L'Ile d'Oleron au temps des EC
Posté: 17 07 2014 à 10:17
En fait je me suis rendu compte que concernant le réseau a voie métrique des EC sur l'Ile d'Oleron il n'y avait pas de fil spécifique, nous avons squatté pas mal de fils notamment sur le tram de Saint Trojan
Je crée donc ce fil spécifique,en reprenant les éléments historique les plus connus de ce réseau bien d'autres projets ayant existé auparavant.
Historique rapide :
Au début du XIXe siècle, il n’existe aucun service régulier de bateaux et peu d’Oléronais ont eu l’occasion de quitter leur île. La circulation y est également limitée tant les chemins sont peu praticables. Dans la seconde partie du XIXe siècle, après la réalisation d’une route départementale reliant le nord au sud de l’île, des liaisons avec le continent sont mises en place. L’arrivée du train est également envisagée. Le premier sera inauguré en 1904.
Les premières lignes mises en place dans le département au cours des années 1870 concernent les grands axes et les demandes pour intensifier le maillage du territoire sont importantes.
En 1880, une nouvelle loi sur les chemins de fer d’intérêt local est promulguée, elle autorise notamment la construction de lignes sur la plateforme des routes (sur la chaussée ou en accotement). Ces chemins de fer seront appelés tramways. Non seulement cette loi permet aux rétrocessionnaires des facilités pour la construction mais elle leur donne aussi une garantie partielle d’exploitation par le jeu d’un mode de subventionnement lors de la construction et en cas de déficit. Entre 1879 et 1890, les sessions du Conseil général débattent des nombreux projets concernant l’implantation de lignes locales à établir sur le territoire. Il y est régulièrement question de l’île d’Oléron. Malheureusement, le projet de l’île d’Oléron n’est pas retenu et ne figure pas parmi les cinq premières lignes du premier réseau de tramways à traction de locomotives destinés au transport des voyageurs et des marchandises décidées par le Conseil général en 1890. Son statut d’île n’est pas en cause puisque sa voisine, l’île de Ré, a obtenu sa ligne des Portes à Sablanceaux. L’ensemble de ces cinq lignes est concédé en 1892 à Joseph Jeancard et à sa Compagnie des Chemins de fer économiques des Charentes.
Lors de sa session d’août 1894, le Conseil général de la Charente-Inférieure émet simplement «un vœu favorable à l’établissement d’un service de tramway dans l’île d’Oléron» et la création d’une ligne traversant l’île dans toute sa longueur avec embranchement sur Boyardville. Les études du réseau de tramways sont confiées aux ingénieurs par délibération du Conseil général du 28 janvier 1895. Dans sa séance d’août 1895, le Conseil général dévoile les premières conclusions du tracé défini : «La ligne a son origine au port du Château, elle suit d’abord la voie d’accès au port, contourne la ville du Château et emprunte, à partir du village des Moulins, la route départementale n° 7 jusqu’aux abords de Saint-Pierre, qu’elle laisse à gauche. De là, le tracé se dirige vers la Sauzelle et s’infléchit à droite pour aboutir à Boyardville. A partir de Sauzelle, un embranchement se dirige sur Saint-Georges et Chéray qu’il contourne au nord avant de rejoindre la route départementale qu’il suit jusqu’à Saint-Denis. Un deuxième embranchement se détache de la ligne principale au droit de la porte du Château, dite porte d’Ors, et se dirige vers Saint-Trojan, en passant par la Guiraudière.» La longueur de la ligne et de ses deux embranchements est de 38,5 kilomètres.
