Bon, nous voilà partis pour faire ce que je sais faire : de l'archéologie.
Sur Nîmes, donc, rien à espérer côté vestiges. Prenons le dur direction Caissargues.
Rien à espérer non plus sur les premiers kilomètres, l'urbanisation galopante a tout fait disparaître dans cette plaine sans relief.
Il va falloir suivre un "cadéreau" en pleine campagne pour trouver le tracé, passé l'autoroute A54.
En comparaison, un extrait de la carte de 1950 surchargée et la carte actuelle :
Ah, c'est quoi, un "cadéreau" ? Une spécialité nîmoise.
C'est un ruisseau, la plus part du temps à sec, mais qui devient torrent dès qu'il y a un "épisode cévenol". (Beaucoup) plus au sud, on appellerait ça un "oued"...
Et c'est quoi, un "épisode cévenol" ?
C'est quand il vous tombe sur le museau en quelques heures voire quelques minutes la pluie qui normalement s'étale sur plusieurs semaines : inondations assurées, surtout lorsqu'on bouche les cadéreaux comme il y a quelques années. Mais attention,
ça n'est pas un orage... qui peut se superposer au phénomène. Alors là, la cata...
Donc, en suivant ce cadéreau, on arrive à Caissargues, mon point de chute nîmois favori.
Ici aussi, un cadéreau tout neuf suit le tracé du train autour de la commune.
Il y a longtemps que j'avais repéré la gare, sans savoir qu'il s'agissait du CC. Mais pas photographié.
Alors, Gougueule est mon ami (il va l'être un bout de temps sur le trajet) :
Y'a ça, sur l'ancien tracé au sud, mais c'est plutôt voie dite "normale" et récent. Beurck
:
Sinon, en parcourant les vues aériennes actuelles, pas trouvé de ponts sur les autres cadéreaux ou canaux d'irrigation.
Sans oublier le Vistre, fleuve côtier (enfin, plus maintenant) passant entre Nîmes et Caissargues : tout a été démoli.
Désolé.
Je sais qu'il y a de belles vues avec du matériel prises en gare, j'ai ça en magasin, mais je laisse les spécialistes intervenir.
À suivre...