Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Bonsoir
- Un sujet un peu différent, mais qui devrait pourtant intéresser tous les CFs "patrimoniaux".
- Un ami suit un cours de formation en muséographie et s'est vu poser la question de la gestion informatisée de toute de la collection.
- Pour le matériel roulant je pense que tous les chemins de fer ont des archives plus ou moins étoffées et plus ou moins ordrées, mais probablement pas ou peu informatisées. Quid des accessoires (mobilier de gare, équipement infra, etc.)?
- Est-ce qu'un CF patrimonial de ce forum a de l'expérience en ce domaine?
- Il existe quelques applications informatisées de gestion des collections, mais est-ce que quelqu'un a de l'expérience pratique avec une telle application?
Merci d'avance
PS: autre sujet qui commence à nous occuper: une présentation par audioguide d'une collection qui bouge (les véhicules historiques ne sont pas toujours parqués à la même place), car les "muséographes" nous disent que les gens ne veulent plus avoir à lire pour être informé.

Pour l'aspect "audioguide", la solution est simple et utilisée par d'innombrables musées ferroviaires ou non (exemple de musée ferroviaire: le musée des transports en commun de Wallonie (Natalis) à Liège, dont l'agencement des pièces est modifié régulièrement): chaque objet se voit attribuer un numéro et le visiteur sélectionne sur son audioguide le numéro de l'objet.

J'ajoute que le musée de Natalis est en train d'inventorier de façon professionnelle, selon les meilleures pratiques des archives, toutes ses collections. Le processus est décrit dans le n° 47 de Tramania (déjà paru) et la suite dans le n°49 (à paraître en décembre). Ce musée peut compter sur du personnel salarié, un avantage considérable sur bien des structures "amateurs".

Un musée opérationnel qui fait beaucoup d'efforts dans la numérisation de ses collections et qui gère son matériel opérationnel d'une façon professionnelle et exemplaire est le musée de Crich ( http://www.tramway.co.uk ).

Pour faire simple :
1) tu te crée ton propre système de classement, par exemple pour les photos numérisées, genre : 1) Réseau, 2) Gare, 3) Matériel, 4) date, 5) photographe ou source. Aprés un certains temps tu finiras par avoir une base de données que le système d'exploitation de ton ordinateur (rechercher) gérera en tout simplicité.
2) Tu crées un fichier base de donnée avec excel.
Ensuite, il y a effectivement des logiciels "pro", bien plus chers.

Par contre, si tu nous en disais plus sur la nature de ce que tu veux classer, je pense que la réponse serait plus précise.

On ne parle pas ici de gestion privée de collection personnelle. Classement qui disparaîtra au plus tôt à la première attaque virale et au plus tard au décès de son gestionnaire. N'importe qui peut faire ça.

L'objet ici est de pérenniser un patrimoine de façon sécurisée et à long terme, grâce à une structure indépendante de la survie d'une personne physique. L'utilisation de techniques de classement et d'archivage communément recommandées selon les bonnes pratiques archivistiques facilite aussi l'échange entre institutions responsables et le travail des véritables chercheurs (càd ni les pirates ni les plagiaires).

Pour les audioguides et les collections "mobiles", les générations actuelles d'audioguides savent reconnaitre les objets qu'ils rencontrent soit par des tags RFID/NFC ou des émetteurs IR

Bonjour et merci pour ces réponses
- Il s'agit de la gestion informatisée d'une collection appartenant à une société, pas à un individuel. Donc en effet l'aspect "pérennité avec accès au programme pour les personnes en charge" est important.
- Pour la visite avec audioguides, c'est la solution évoquée par Cartomi qui semble devoir tenir la ligne, le visiteur n'a même plus besoin d'introduire un numéro de référence. Pour les puristes, je suppose qu'il faut que le tag soit discret mais reconnaissable sur la carosserie du véhicule en question. Et donc puisse être enlevé lorsque le véhicule circule. Et là ça va devenir compliqué: "Qui a oublié de le remettre en place...".
On est au tout début de la refléxion et - pas indifférent - de l'étude du coût, mais si on y met une priorité (pour une fois pas seulement le matériel roulant quii raffle le gros lot pour le budget annuel...) on devrait avoir une certaine marge de dépense.

Pas besoin d’ôter le tag c'est une identification radio RFID (radio frequency identification) à l'image de celles utilisés par les supermarchés avec en plus des données complémentaires (RAD)
(gps,nombre de visiteurs l'ayant activés etc etc ..) l'audio guide réagissant a l'approche.

Oui, pour cet usage le tag se présente comme un petit carré ou rond de 3 cm environ, en résine d'un demi cm d'épaisseur avec un trou central pour la fixation, il reste a demeure sur l'objet et est conçu pour résister aux agressions courantes.
Ces tags existent sous différentes formes permettant de les adapter a l'objet et/ou a l'environnement, les plus simples se présentent comme une simple étiquettes auto-collantes.

Ferrovius a écrit:Bonjour et merci pour ces réponses

On est au tout début de la refléxion et - pas indifférent - de l'étude du coût, mais si on y met une priorité (pour une fois pas seulement le matériel roulant quii raffle le gros lot pour le budget annuel...) on devrait avoir une certaine marge de dépense.

Au musée de Crich, la numérisation à grande échelle des nombreux legs de documents et de négatifs n'a été possible que grâce à un legs dédié de plusieurs dizaines de milliers de livres sterling. Mais voilà, on connaît la chanson: d'abord rouler (...) . et la mémoire disparaît. Au musée des transports en commun de Wallonie, des moyens sont aussi affectés à la collecte de témoignages "d'anciens" dont les interviews sont numérisées.