Le 24 avril 1904, Emile Combes, président du Conseil et sénateur-maire de Pons, inaugure le chemin de fer de l’île d’Oleron. L’épilogue de plus d’un quart de siècle de tergiversations qui, dans l’idée de rattacher l’île au continent par un tramway à vapeur, a vu l’étude de deux tunnels sous marins et d’un pont métallique avec travée centrale mobile ! C’est à la pugnacité d’André Bouineau – celui-là même qui, depuis 1841, n’avait eu de cesse d’assurer aux îliens un service régulier de navettes maritimes (à voile puis à vapeur) – que le petit train doit d’avoir vu le jour : une ligne entre Saint-Trojan et Saint-Denis (36,4 km) avec un embranchement de Sauzelle à Boyardville (4,7 km), jalonnée par 28 arrêts. Déclarée d’utilité publique en 1900, la ligne (tramway à vapeur à voie métrique) est concédée à la Compagnie des chemins de fer économiques des Charentes, qui assure sa mise en exploitation, le 25 avril 1904 pour le tronçon principal, le 17 mai pour le raccordement. L’essor de l’automobile au lendemain de la Première Guerre mondiale précipite le déclin du chemin de fer, les routes ayant été bitumé en 1924 , les premières lignes d'autocar apparaissent en 1927 ,déficitaire,définitivement fermé aux voyageurs dès 1935, aux marchandises l’année suivante. Ce petit train ne doit pas être confondu avec le chemin de fer touristique qui, depuis 1964, circule entre Saint-Trojan et la pointe de Maumusson.
Une partie des voies étaient encore présente en 1940 elles furent démontés par l"occupant.
Le réseau :
Le matériel :
5 machines sont utilisées pour tout le réseau, ce sont des Corpet-Louvet . Au début , 16 voitures sont utilisées :
4 voitures mixtes (première et deuxième classe), 8 voitures de deuxième classe, 4 wagon-postes. Cela permet de constituer quatre trains complets
Pour la partie transport de marchandises, 34 wagons seront utilisés :
8 wagons couverts, 4 wagons tombereaux, 12 wagons plats à bords haut, 8 wagons plats à bords bas et 2 wagons à traverse mobile.
Les abris des Corpets et les empattement des voitures ont évolué au fil du temps lors des grandes révisions qui se faisaient sur le continent passant d'un abri queue d'hirondelle peu protecteur a un abri couvert sur les machines.
Les empattement des voitures qui avaient tendance a avoir une tenue sur rail "en lacet" de 2.20m ont été porté progressivement à 2.45m voir plus sur les dernières livraisons.
Les Gares
Du simple geste au machiniste,a la petite halte style La Chevalerie
aux gare plus importantes avec château d'eau communes avec celles des EC du continent.
André Bouineau patron de la société Oléronaise de navigation qui relie l'ile au continent obtient la concession de ces lignes pour 60 ans .Le point de départ de la ligne fut donc le Château d'Oléron
commun aux deux modes de transports.
Une ligne de 9 km arrivait a Saint trojan
Toutes photos agrandissable
Je crée donc ce fil spécifique,en reprenant les éléments historique les plus connus de ce réseau bien d'autres projets ayant existé auparavant.
Historique rapide :
Au début du XIXe siècle, il n’existe aucun service régulier de bateaux et peu d’Oléronais ont eu l’occasion de quitter leur île. La circulation y est également limitée tant les chemins sont peu praticables. Dans la seconde partie du XIXe siècle, après la réalisation d’une route départementale reliant le nord au sud de l’île, des liaisons avec le continent sont mises en place. L’arrivée du train est également envisagée. Le premier sera inauguré en 1904.
Les premières lignes mises en place dans le département au cours des années 1870 concernent les grands axes et les demandes pour intensifier le maillage du territoire sont importantes.
En 1880, une nouvelle loi sur les chemins de fer d’intérêt local est promulguée, elle autorise notamment la construction de lignes sur la plateforme des routes (sur la chaussée ou en accotement). Ces chemins de fer seront appelés tramways. Non seulement cette loi permet aux rétrocessionnaires des facilités pour la construction mais elle leur donne aussi une garantie partielle d’exploitation par le jeu d’un mode de subventionnement lors de la construction et en cas de déficit. Entre 1879 et 1890, les sessions du Conseil général débattent des nombreux projets concernant l’implantation de lignes locales à établir sur le territoire. Il y est régulièrement question de l’île d’Oléron. Malheureusement, le projet de l’île d’Oléron n’est pas retenu et ne figure pas parmi les cinq premières lignes du premier réseau de tramways à traction de locomotives destinés au transport des voyageurs et des marchandises décidées par le Conseil général en 1890. Son statut d’île n’est pas en cause puisque sa voisine, l’île de Ré, a obtenu sa ligne des Portes à Sablanceaux. L’ensemble de ces cinq lignes est concédé en 1892 à Joseph Jeancard et à sa Compagnie des Chemins de fer économiques des Charentes.
