être révolutionnaire comme d'habitude.
Ben voilà :
Traction avant, plancher arrière plat et très bas, portière latérale coulissante : en fait, il répond point par point à une enquête de Citroën auprès des clients intéressés par un utilitaire pratique. Leurs souhaits seront exaucés.
Il n'a pas de séparation entre cabine et cellule, de façon à passer facilement du siège à l'arrière sans avoir à sortir.
La porte coulissante permet de s'affranchir du débattement nécessaire à une porte battante, ou au contraire de "serrer" une porte de commerce ou de client pour sortir la marchandise sans qu'elle soit détériorée par la pluie.
Les toiles latérales, dont uniquement celle côté chauffeur peut être relevée (à cause de la porte coulissante, de l'autre côté), allègent le véhicule (mais bonjour le bruit en roulant !).
Le côté relevable autorise divers aménagements destinés à servir le client, pour les nombreux commerces ambulants.
Hayon arrière et panneau amovible en partie basse (pas l'idéal, sera remplacé par 2 portes style Type H ou... Peugeot J7) facilitent l'aménagement arrière, généralement un comptoir.
Et j'en passe...
TOUS les utilitaires du même acabit reprendront ces recettes après guerre (rappelez-vous de l'étude sur les Renault Goélette, là : viewtopic.php?f=11&t=11585&hilit=utilitaires+renault#p422563), et aujourd'hui encore. Qu'est-ce qu'on dit ? Merci Citroën (bon, en 2019, autant acheter autre chose

À quoi il ressemble ? Aux miniatures présentées (sans les tries

Vous n'aurez jamais eu autant de vues arrière d'époque d'un coup

Ce véhicule comporte des semblants de pare-chocs ridicules et, pour répondre au jeune Storm de Sarcelles, deux remplissages de réservoirs, un de chaque côté, avec bouchon chromé (et avec un trou de décompression Ø 1 mm au centre, mais à l'échelle...)..
La roue de secours et la batterie sont accessibles uniquement par l'extérieur grâce à des panneaux latéraux facilement déposables, ce qui les sépare efficacement des marchandises :
Principe tellement bon qu'il sera repris sur la 2 CV camionnette et le Type H.
Éclairage arrière assuré par un gros feu de route à gauche de la plaque d'immat, emprunté directement aux "poids lourds" modèle 32 ou 45, et feu "stop" à l'angle inférieur gauche, "sous" le remplissage de réservoir.
Pas de flèches directionnelles ou de clignotants, pas obligatoires à l'époque.
Et devant, un rétro côté chauffeur. Pareil pour l'essuie-glace, mais le trou est pré-percé côté passager !
Voilà, demain je vous ferai une causerie sur son grand frère.

Ben oui, ... et qui n'a qu'un seul bouchon de remplissage de réservoir
