Pour compléter les vues sur les bacs Oléron - Le Chapus.
Photo, au début du XXème, du "vapeur" au départ du Chapus. Au premier plan voie de quai VN desservie par plaque ( 2 plaques permettaient d'amener les wagons sur cette voie de quai depuis la gare de Bourcefranc-Le Chapus).
Le cliché de l'"André Bouineau" mis en ligne un peu plus haut par BG montre bien un couvert qui doit à peu près se trouver sur la plaque. Au fond des foudres, pas de guerre, mais de vin d'Oléron destiné au cognac...
Le cliché suivant, pris depuis la jetée, montre encore le vapeur à destination d'Oléron. Au fond sur le quai, un wagon VN en cours de chargement, stationné entre les 2 plaques permettant l'accès à la voie de quai. La gare de Bourcefranc se trouve derrière le hangar de gauche. Sur les 3 clichés on retrouve la grue de quai qui permet de se situer.
Petit "Edit" :
Pour situer encore mieux, une CPA des années 50 (présence de 4 CV et de Renault Goelette des ostréiculteurs) : la VN du quai est encore visible, avec la plaque, mais hors service puisque des cabanes ont été construites dessus. La grue de quai a disparue. En bas à droite, début de l'estacade menant à l'appontement du bac.
Encore plus récent, fin des années 60-début 70. Le tourisme se développe : les cabanes ont disparues du quai, des restos se sont installés. Quelques bateaux de pêche subsistent mais il n'y a plus guère de vie industrielle sur le quai. On est en été, seule période ou une tranche de voitures directes dessert Bourcefranc depuis Paris, débranchée à Rochefort (de même que la tranche pour Fouras). On la voit en attente sur le faisceau de gare.
Au delà, bordant l'estuaire de la Seudre, on aperçoit les cabanes d'ostréiculteurs, toujours très vivantes, elles. Certaines ont été transformées en petits restos "pieds dans l'eau" d'où l'on peut admirer le pertuis et le pont d'Oléron devant un plateau de fruit de mer et un vin blanc de "Pays Charentais" (pub gratuite...).
Les péniches de débarquement pour chars (LCT = Landing Craft
Tanks) ont été mises en service en 1946 jusqu'à l'apparition de "vrais" bacs.
Pour passer des véhicules lourds (bus, camions, matériel de TP...) il fallait bien sûr des chalands costauds. Ces barges ont du rester sur place après le débarquement des chars Somua S 35 du 13ème Dragon sur l'ile, le 30 avril 1945, pour sa libération (opération Jupiter), et reprendre du service civil après quelques aménagements.
Il y avait le "Député Jean Hay", le "André Lecêtre", tous deux illustrés, et le LCT 906.
D'autres LCT furent utilisés entre La Pallice et Sablanceau pour desservir l'ile de Ré et entre La Tremblade et La Cayenne (Marennes) pour traverser l'estuaire de La Seudre. Ici traversée pour l'île de Ré du "Gustave Perreau":
On remarque le strict respect du principe de précaution par la bande de jeunes assis sans barrière aucune tout à l'avant de la barge !!! Changement d'époque!
Dans un blog, l'André Lecêtre, ci-dessous, est donné pour être à l'appontement de La Tremblade, ce qui n'est pas forcément faux : ne serait-ce pas le clocher de Marennes se détachant sur le ciel, sur la gauche de la photo ?
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