Lors de sa session d’août 1894, le Conseil général de la Charente-Inférieure émet simplement «un vœu favorable à l’établissement d’un service de tramway dans l’île d’Oléron» et la création d’une ligne traversant l’île dans toute sa longueur avec embranchement sur Boyardville. Les études du réseau de tramways sont confiées aux ingénieurs par délibération du Conseil général du 28 janvier 1895. Dans sa séance d’août 1895, le Conseil général dévoile les premières conclusions du tracé défini : «La ligne a son origine au port du Château, elle suit d’abord la voie d’accès au port, contourne la ville du Château et emprunte, à partir du village des Moulins, la route départementale n° 7 jusqu’aux abords de Saint-Pierre, qu’elle laisse à gauche. De là, le tracé se dirige vers la Sauzelle et s’infléchit à droite pour aboutir à Boyardville. A partir de Sauzelle, un embranchement se dirige sur Saint-Georges et Chéray qu’il contourne au nord avant de rejoindre la route départementale qu’il suit jusqu’à Saint-Denis. Un deuxième embranchement se détache de la ligne principale au droit de la porte du Château, dite porte d’Ors, et se dirige vers Saint-Trojan, en passant par la Guiraudière.» La longueur de la ligne et de ses deux embranchements est de 38,5 kilomètres.
Le 24 avril 1904, Emile Combes, président du Conseil et sénateur-maire de Pons, inaugure le chemin de fer de l’île d’Oleron. L’épilogue de plus d’un quart de siècle de tergiversations qui, dans l’idée de rattacher l’île au continent par un tramway à vapeur, a vu l’étude de deux tunnels sous marins et d’un pont métallique avec travée centrale mobile ! C’est à la pugnacité d’André Bouineau – celui-là même qui, depuis 1841, n’avait eu de cesse d’assurer aux îliens un service régulier de navettes maritimes (à voile puis à vapeur) – que le petit train doit d’avoir vu le jour : une ligne entre Saint-Trojan et Saint-Denis (36,4 km) avec un embranchement de Sauzelle à Boyardville (4,7 km), jalonnée par 28 arrêts. Déclarée d’utilité publique en 1900, la ligne (tramway à vapeur à voie métrique) est concédée à la Compagnie des chemins de fer économiques des Charentes, qui assure sa mise en exploitation, le 25 avril 1904 pour le tronçon principal, le 17 mai pour le raccordement. L’essor de l’automobile au lendemain de la Première Guerre mondiale précipite le déclin du chemin de fer, les routes ayant été bitumé en 1924 , les premières lignes d'autocar apparaissent en 1927 ,déficitaire,définitivement fermé aux voyageurs dès 1935, aux marchandises l’année suivante. Ce petit train ne doit pas être confondu avec le chemin de fer touristique qui, depuis 1964, circule entre Saint-Trojan et la pointe de Maumusson.
Une partie des voies étaient encore présente en 1940 elles furent démontés par l"occupant.
Le réseau :
Le matériel :
5 machines sont utilisées pour tout le réseau, ce sont des Corpet-Louvet . Au début , 16 voitures sont utilisées :
4 voitures mixtes (première et deuxième classe), 8 voitures de deuxième classe, 4 wagon-postes. Cela permet de constituer quatre trains complets
Pour la partie transport de marchandises, 34 wagons seront utilisés :
8 wagons couverts, 4 wagons tombereaux, 12 wagons plats à bords haut, 8 wagons plats à bords bas et 2 wagons à traverse mobile.
Les abris des Corpets et les empattement des voitures ont évolué au fil du temps lors des grandes révisions qui se faisaient sur le continent passant d'un abri queue d'hirondelle peu protecteur a un abri couvert sur les machines.
Les empattement des voitures qui avaient tendance a avoir une tenue sur rail "en lacet" de 2.20m ont été porté progressivement à 2.45m voir plus sur les dernières livraisons.
Les Gares
Du simple geste au machiniste,a la petite halte style La Chevalerie
aux gare plus importantes avec château d'eau communes avec celles des EC du continent.
André Bouineau patron de la société Oléronaise de navigation qui relie l'ile au continent obtient la concession de ces lignes pour 60 ans .Le point de départ de la ligne fut donc le Château d'Oléron
commun aux deux modes de transports.
Une ligne de 9 km arrivait a Saint trojan
Toutes photos agrandissable