oie galopante a écrit:Bonjour à tous,
Il reste une ligne de plus pour moi d'explorer: entre St. Jean-d'Angély et St. Saviol. Mais que faut attendre le printemps. En attendant, regardons les locomotives qui circulaient sur le réseau. J'ai compilé ce tableau avec l'aide de diverses sources, y compris:
MTVS NO.15
Les Petits Trains de Jadis: Ouest de la France - Henri Domengie
Le Train en Poitou-Charentes Tome 4 - Yves Le Dret
CFD Locomotives.jpg
J'invite vos commentaires, corrections et ajouts. En particulier, est-ce que quelqu'un sait les numéros de construction des quatre locos Decauville (Nos. 121-124)?
Les 130 T « Decauville » portaient les numéros Decauville 464 à 467 , livrées de septembre 1908 à février 1909.
Comme indiqué 2 furent envoyées sur le Meusien, vu le manque de photos en sont-elles revenues ?
Elles étaient une véritable révolution par rapport aux poussives 030 T et 130 T contemporaines.
A mon avis elles étaient d'une telle évolution technologique (foyer Belpaire, grandes roues, tiroirs cylindriques, aptes à 70 Km/h) qu'elles n'étaient pas des Decauville, mais des machines sous-traitées comme beaucoup chez ce constructeur.
L'éditeur de cartes postales Fleury, pas du tout intéressé par les voies étroites, en fit cependant un cliché (je ne sais pas s'il y en a d'autres).
Par la suite des machines identiques furent produites :
588 Constantine sans autre précision, peut-être pour le port.
589 /591mars 1910 Mercier identiques ; pour la compagnie des phosphates de Constantine en réalité : 2 se retrouvèrent sur le Val de Vouga 589 et 591. Il existe des preuves que la 590 soit aussi allé au Portugal de par ses embiellages restants, identifiés à Sernada.
644 / 647 juin 1912 Chemins de fer du centre, dont monsieur Mercier était actionnaire.
3 mobilisées pour le Meusien, mises à la casse, puis rachetées par l'armée et mutés sur le c.F Morteau Trévillers n° 50,52,53 ; puis C.F régional de Franche Comté.
Quid des machines identiques produites par O & K portant des inscriptions français (cf E 96 du MTVS) ; achat négocié directement par le gouvernement portugais auprès de l'agent O&K de Lisbonne ?
En reprenant l'historique de Decauville
Decauville a aussi possédé les usines suivantes :
Diano Marina (Italie), cédée en 1895.
Saint-Lambert (Belgique) ouverte la même année et qui fabriquait du matériel de voie. Cette usine fut échangée à une usine de Fives, appartenant aux établissements Orenstein et Arthur Koppel en 1911.
https://fr.wikipedia.org/wiki/DecauvilleDès lors il est facile d'en penser que ces machines furent dès le début des O&K Fives en réalité. La collaboration entre Decauville et O&K est bien connue.
Rôle de monsieur Mercier :
François Mercier est aussi fondateur de la Compagnie Française pour la Construction et l'exploitation des Chemins de fer à l'étranger qui construit le chemin de fer du Val de Vouga au Portugal. Parmi les membres, on trouve M. Lechatellier, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, président de la Société française de construction mécanique (Anciennes Usines Cail).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A ... trepreneur)
Dès 1861, les deux sociétés Cail et Fives-Lille forment une coentreprise : la participation Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, à Paris et Fives-Lille.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fives-LilleMonsieur Mercier devait être un bon client de Decauville, pour son matériel de chantiers. La ligne CFD des Charente avait au moins un beau viaduc (construction Mercier ???). Il existe 2 photos de 130T Decauville sur le viaduc des Malavaux et en gare sur les Chemins de Fer du Centre. Hasard, ou publicité ?
Monsieur Mercier commanda en 1911chez Cail 8 230 T pour le Val do Vouga, annula la commande mais 3 se retrouvèrent sur les C.F. du Centre.
La Compagnie Française pour la Construction et l'exploitation des Chemins de fer à l'étranger a été éliminé des C.F. Du Val de Vouga dès 1924. La gestion de la ligne fut plus que spartiate ; avec au début des trains remorqués par les 2 locomotives de chantier de la ligne.
Le livre de M. Martin Murray O & K indique que les machines 5753/57 livrées en 1913 furent livrées au Val de Vouga, mais ne font mention que des numéros CP E 93/94//96//91/97 numéros dans le désordre des numéros de construction. Sur son site des machines préservées le même auteur indique que la E 97 ne serait pas la 5757 mais la 5353 (la première et non la dernière de la série)
Il aurait été très facile pour O & K de passer commande des machines à son ex usine. Le MTVS indique que leur machine porte des inscriptions françaises.
Pour WJK Davies, pourtant abondamment documenté indique que la différence entre les Decauville et les O & K serait une grande sablière rectangulaireplacée devant les soupapes. Il n'y a rien de moins vérifié :
La E 91 avec la sablière : Sernada :
https://flic.kr/p/i2jRcpLa E 93 avec la plaque Decauville + sablière Boa Vista :
https://flic.kr/p/i6DCNTLa E 96 à Livracao sa dernière affectation 1974 :
https://flic.kr/p/dB4KNjErreur de l'auteur ou inversion de chaudières ?
Bonne nouvelle le MTVS va faire restaurer la chaudière de la E 96 en Grande Bretagne
JML